sport asthme et froid: attention DANGER, voici des conseils de terrain pour lutter contre l’asthme d’effort quand il fait froid

Asthme, froid, sport : attention danger, quels conseils pour le sportif qui fait de l’asthme

L’asthme d’effort est une réalité dans les sports d’endurance, toutes les études montrebt la prévalence d’un asthme d’effort chez 40 à 50% des sportifs d’endurance: course à pied, triathlon, cyclisme, ski.

Lire à ce sujet ma réflexion sur l’asthme d’effort chez le sportif, qui est vraiment un problème de santé publique ; c’est le rôle du médecin du sport de dépister cet asthme d’effort, de le traiter, et de préciser au sportif les conseils adaptés.

Quand il fait froid l’organisme est plus fragile, il se défend moins contre les infections ; et la bronche est plus fragile : exposée au froid elle s’enflamme plus facilement et son calibre se réduit.

Il faut tenir compte de la température « ressentie » et non pas seulement de la température réelle ; par exemple sur un vélo, si le thermomètre affiche une température de 10°, la température ressentie sera de 4 à 6°, surtout … dans les descentes.

Voici donc des conseils pour le sportif asthmatique quand il pratique son activité et qu’il fait froid; bien sûr cet article ne remplace pas la prise en charge dont le sportif bénéficie, de la part de son médecin traitant et/ou de son pneumologue.

  1. Boire chaud avant de débuter l’activité: la bronche sera moins “stressée”
  2. Le sportif doit scrupuleusement prendre le traitement qui lui a été prescrit par son médecin ou son pneumologue.
  3. D’abord bien se couvrir, les vêtements techniques sont performants.
  4. Je conseille de s’échauffer … au chaud !! Pourquoi : si l’organisme, surtout les bronches le nez et la gorge, est brutalement exposé au froid, le traumatisme du froid peut déclencher une réaction avec une inflammation des muqueuses et le risque d’infection est alors majoré; et chez l’asthmatique une réaction des bronches est à craindre si l’exposition au froid est rapide : le calibre des bronches va se réduire. Je conseille donc de s’échauffer 15 à 20 minutes, dans une pièce à température normale : par exemple sur home trainer s’il s’agit d’un cycliste.
  5. Couvrir le front et le cou ; pourquoi : parce que la région principale qui informe de la sensation de froid c’est le front ; un bandeau, ou un bonnet ou une cagoule. C’est un conseil à suivre chez le cycliste ou le coureur à pied.
  6. Boire chaud ! Il existe des bidons isothermes pas chers qui conservent assez longtemps la chaleur d’une boisson, comme du thé avec du miel. Boire chaud ça permet de diminuer la réaction inflammatoire et spastique des bronches.
  7. L’arrêt de l’effort doit absolument être progressif, il faut respecter cela, car très
  8. Dès la fin de l’effort: prendre rapidement la douche, ne pas traîner, s’habiller chaudement, boire chaud et sucré. Chez le sportif asthmatique boire chaud après l’effort limite le risque de crise d’asthme, car souvent les bronches se serrent à nouveau dès la fin de l’effort.

Voilà pour ces simples conseils, issus de mon expérience de terrain mais aussi et surtout de votre expérience de sportifs, amateurs comme professionnels.

Bien à vous et un grand merci pour votre sympathie et votre fidélité sur ce site qui a déjà été visité 6.500.000 fois depuis sa création !

J’anime également un site sur lequel peuvent être téléchargées des séances de sophrologie ; pour découvrir cet outil simple de travail du mental ; si certains d’entre vous éprouvent des sensations bénéfiques en écoutant une de ces séances, alors il peut être intéressant de mettre en place un travail individuel avec un professionnel qui a l’expérience des techniques de travail du mental. A ce sujet je vous encourage à travailler avec des intervenants qui ont une formation reconnue, et une réelle expérience dans le milieu du sport; trop de « gourous » trainent dans le milieu …

10 conseils pour se protéger contre le froid quand on fait du vélo, conseils de terrain pour lutter contre le froid

Comment se protéger du froid quand on fait du vélo, comment lutter contre le froid en course à pied

Il fait froid, voici quelques conseils de terrain pour lutter contre le froid ; quand il fait froid l’organisme est plus fragile, il se défend moins contre les infections ; les tendons sont vulnérables, et le risque de blessures est accru. Quand il fait froid on brûle plus de calories (pour lutter contre le froid), donc le risque d’hypoglycémie est augmenté. Egalement les bronches sont plus fragiles, surtout si le sportif présente un asthme d’effort.

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La récupération du cycliste : nutrition, massage, retour veineux, sommeil, cryothérapie

CYCLISME : comment mieux récupérer, quelles techniques pour renforcer la récupération

 

La réflexion sur la récupération après l’effort occupe une place essentielle dans la stratégie que je mets en place dans l’équipe, en relation avec nos kinésithérapeutes et les assistants. Présent dans le peloton cycliste depuis 30 années, dont des équipes professionnelles depuis 15 années je pense avoir acquis une expérience, avant tout grâce à la richesse des échanges avec les coureurs mais aussi avec le staff, les entraîneurs, les directeurs sportifs ; un travail d’équipe où chacun apporte son savoir et son expérience, avec des objectifs à destination du seul coureur : son bien-être, sa santé, sa performance.

Le recueil des sensations du coureur après la course représente le 1er temps de la démarche : chaque coureur est différent, et sur la course chaque coureur a réalisé un effort différent.

 

J’ai développé de nombreux axes pour optimiser la récupération :

-Des protocoles nutritionnels permettent de gérer un « cahier des charges » spécifique aux mécanismes biologiques et biochimiques qui apparaissent pendant puis après l’effort : le carburant glucidique, la cinétique de l’utilisation de certains acides aminés, l’acidité du milieu cellulaire, l’hydratation, la perte de minéraux. Il faut savoir répondre à ces contraintes avec des protocoles spécifiques en fonction de nombreux paramètres, différents d’une course à l’autre, différents d’un coureur à l’autre. C’est la spécificité de la nutrition du sport, qui n’a rien à voir avec la nutrition d’un sujet au repos. Les charges d’entraînement et de compétitions entraînent des effets délétères sur l’organisme, il faut savoir y répondre, bien sûr dans le cadre d’une démarche éthique, la nutrition le permet.

-La récupération active, dont la mise en place appartient au savoir de l’entraîneur ; un consensus semble se dégager sur la pratique d’une récupération de 15 minutes environ à 60% de la VO2 max ; sur le terrain la meilleure stratégie semble être de tourner les jambes sur home trainer dès la fin de l’effort. La nouvelle génération de jeunes entraîneurs enthousiastes fait régulièrement progresser les aspects de la récupération, comme du sport cycliste en général. Des entraîneurs expérimentés sont présents dans les équipes professionnelles.

Le massage, le drainage veineux. Nos kinésithérapeutes et assistants proposent des techniques adaptées, avec une prise en charge de chaque coureur qui dure une heure ; offrant également un espace d’écoute privilégiée au coureur, pour une détente au niveau du mental, aspect essentiel de la récupération. Le port d’une contention veineuse (chaussettes, collants) permet d’optimiser le retour veineux.

La qualité du sommeil ; les fidèles lecteurs de mon blog savent l’importance qu’il faut accorder à la qualité de l’endormissement, puis du sommeil, puis … du réveil. Dans l’équipe nous proposons également des techniques de luminothérapie pour optimiser la qualité du réveil.

La cryothérapie : plusieurs techniques permettent d’utiliser le froid pour mieux récupérer après l’effort ; je vais évoquer mon expérience, mais aussi et surtout l’expérience et le ressenti des coureurs.

  • La cryothérapie « corps entier » ; le coureur, assez rapidement après l’arrivée, est placé dans une cabine qui délivre un froid autour de -130°, pendant 1 à 3 minutes. Une grande vigilance s’impose, avec la surveillance d’un kinésithérapeute exercé : avant, pendant et après la séance ; il existe des contrindications médicales, et des précautions sont à prendre. On peut comprendre l’intérêt de cette méthode : diminution de la température corporelle, freination des processus de micro saignements au niveau anatomique (muscles essentiellement), stimulation du retour veineux ; certains évoquent l’amélioration du sommeil, oui certains coureurs confirment cela. On peut aussi relever des questionnements : est-il utile de refroidir le tube digestif, qui pendant l’entraînement ou la course a déjà été soumis à de fortes contraintes ? au risque de voir apparaître des troubles digestifs ; est-il utile de refroidir les bronches et les poumons ? au risque de favoriser une inflammation du tractus bronchique ; en début de saison, lorsque les températures sont encore fraiches (voire glaciales), le coureur peut-il être exposé à ce grand froid ?

 

  • L’association d’une pression dynamique intermittente et de la cryothérapie, qui est proposée par le système « Game Ready » Deux mécanismes sont associés : le froid et la pression intermittente. Des manchons sont placés au niveau des 2 cuisses, dans lesquels circule de l’eau froide, dont on peut régler la température : de 1 à 10°. En même temps une pression intermittente s’exerce, également modulable. Si bien que se trouvent associés deux mécanismes pour une meilleure récupération : le froid et le « drainage ». Le matériel est d’usage simple, le mode d’emploi facile si bien que le coureur est autonome, sans que soit requise la présence d’un professionnel de la santé ; en fonction de ses sensations le coureur choisit l’intensité du froid et aussi le niveau de la pression ; l’application du froid est sans risque de brulures ; seuls les muscles qui ont « chauffé » pendant l’effort sont pris en charge par cette application de froid. La séance dure 15 ou 20 minutes, elle peut se dérouler pendant le retour dans le bus, après l’étape ; ou dans les chambres d’hôtel. C’est cette technique que nous proposons aux coureurs de l’équipe. Des manchons de taille différentes existent, permettant également de prendre en charge très rapidement des blessures musculaires telles qu’une béquille sur un bras ou un mollet, ou encore une entorse de la cheville. Il me semble que cette technique est adaptée aux conditions du terrain : le matériel est portable et  peu encombrant, le coureur est autonome, le froid est sans danger, l’utilisation est simple, une pression dynamique est associée.

Sur ce site de conseils en nutrition et en médecine du sport vous trouverez de nombreux articles qui détaillent chacune de ces techniques de récupération.

 

Jean-Jacques Menuet,

–site de conseils en médecine et en nutrition du sport:  http://www.medecinedusportconseils.com/

     –site sur lequel sont mises en ligne des séances de sophrologie : http://www.seance-sophrologie.com/

comment lutter grace à la nutrition contre les conséquences du vieillissement, du stress, de la pollution, et de l’activité physique intensive ? Les polyphénols présents dans notre alimentation

Comment lutter contre le vieillissement, la pollution, le stress ? qui oxydent notre organisme et le mettent à rude épreuve. L’activité physique intensive génère elle-aussi des contraintes qui oxydent notre organisme. Continue reading

cyclistes : l’intersaison, prévention, bilan

cyclistes : l’intersaison, prévention, bilan

Jean-Jacques Menuet,

médecin référent de l’équipe cycliste professionnelle “Fortunéo Vital-Concept”

 

L’hiver arrive, pour la plupart d’entre vous il s’agit de la période de l’intersaison; mon avis ne doit en aucun cas remplacer une consultation chez votre médecin traitant ou votre médecin du sport qui vous connait et qui mieux que moi saura vous conseiller; de même que seul votre entraîneur peut vous programmer un plan d’entraînement pendant cette intersaison, vous donner les bons conseils pour s’entraîner l’hiver ; voici des conseils de terrain pour bien gérer l’intersaison ; car le résultat de la saison dépend de la qualité du travail pendant l’intersaison …

 

Les objectifs de l’intersaison, comment exploiter l’intersaison : c’est pendant l’intersaison que le cycliste construit la qualité de votre saison … L’intersaison c’est aussi le moment pour souffler, décompresser, et faire tout ce qu’on n’a pas le temps de faire pendant la saison !! Cet article concerne le coureur cycliste amateur quel que soit son niveau; les cyclistes professionnels ayant la chance d’être coachés par des staffs compétents ne sont peut-être pas concernés mais bon … quelques rappels peuvent être utiles … Le cyclotouriste, amoureux fou de notre sport, qui consacre une partie de sa vie au vélo, est bien sûr également concerné par cet article; il va pendant sa saison accumuler beaucoup de bornes, parfois au prix de soucis de santé dont l’origine est très souvent liée à une mauvaise préparation hivernale et quelquefois des négligences au niveau du suivi médicosportif. « ON » parle de supprimer le certificat pour l’aptitude au sport; peu importe, cette décision sera comme d’autres amenée pour des raisons d’économies comptables au prix de la qualité de la surveillance des sportifs. Au sportif de considérer que ses charges d’entraînement et la spécificité de son sport justifient un suivi médico-sportif cohérent, pour la santé avant même de parler de performance même si bien sûr les deux aspects sont liés…

 

 

S’il y a un moment privilégié pour bénéficier d’une

consultation médicale complète et adaptée

c’est vraiment en début de l’intersaison ; cette consultation peut être ainsi structurée:

  • Bien sûr un examen clinique spécifique à la médecine du vélo : cou, bouche-dents-mâchoire, ORL, bronches, cardio vasculaire, palpations des pouls périphériques, poignets, dos, périnée, bassin, genoux, pieds. Examen dermatologique.
  • Je conseille volontiers de consulter un podologue du sport pour un bilan statique (au repos) et dynamique (sur votre vélo, pas sur un tapis !) ; à vous de trouver le bon professionnel, renseignez-vous. http://www.medecinedusportconseils.com/2010/08/05/il-est-essentiel-de-consulter-regulierement-un-podologue-du-sport-pourquoi/
  • Egalement je conseille une consultation chez le dentiste.
  • L’intersaison est aussi le moment pour bien revoir la vision, corriger des troubles éventuels : si besoin je conseille de consulter un ophtalmologiste.
  • Recherche d’allergies : au moindre doute (rhinite allergique, asthme) : je conseille de consulter un Allergologue qui maîtrise bien les allergies chez le sportif. Il existe bien sûr les allergies aux pollens, mais aussi, surtout l’hiver, voici des conseils pour lutter contre les allergies aux acariens et à la poussière.
  • Une spirométrie pour détecter un éventuel asthme d’effort. http://www.medecinedusportconseils.com/2012/11/28/allergies-poussiere-allergies-acariens-prevention/
  • Les vaccins sont-ils à jour? pas toujours …
  • Le cycliste connait-il son groupe sanguin? (rarement …), c’est l’occasion pour prescrire la détermination du groupe sanguin.
  • Le cycliste de haut niveau, professionnel ou inscrit sur liste de haut niveau devra se soumettre à un bilan physiologique (test d’effort) et un bilan cardiologique dont le contenu est défini par sa fédération sportive. Mais également le cycliste amateur de plus de 40 ans se verra prescrire par son médecin un test d’effort ; à ce propos, voici quelques conseils pour éviter de mourir en faisant du sport …
  • Un bilan sanguin éventuel pour rechercher des carences : fer, minéraux, vitamine D, etc. A cette période de l’année il peut être intéressant de rechercher une carence en Fer (bilan sanguin): une telle carence demande la mise en place de conseils nutritionnels et parfois 2 ou 3 mois de complémentation en fer, pour revenir à des taux normaux. Voici comment on peut détecter et traiter une carence en fer ; attention toutefois aux apports inconsidérés de fer, que certains sportifs consomment alors qu’ils n’en ont pas besoin : le risque de surcharge en fer n’est pas sans risque sur la santé comme sur la performance.
  • Chez la cycliste proposer auprès d’un gynécologue qui connait bien la spécificité de la sportive une consultation adaptée de gynécologie : quelle contraception, comment gérer le cycle menstruel en fonction des objectifs, les problèmes éventuels de périnée.

 

J’ai la conviction que la mission du médecin du sport doit aussi être de développer la notion de “sport-santé”

et donc l’intérêt du sport cycliste pour maintenir son capital santé 

 

Profiter de l’intersaison pour un travail du mental :

un cycliste qui présente des difficultés à gérer certains aspects en rapport avec le mental pourra profiter de l’intersaison pour acquérir des techniques de travail du mental telles que la sophrologie; sur ce site vous trouverez des séances audios de sophrologie spécifiques pour le cycliste. Acquérir des techniques tout à fait accessibles pour mieux récupérer, mieux dormir (le sommeil est le meilleur outil de la récup, cela est très souvent oublié…  : c’est la nuit que le corps reconstruit ce qui a été épuisé ou cassé pendant l’effort) ; découvrir la micro-sieste, la sophrologie pour mieux dormir mieux récupérer, mieux gérer le stress. Cf. http://www.seance-sophrologie.com/ ; et sans faire de sophrologie, prendre déjà note de quelques conseils simples pour mieux dormir 

 

Le choix du matériel, la position :

la plupart des pathologies rencontrées dans le cyclisme sont des « technopathies » c’est à dire en relation avec une perturbation du couple coureur-machine » : matériel inadapté, position inadaptée ; une étude de position est vraiment conseillée.

 

Les éventuelles prescriptions médicales pendant l’intersaison :

  • Détruire les éventuels vers (parasites) intestinaux; le Fluvermal est un traitement sans effets secondaires, très simple à prendre, qui à mon avis présente un intérêt car mon expérience m’a largement montré que de nombreux sportifs présentent des signes digestifs et même des allergies qui peuvent être liés à la présence de parasites dans le tube digestif. Alors qu’on pense rarement à cette hypothèse.

 

  • Prévenir ou traiter une carence en VITAMINE D: cette carence est très fréquente chez le sportif quel que soit son niveau et le volume de ses charges d’entraînements; il existe plusieurs dosages en vitamine D; peut-être certains d’entre vous se verront prescrire par leur médecin une prise de sang pour doser la vitamine D et compenser alors de manière plus adaptée une éventuelle carence. Voici quelques conseils nutritionnels pour des apports en vitamine D.

 

  • Vacciner contre la grippe: cette proposition est totalement « open », le débat « pour ou contre » est un vieux débat; à mon avis chez le sportif être victime d’une grippe expose largement à  3 ou 4 semaines de méforme. Il existe des alternatives (traitement homéopathique), là aussi certains sont pour, d’autres contre, à votre médecin de voir.

 

  • Une cure de gelée royale, ginseng, spiruline, Eleuthérocoque, germe de blé, Rexorubia me semble utile pour aider l’organisme à lutter contre les agressions hivernales et maintenir un bon statut en minéraux et oligo-éléments. Là aussi, à votre médecin de vous conseiller.

 

  • Une situation particulière : si le cycliste présente pendant la saison de nombreux épisodes d’herpès labial, il existe un traitement bien codifié à prendre pendant l’hiver, pour diminuer très sensiblement la fréquence et l’intensité des « boutons de fièvre »

 

Profiter de l’intersaison pour « revoir » les données de l’hygiène du sport :

  • Les étirements : pourquoi et comment faire des étirements Faire des étirements c’est bien, mais si c’est pour mal les faire autant ne pas en faire …. Le cycliste est bien souvent très RAIDE, en particulier au niveau des plans postérieurs (ischiojambiers, mollets, muscles psoas-iliaques): vous avez tout à gagner à progresser en souplesse: meilleur coup de pédale, moins de problèmes de dos, moins de « douleur qui trace dans la jambe »; de même que sur le vélo vous allez travailler un coup de pédale bien fluide, bien symétrique, un bon ramené de la pédale. Objectif: ne pas pédaler « carré » en cassant les chaînes, mais avoir un coup de pédale « musical »
  • Le gainage du caisson abdomino-lombaire
  • Les exercices de proprioception : la proprioception c’est quoi, ça sert à quoi, comment faire des exercices de proprioception

 

  • Allez donc dire bonjour à votre kiné, si toutefois celui-ci vous consacre du temps et vous délivre de précieux conseils : étirements, gainage, exercices respiratoires, etc.

 

Bien sûr l’intersaison doit être le moment privilégié pour acquérir les bases d’une

nutrition de qualité et adaptée au sport cycliste :

on a le temps, il faut manger varié, arrêter de manger des pâtes tous les jours et découvrir d’autres légumes, il faut MANGER DE LA SOUPE et des POTAGES (c’est un véritable trésor de santé chez le sportif !!) : Chez certains sportifs volontiers sujets à des troubles digestifs au repos ou pendant ou après l’effort, il m’arrive de conseiller le « test » de faire un régime sans gluten et en éliminant les produits issus du lait de vache, ceci pendant 15 jours

Arriver progressivement à un poids adapté au début de saison,

souvent à 2, maximum 3 kg au-dessus du poids de forme ; car les premières courses se font en ambiance froide, plus on est affûté plus on est fragile aux infections et aux tendinites ; toutefois, ne pas débuter la saison en surpoids, sinon gare aux problèmes de genoux dans les bosses ; et puis faire un bon résultat en début de saison ça fait du bien et ça met moins de pression pour la suite … Si un surpoids est à combattre, diminuer en bonne partie le sucre et tout ce qui est sucré, diminuer fortement les graisses, manger plus de légumes verts cuits sans totalement supprimer les féculents. Si vraiment perdre du poids est difficile pour vous, faites-vous encadrer par les conseils d’un nutritionniste ou de votre médecin, plutôt que de faire « n’importe quoi » … au détriment de votre santé physique (perte de jus, blessures) et psychologiques (alterner des périodes de trop grande vigilance nutritionnelle puis des périodes où vous vous lâchez complet…)   Eventuellement (surtout si vous avez quelques kg qui ont du mal à partir…), testez un peu de travail à jeun, 2 ou 3 fois par semaine permet d’optimiser les capacités de l’organisme à puiser dans les réserves de graisses et ainsi à habituer les muscles à utiliser le gras donc à économiser les réserves de glucides donc à prolonger le niveau d’endurance pendant la course. Mais pour ce travail à jeun il faut TRES BIEN se connaître, et là encore seul votre entraîneur peut vous conseiller sur comment placer dans votre préparation cet éventuel travail à jeun. Pour les cyclistes vraiment concernés par la nécessité de perdre du poids, la lecture de cet article peut être intéressante, sans remplacer toutefois l’avis du médecin traitant: 10 conseils pour perdre du gras sans perdre de muscle

 

Apprenez à vous protéger s’il fait froid :

déjà, le principal est de s’échauffer sur home trainer chez vous pendant 15-20 minutes le temps que la température du corps ait augmenté, que la fréquence cardiaque et la fréquence respiratoire soient déjà en phase avec l’adaptation hormonale à l’effort. Pensez également à boire un peu plus sucré pendant vos sorties car lutter contre le froid fait dépenser plus de calories; et avec la vitesse de déplacement le « froid ressenti » est bien plus vif que la température réelle (recueillie sous abri … au repos)

 

Voilà pour mes conseils de terrain pour l’intersaison, que je vous souhaite excellente !!

bien cordialement,

Jean-Jacques Menuet, médecin référent de l’équipe cycliste professionnelle “Fortunéo Vital-Concept”