dopage dans le cyclisme, l’avis d’un médecin d’équipe cycliste professionnel

Comme d’habitude le Tour aura été marqué par les interventions médiatiques de quelques pseudo « sommités » du « milieu » qui à force d’explications et de calculs savants sur les watts et autres paramètres auront tenté de décrédibiliser ce sport, alors que certains d’entre eux  en ont été des acteurs, et pas toujours « irréprochables » ; certains ont perdu la mémoire. Peut-être dans leurs intentions un soupçon de composante franchouillarde hostile aux vilains étrangers qui viennent voler le pain des français ; car n’oublions pas notre travers : « nous avons le meilleur fromage du monde, le meilleur vin, le meilleur pain, et nous sommes les meilleurs amants !! »

Mon regard de médecin de terrain me fait affirmer que la lutte contre le dopage a progressé et progresse encore. Grâce à qui :

-Aux Instances : le code de l’AMA 2015, les nombreux contrôles urinaires et sanguins, les initiatives du MPCC et de la FFC ;

-Grâce aux coureurs car j’assure que pour leur très grande majorité ils font leur métier proprement ; ils ont des familles, des enfants, ils respectent une éthique. Leur vie de sportif de haut niveau n’est qu’un passage dans leur vie d’homme.

-Aussi grâce aux Managers et aux Sponsors.

-Et oui, aussi grâce aux médecins d’équipes, qui sont à l’écoute de la santé des coureurs même si bien sûr la médecine de la performance nécessite une expérience pour assurer une prévention et une prise en charge rapide des pathologies, et la maîtrise des contraintes du sport de haut niveau.

Je ne cherche pas à convaincre ceux qui sont persuadés que mon discours est faux et confine à la « langue de bois » ; ils sont persuadés que pour faire le Tour les gars sont obligatoirement dopés. Laissons-leur croire cela ; juste qu’ils changent de chaîne de télé et qu’ils ne soient pas sur le bord des routes.

Bien évidemment que je ne suis pas dupe et qu’assurément il reste des coureurs qui trichent ; le dopage est inhérent au sport, de haut niveau comme de « bas » niveau ; pour gagner un filet garni et être champion du monde de son village un sportif peut déraper. Rien n’est tout blanc ou tout noir. Juste je dis que la grande majorité des coureurs jouent le jeu.

Mon discours aux coureurs qui jouent le jeu de l’honnêteté est simple: si certains coureurs trichent, ne vous laissez pas polluer par cette idée; “continuez votre passion, continuez votre engagement; si vous avez du talent, faites tout pour optimiser ce talent; restez motivés, concentrés, menez votre vie, point barre; et il y aura toujours des gens pour respecter votre engagement”

En tant que médecin je ne me suis jamais permis de juger  quelqu’un ; et je reste persuadé qu’à côté de la répression dissuasive du dopage la meilleure prévention est de comprendre, de décrypter, d’être à l’écoute des instants de fragilité d’un sportif qui peut être tenté de basculer : une fin de carrière où bientôt les lumières vont s’éteindre, le sportif qui veut revenir plus vite après une blessure, un égo surdimensionné, une vie sentimentale et émotionnelle un peu agitée, un cadre de vie à 100% occupé par son sport, une tendance aux addictions. L’accompagnement psychologique des sportifs n’est pas suffisant. Un espace d’écoute bienveillante doit leur être proposé, de façon plus attentive. Le choix d’intervenants de terrain disponibles, attentifs, qui ne sont pas là pour « exister » et dire qu’ils font alors qu’ils ne font pas grand-chose. Le profil des assistants, des kinés, des mécanos, des directeurs sportifs ; savoir créer une ambiance, une « famille », un espace pour un épanouissement du coureur. Des salaires décents pour que les « petits » coureurs puissent faire vivre leur famille. Leur fournir aussi les outils pour une formation professionnelle après le sport et une reconversion de qualité. De nombreux coureurs savent maintenant s’entourer de professionnels qui gèrent leur carrière et leur reconversion. Mon expérience du terrain m’amène à énoncer ces éléments de prévention.

Egalement vous trouverez sur ce site des séances de sophrologie à télécharger, pour le travail du mental du sportif, en particulier du cycliste.

Bien à vous tous et merci pour votre fidélité

Jean-Jacques

étape Saint-Jean de Maurienne – La Toussuire; chronique du médecin de l’équipe Bretagne Séché Environnement: “sale temps pour les gros …”

La chronique du dok de l’équipe Bretagne-Séché-Environnement, 19ème étape, pas un seul mètre de plat sur les 138km entre Saint-Jean de Maurienne en La Toussuire les Sybelles ; sale temps pour les gros … Départ 13h25

Cette étape va faire très mal … le format est très dense et compact.

Dès le départ les coureurs montent le col du Chaussy, ascension inédite sur le Tour ; puis une descente très technique, puis la Croix de Fer, puis le col du Mollard, et enfin (oufff) la montée à la Toussuire. Le spectacle est assuré, le soleil est là, espérons que les bretons agiteront les drapeaux au bord des routes, si un de nos coureurs est échappé ; je ne vous donne pas son nom, mais un de nos coureurs connaît très bien cette étape, et il est motivé …

Ainsi que je l’ai déjà exposé, de nombreux coureurs présentent une « hyperréactivité bronchique » c’est à dire que pendant l’effort la bronche s’enflamme et sécrète. Et si dès le départ de la course une bosse se présente à tous les coups la bronche va spasmer, donc moins d’oxygène inspiré, donc muscles moins oxygénés, donc les pattes vont toxiner voire « exploser ». 2 de nos coureurs sont concernés par cette problématique ; depuis 2 jours ils sécrètent beaucoup, le traitement médical consiste en une prescription d’antibiotique car les sécrétions sont infectés, et surtout ils bénéficient de séances de kinésithérapie respiratoire : avant le petit déjeuner, avant le départ, puis avant le coucher. D’un point de vue sportif j’ai demandé aux Directeurs Sportifs de veiller à ce que ces 2 coureurs puissent s’échauffer avant le départ ; non pas sur home-trainer car il fait déjà chaud ce matin et il n’est pas question de perdre un litre d’eau avant le départ ! Mais ils iront rouler sur route pendant 20-25 minutes avant le départ.

Pour la nutrition, j’ai adapté les menus en augmentant les apports en protéines; sur les étapes de montagne la dépense énergétique est assurée par la lipolyse (combustion des lipides en présence d’oxygène), la glycolyse (combustion des glucides en présence ou sans présence d’oxygène selon l’intensité), et par la combustion des acides aminés; les acides aminés sont les constituants des protéines. En gros, sur une étape de plat on évalue que les apports énergétiques sont assurés 55 à 60% par les lipides, 35 % par les glucides, moins de 5% pour les acides aminés; en montagne les pourcentages sont plutôt 55-35-10; mais tout dépend du profil du coureur (rouleur grimpeur ou sprinter), de son niveau d’entraînement (plus il a travaillé le foncier plus il est capable de “taper” dans ses lipides pour économiser ses réserves épuisables musculaires et hépatiques de glucides), sans oublier l’aspect génétique: certains sportifs sont nés pour faire de l’endurance, d’autres pour faire de la résistance, d’autres pour faire du sprint.

Pas d’autres soucis médicaux pour moi : bien sûr les périnées souffrent, les gars appliquent un mélange de pommades le soir avant le coucher pour décongestionner et désenflammer la peau. Certains ont présenté des ampoules aux pieds mais le problème est résolu. Depuis une chute qui date de 10 jours un de nos coureurs a très mal à une côte ; je me suis assuré en lui faisant passer une radio qu’il n’y avait pas de fracture ; et quand bien même il y aurait eu une fracture, il serait resté sur la course; on ne laisse pas tomber le Tour comme ça, l’obsession des gars est d’arriver à Paris; j’ai demandé à notre kiné-ostéo de strapper la région concernée pour atténuer la mobilité des côtes et muscles intercostaux, car en hyperventilant bien sûr que les côtes et les muscles intercostaux sont mis à mal …

Voilà pour les news du jour

Bien à vous, et merci pour votre fidélité; le site comptabilise 5.200.000 connexions depuis sa création en 2009, sympa !! Il est vrai que j’ai passé “quelques” heures à rédiger plus de 400 articles sur la médecine et la nutrition du sport, en livrant mes “recettes” de terrain. Ce site n’a pas pour vocation d’être un “haut lieu” de la Toile du net, à la pointe de la science et de la physiologie, juste j’essaye de faire partager mon expérience et celle des sportifs qui me font confiance. De nombreux sites médicaux ou de physiologie évoquent des sujets de façon plus scientifique.

Jean-Jacques

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Tour de France le suivi médical de l’équipe Bretagne-Séché-Environnement

Lundi 20 juillet, voici ma chronique quotidienne en tant que dok de l’équipe Bretagne Séché Environnement sur ce Tour de France 2015.

Il s’agit de mon 10ème Tour de France, je dispose d’éléments de terrain qui me font affirmer que ce Tour est très dur pour les coureurs ; trop dur peut-être ? Pourquoi :

  • La première semaine a été marquée par des chutes et donc des dégâts physiques, mais aussi une grosse tension psychologique, la peur de tomber.
  • La chaleur : canicule et santé ne font pas bon ménage. Les muscles chauffent, les pertes en eau et en minéraux sont importantes, l’air inspiré brûle les bronches, le système veineux est mis à mal.
  • De nombreuses équipes comptent des coureurs malades : l’usage abusif de la climatisation, la fragilisation des organismes au fil des jours car les défenses immunitaires baissent ; les descentes sous la pluie et le froid (relatif) lors de la 10ème étape.
  • L’intensité de la course : hier plus de 47 km/h sur la 1ère heure de course, puis les Katusha ont roulé pendant toute l’étape, pas un moment de répit ; il parait que c’était une étape de transition …
  • L’absence d’étapes de transition entre le tryptique pyrénéen et les Alpes : hier l’étape a été terrible et a failli surprendre le gruppetto qui à quelques minutes près pouvait rentrer à la maison …

Mon avis en tant que médecin pour adoucir la course :

  • Raccourcir quelques étapes
  • Structurer une journée de repos en plus, ou remplacer à mi-Tour une étape par un « critérium » de moins de 100 km, en fin de journée, sur un circuit en ville, succès garanti pour le public.
  • Et surtout concevoir de vraies étapes de transition.

La dernière semaine du Tour débute, avec des soucis classiques :

  • Les périnées sont enflammés, mais les mesures de prévention mises en place limitent vraiment les dégâts : toilette locale avec un savon liquide « Saforelle », application de pommades le soir au coucher (mélange de Bépanthen, Homéoplasmine, Biafine) ; le sèche-linge automatique dont on dispose ne « cuit » pas les cuissards, et les lessives sont peu agressives. On n’utilise pas d’assouplissant.
  • Aucune tendinite ni souci musculaire ; cela résulte d’une étroite collaboration entre les médecins du vélo (les mécanos !), nos kinés, nos assistants, notre ostéo, et moi. Dès la moindre alerte on échange et on cherche la cause avant de foncer sur un traitement médical, même si ce dernier s’impose parfois.
  • Les pieds souffrent : 2 coureurs ont des ampoules ; quelques cors aux pieds s’enflamment ; des soins locaux et des pansements adaptés permettent de gérer.
  • La fonction ventilatoire se dégrade au fur et à mesure des étapes ; d’abord parce que les bronches s’enflamment ; ensuite parce que la fatigue musculaire limite le travail des muscles respiratoires (on ne respire pas qu’avec les bronches…): les muscles intercostaux, les épaules, les abdominaux, le diaphragme. Je surveille les spirométries pour adapter les traitements des coureurs concernés par un asthme d’effort (plutôt dénommé hyperréactivité bronchique) ; le soir nos coureurs font quelques exercices respiratoires sous la surveillance de notre ostéo.
  • Les allergies concernent quelques coureurs et les allergènes présents dans le sud de la France sont parfois agressifs ; j’adapte les traitements : anti-allergiques par voie orale ; anti-allergiques par voie locale.
  • Le retour veineux des membres inférieurs se dégrade ; je remets des phlébotoniques type Diosmine ; les gars font de la cryothérapie et de la pressothérapie le soir ; les assistants et les kinés terminent le massage par des techniques de drainage veineux. Les jambes sont surélevées pendant le sommeil.
  • L’état d’hydratation est surveillé avec 2 outils : la balance, la pince à masse grasse (qui mesure les plis cutanés), et j’ai recours à des analyses d’urines par bandelettes réactives. Le poids des coureurs se maintient ; grâce aussi à la nutrition adaptée que nos 2 cuisiniers et moi-même mettons en place.
  • Pour l’instant, pas un seul de nos coureurs n’a présenté d’épisodes ORL ou bronchiques ; des mesures préventives (pas de clim abusive, vitamines et anti-oxydants à visée immuno-stimulante) contribuent probablement à ce bon résultat.
  • Les estomacs souffrent un peu pour quelques coureurs, avec un RGO (reflux gastro œsophagien ) ; pendant la course les boissons sucrées agressent l’estomac ; on gère les apports en conseillant 2 produits sucrés puis un produit salé (barres de céréales salées, part de cake salé, etc.)
  • Le sommeil se dégrade ; je rappelle quelques conseils pour mieux dormir dans cet article. S’ils le souhaitent les coureurs disposent d’un enregistrement audio que j’ai réalisé, pour une séance de sophrologie d’une quinzaine de minutes. Ils ont la séance sur leur ordinateur ou leur téléphone.

Pour l’instant le seul gros problème que j’ai rencontré est la sévère gastro-entérite qu’a présentée Pierre-Luc PERRICHON ; ce souci digestif a failli le renvoyer à la maison avant le départ du Tour ; 2 jours avec 40° de température et une forte diarrhée liquide ; ce coureur a fait preuve d’un courage et d’une détermination qui inspirent le respect. A ce jour il est le coureur qui s’est le plus montré sur les échappées. Probablement que le facteur mental a été déterminant. Je lui remettrai à Paris le communiqué médical que j’avais préparé au cas où on décidait de le renvoyer à la maison la veille du départ du Tour …

 

Comme la plupart des gens qui aiment le vélo, j’ai beaucoup de respect pour ces coureurs ; je sais comment ils se battent ; quelques internautes me chatouillent régulièrement en sous-entendant que le médecin d’équipe dope ses coureurs ; mon intention n’est pas de les convaincre, qu’ils gardent leurs certitudes ; juste de leur dire que s’ils n’aiment pas le vélo ils peuvent changer de chaîne de télé ; je sais ce que je fais, et à ce jour j’ai confiance dans « mes » coureurs ; mon discours est aussi de faire passer ce message aux coureurs  : même si le dopage existe encore probablement, cela ne doit pas les démotiver, leur servir d’ « alibi » ; ils doivent continuer à vire leur passion, à s’entraîner, à faire le maximum avec leurs moyens. Dans notre équipe la performance n’est pas le seul objectif du Staff dirigeant ; la volonté est que les coureurs vivent une belle tranche de vie dans cette équipe, qu’ils mouillent le maillot, dans le respect des valeurs.

Si je résume l’esprit ce cet article consacré au suivi médical : c’est la collaboration de tout le staff qui permet la prévention et la prise en charge des pathologies : les mécanos, les cuisiniers, les assistants, les kinés, l’ostéo, et le doc. Sans notion de hiérarchie, juste un esprit de collaboration et d’échange où seul l’intérêt du coureur prime. J’aime comparer un grand Tour à la caravane d’un cirque qui parcourt la France, on vit tous une belle expérience de partage des joies et des peines, qui constitue un réel enrichissement personnel.

 

Egalement vous trouverez sur ce site des séances de sophrologie à télécharger, pour le travail du mental du sportif, en particulier du cycliste.

Demain c’est la journée de repos, pour l’instant les coureurs pédalent sous la cagna ; courage à eux ; à demain ; bien à vous ;

Jean-Jacques Menuet

cyclisme et canicule, tous les conseils contre le feu aux pieds; chronique du dok de l’équipe cycliste BSE sur le Tour de France 2015

–site de conseils en médecine du sport: http://www.medecinedusportconseils.com/

–site sur lequel peuvent être téléchargées des séances de sophrologie adaptées au sport: http://www.seance-sophrologie.com/ 

Samedi 18 juillet, la chronique du dok de l’équipe Bretagne Séché Environnement sur le Tour de France 2015 ; 14ème étape Rodez Mende ; bonne nouvelle il va faire « moins » chaud, juste 30 degrés au lieu de 40 hier !! Les coureurs n’auront pas le temps d’apprécier de superbes paysages, les gorges du Tarn ; l’arrivée est marquée par une bosse de 3 km à 10%

Il a donc encore fait très chaud sur l’étape d’hier ;pour les nouveaux venus sur mon site je vous renvoie à nouveau sur mon article sur la canicule (voici également un autre article avec tous les conseils sur comment gérer la chaleur quand on fait du sport) ; hier dès l’arrivée les coureurs sont passés à la baignoire !! J’avais demandé aux assistants de préparer des bains d’eau froide avec 20 kg de glace par baignoire ; les coureurs se mettent à genou dans l’eau, et restent 4-5 minutes, avant de passer au massage ; rien de révolutionnaire dans cette technique, mais c’est un bon moyen pour refroidir les muscles qui ont chauffé, et pour stimuler le retour veineux ; Avant le départ le coureur doit consommer une boisson minéralisée, par petites quantités, pendant les 2 heures qui précèdent le départ.

Les périnées souffrent avec la chaleur et la transpiration salée ; de plus les coureurs s’arrosent et donc les cuissards sont trempés.

Hier environ 20 bidons ont été consommés par chaque coureur : pour moitié des bidons de boissons sucrées et minéralisées, pour moitié simplement de l’eau.

Pourquoi les coureurs s’arrosent avec de l’eau : pour rafraîchir bien sûr, et pour rincer le sel. Les zones qui régulent la chaleur : le front, la nuque.

Le « feu aux pieds » : dans la chaussure le pied gonfle car le retour veineux se fait moins bien quand il fait chaud ; quels conseils contre le feu au pied ? Lorsqu’il fait chaud, deux sports sont concernés par le « feu aux pieds » : le foot et le cyclisme ; car la chaussure est serrée, et quand il fait chaud pendant l’effort les veines ont du mal à remonter le sang, elles se dilatent, donc le pied gonfle, les veines seront alors encore plus comprimées, le retour veineux se fait encore moins bien, cercle vicieux …. ; bien sûr le cycliste par exemple va desserrer sa chaussure, parfois l’arroser avec de l’eau ; l’arrivée des semelles en carbone majore cet effet de la chaleur. Porter des chaussures blanches ou de couleur claire est préférable ; bien sûr ne pas porter des chaussures trop serrées ; pour les coureurs qui portent des semelles orthopédiques veillez à ce que le revêtement plantaire de ces semelles soit adapté à la chaleur (voir avec votre podologue avant les mois d’été) ; les chaussettes en coton sont mieux tolérées que les tissus synthétiques. Des chaussettes spécifique « chaleur » proposent un tissage adapté au niveau de la voûte plantaire pour stimuler le retour veineux pendant l’effort. ; les chaussettes en coton sont mieux tolérées que les tissus synthétiques ; on peut s’appliquer à travers la chaussette un spray froid (« bombe de froid ») ; asperger les mollets avec de l’eau ; dès le retour de l’entraînement ou l’arrêt de la course, poser les pieds sur des coussins de gel froids mais NON glacés (attention aux brulures avec le froid !) ; arrivé à l’hôtel ou à la maison : passer les jambes avec de l’eau bien froide et masser les mollets avec une éponge ; bien sûr la cryothérapie (dont nous disposons dans notre équipe) est efficace : sous la forme de manchons placés au niveau des jambes (cuisses et mollets) dans lesquels circule une eau à 3° de température, couplée à un massage de compression alternative : ces « bottes » associent donc cryothérapie et drainage veineux.

Si des internautes ont des astuces ou conseils qui marchent bien dans ce problème du « feu aux pieds », n’hésitez-pas à préciser ces conseils en laissant un commentaire !! un grand merci

Après une étape de forte chaleur les apports en minéraux sont essentiels : potassium, magnésium, zinc, cuivre, et bien sûr sodium.

Je vous propose que l’on se retrouve demain ; ou ce soir si j’ai d’autres infos intéressantes à vous livrer !

Bonne journée et merci pour votre fidélité sur ce site

Jean-Jacques

 

Bien à vous, et on se donne rendez-vous demain !

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Jean-Jacques Menuet

 

Chronique du 17 juillet 2015 sur ce Tour de France où je suis présent en qualité de médecin de l’équipe cycliste « Bretagne-Séché-Environnement » ; les allergies et l’asthme

Chronique du 17 juillet 2015 sur ce Tour de France où je suis présent en qualité de médecin de l’équipe cycliste « Bretagne-Séché-Environnement »

Aujourd’hui, 13ème étape, les coureurs vont parcourir 198 km entre Muret et Rodez ; ces derniers jours le tryptique pyrénéen a marqué les organismes ; les coureurs vont pouvoir souffler un peu sur cette étape dont l’arrivée devrait se disputer entre les sprinters ; mais pas pour un gros sprinter (je parle du poids) car l’arrivée est en bosse ; je me risque à prévoir la victoire de Peter Sagan. Ou bien un coureur de notre équipe : on est vendredi et c’est la 13ème étape …

Hier sur l’étape qui arrivait au Plateau de Beille (sous l’orage …) notre leader Eduardo Sepulveda a eu un comportement très honorable, au classement général il pointe à la 20ème place.

Ma chronique d’aujourd’hui est consacrée au sportif allergique, notamment le cycliste.

Au repos on respire environ 5 litres d’air, pendant l’effort maximal le coureur peut respirer jusqu’à 40 fois plus de volume d’air ; du coup le coureur cycliste inhale et respire 40 fois plus de pollens, les émanations du bitume qui fond sous la chaleur, les gaz d’échappement des voitures du peloton, les microparticules de la pollution des villes, des usines, etc.

Il y a quelques années l’idée trainait que les cyclistes prenaient de la Ventoline pour se doper, qu’ils étaient tous asthmatiques ; des études récentes ont démontré que pendant l’effort la muqueuse des bronches s’enflamme : on parle alors d’hyperréactivité bronchique, c’est à dire que la bronche s’enflamme et se resserre pendant l’effort ; bien sûr pas chez tous les cyclistes, mais les statistiques attestent que 50 à 60% des cyclistes sont concernées par cette problématique de santé ; dans cet article je détaille avec beaucoup d’attention le mécanisme de l’asthme d’effort chez le sportif, les moyens de le dépister, les traitements et les conseils que l’on peut proposer, en phase avec l’éthique médicale et sportive ; traitement médical mais aussi exercices respiratoires (on ne respire pas qu’avec les bronches mais aussi avec son diaphragme, les muscles intercostaux, les abdos, les épaules), et conseils pour l’entraînement, l’échauffement ; le médecin est là pour soigner, n’en déplaise aux détracteurs du sport. Le dépistage et la surveillance sur le terrain sont essentiels : une spirométrie réalisée pendant l’intersaison doit être corrélée à des spirométries faites avant et après l’arrivée des courses, pendant toute la saison, en particulier pendant les périodes d’exposition aux pollens.

Cet asthme d’effort est donc lié à la réactivité de la bronche pendant l’effort, et il peut être amplifié par une composante allergique ; également un élément doit être pris en compte : l’existence éventuelle d’un « RGO » = un reflux gastro œsophagien c’est à dire que de l’acidité présente dans l’estomac remonte dans l’œsophage et quelques gouttes d’acide peuvent retomber dans le pharynx la trachée et les bronches et participer à l’entretien d’un asthme ; il est donc essentiel de rechercher cette composante digestive et de la prendre en charge avec un traitement et des recommandations adaptées.

Sur un Tour de France le coureur change bien sûr de région au fur et à mesure des étapes ; et donc l’exposition aux pollens varie chaque jour en fonction d’un véritable « calendrier pollinique ; des sites sur le net proposent des cartes géographiques évolutives des pollens et graminées avec des mises à jour régulières, détaillent les pics de ces allergènes, et aussi l’analyse de la qualité de l’air. Chaque jour je suis attentivement ces données pour adapter la prise en charge pour les coureurs concernés par les allergies.

J’expose dans cet article la relation sport/allergies, comment dépister une allergie, les conseils pour lutter contre les allergies, etc.

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Merci pour votre fidélité,

A très vite,

Jean-Jacques

12ème étape du Tour de France 2015, chronique du médecin de l’équipe cycliste Bretagne-Séché-Environnement

12ème étape du Tour de France 2015, chronique du médecin de l’équipe cycliste Bretagne-Séché-Environnement

Aujourd’hui étape Lannemezan-Plateau de Beille, 195 km, départ 11h10 ; Le Plateau de Beille …. 16 km à près de 8% …. craint par tous les coureurs, car c’est avec le Mont Ventoux le col le plus difficile, bien plus exigeant que la mythique montée de l’Alpe d’Huez. Qui attaquera Froome ? Je mets une pièce sur Nairo Qunitana aujourd’hui.

Hier les organismes ont souffert ; la température élevée a fait des dégâts : l’air est chaud à respirer, il brûle les bronches, le bitume fond et revoit sur les jambes une température de 60 à 70 degrés !! La roche fait office de miroir et de radiateur … Les coureurs ont bu 12 à 15 bidons : des boissons à la fois sucrées et minéralisées ; notre cuisinier avait comme tous les jours préparé des cakes salés ; quand il fait chaud on transpire plus ; un litre de sueur contient au moins 1 gramme de sel, du coup la boisson doit contenir 1 gramme de sel par litre ; sinon le processus de déshydratation augmente ; de même je conseille d’alterner 2 apports sucrés (barres, gels, etc.) et 1 apport salé (notre cake, mini-sandwichs salés, etc.)

Le système veineux des membres inférieurs est mis à mal (avec la chaleur les « tuyaux » se dilatent, c’est la même chose pour les veines) ; l’occasion de rappeler les conseils les trucs et les astuces pour améliorer la circulation veineuse, les conseils contre les jambes lourdes : comment prendre en charge le retour veineux quand il fait chaud, voici mon article « veines et sport »

Après l’étape le transfert pour rallier l’hôtel a duré 2 heures ; 7 des coureurs étaient dans le bus, 2 sont repartis en voiture ; l’occasion pour moi de gérer les aspects médicaux dans le bus : récupération en minéraux et électrolytes, discussion, prise en charge des problèmes éventuels : périnées échauffés, un genou douloureux, un pansement à refaire ; analyse des urines à la bandelette pour quantifier la densité des urines, le PH urinaire, voir si les gars ont perdu des protéines. Intervenir très vite, immédiatement,  sur le moindre souci : un ongle qui commence à s’incarner, un début de rhume, un bouton de fièvre labial, une ampoule à un orteil, une acidité dans l’estomac, etc etc

Du coup les coureurs sont passés à table vers 22 heures, après les massages ; ils ont bénéficié de soins de pressothérapie (bottes), et de cryothérapie pour certains.

Aujourd’hui une terrible journée les attend ; 195 km d’une étape très dure ; ils ne le disent pas forcément, mais l’inquiétude se lit sur certains visages, inquiétude masquée par leur sourire habituel, leur gentillesse.

Car oui le coureur cycliste, même quand il a mal, même quand il est mal, et bien lui il sourit …

Ce n’est pas pour rien que je respecte au plus haut point le sportif, et tout particulièrement le coureur cycliste et le boxeur: “ils en prennent plein la gueule” et … ils sourient.

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Merci pour votre fidélité ; chaque jour plus de 10000 internautes suivent cette chronique

Une douleur chez un sportif nécessite une réflexion spécifique : soigner la douleur ET la cause de la douleur ; voici une réflexion de terrain

Chronique du mardi 14 juillet sur ce Tour de France 2015; en qualité de médecin de l’équipe Bretagne-Séché-Environnement je développe chaque jour une réflexion de terrain; aujourd’hui: “soigner une douleur c’est bien; mais prendre en charge la cause de la douleur c’est mieux !!”

Une douleur chez un sportif nécessite une réflexion spécifique : soigner la douleur ET la cause de la douleur ; voici une réflexion de terrain qui concerne le cycliste, mais aussi tous les sportifs confrontés à un problème de santé. 

Chez le cycliste une pathologie ne concerne pas que le médecin de l’équipe ; 3 intervenants vont prendre en charge la réflexion : 1/ Le coureur, qui relève ses sensations et décrit bien le problème ; 2/ Le médecin ; 3/ ET le mécano !!!

Voici 2 exemples précis que j’ai rencontrés sur ce Tour de France :

-Un coureur présente une douleur inhabituelle sur le côté externe d’un genou ; l’examen des chaussures montre le déplacement d’une cale ; la correction du problème a fait disparaître la douleur qui était due à une mise en tension excessive du muscle fibulaire ; toutes les pommades, antiinflammatoires et manipulations ostéopathiques n’avaient pas leur place.

-Un autre coureur souffre d’un échauffement inhabituel du périnée ; en fait sa position était modifiée avec un recul de selle de 10 millimètres ; du coup il pédalait plus en bec de selle et a « broyé » le périnée ; de plus une mise en tension des quadriceps a déclenché des crampes sur le final d’une étape ; la correction de la position a résolu le problème.

Si bien que le médecin habitué au terrain ne devra jamais se limiter à examiner « vite fait » un genou, prescrire un antiinflammatoire et des soins de kiné ; il faut prendre en charge la CAUSE du problème et non pas le résultat c’est à dire la douleur ou la gêne ; d’où la nécessité du travail d’équipe : doc, kiné, ostéo, et … LE MECANO !!

Je développe cette réflexion de manière plus approfondie dans cet article 

 

Demain je vous propose d’aborder le problème des crampes chez le sportif ; là aussi la prise en charge est complexe et ne se limite pas à prendre 1 comprimé contre les crampes !!

Aujourd’hui l’étape de 167 km part de Tarbes à 12h30. Après une longue mise en jambes de 145 km arrivera une montée sèche à 1610m : la Pierre Saint-Martin ; terminé le bocage breton, fini les galettes-saucisse, voici la première étape de montagne !!

Egalement vous trouverez sur ce site des séances de sophrologie à télécharger, pour le travail du mental du sportif, en particulier du cycliste. Ces séances concernent également d’autre sports: préparation d’un match de tennis, le mental du joueur de foot, des exercices pour améliorer le sommeil, etc etc

 

controles anti dopage sur le tour de France, l’avis d’un médecin d’équipe

Voici comme tous les jours sur ce Tour de France 2015 ma chronique de médecin de l’équipe cycliste Bretagne-Séché-Environnement.

J’évoque aujourd’hui 2 aspects du sport cycliste:

—Les contrôles anti-dopage : comment ça se passe pour les coureurs du Tour de France

–Et … une réflexion sur tous les aspects de la sexualité chez le coureur cycliste : les problèmes de périnée, de selle, de prostate, de compression. Le sport cycliste est confronté par cette problématique car passer des heures assis sur une selle, ça peut créer des soucis… Egalement j’évoque un questionnement fréquent : “est-il bon ou pas d’avoir un rapport sexuel le jour de repos sur le tour de France”…

Les contrôles anti-dopage se sont inscrits massivement dans le quotidien des coureurs cyclistes professionnels.

Le cyclisme a dérapé pendant une période, tout comme d’autres sports. La volonté des différentes Instances mais aussi la volonté des coureurs propre, des médecins d’équipe, des Managers, des sponsors,  a fait naître une nouvelle ère, qui aide le cyclisme à retrouver sa crédibilité.

Pas de langue de bois toutefois : très certainement que le dopage aura toujours une longueur d’avance sur les contrôles ; des rumeurs (fondées ou infondées ?) circulent, avec l’usage de « micro-doses » de certains produits, pour piéger les contrôles. L’objet de cet article n’est pas de développer plus ces probables possibilités de triche. Je suis étonné par le “réalisme” de certains reportages, qui pourrait donner des “idées” à certains sportifs peu scrupuleux…

Il faut retenir qu’aujourd’hui le cyclisme est LE sport qui œuvre le plus contre le dopage. Pour un contrôle de vitesse sur l’autoroute, si on ne contrôle QUE les voitures rouges alors on pourra laisser penser que seules les voitures rouges font des excès et alors les autres voitures pourront continuer à foncer … On se doute bien que certains sports sont protégés, car ils servent de vitrine, pour l’argent et pour certains politiques, et pour l’équilibre des banlieues. Les plus hautes Instances n’ont jamais mis la pression sur certains sports. Et puis faire des contrôles d’urines et faire des contrôles sanguins ce n’est pas du tout la même chose. Allez, on s’en fiche, parlons des cyclistes, laissons les autre sports de côté, il ne sert à rien de regarder dans la gamelle des autres.

Un coureur cycliste pro peut être contrôlé le matin de bonne heure (à partir de 6 heures), jusqu’au soir à 23 h, ceci pendant toute l’année. Il peut être contrôlé à son domicile, lors d’un stage, lors d’une compétition, sur le lieu de ses vacances ; et aussi à la maternité s’il rend visite à son épouse qui vient d’accoucher. Car il est « géo localisé » par l’intermédiaire d’un serveur informatique sur lequel il doit chaque jour noter tous ses déplacements. Un coureur cycliste est contrôlé 20 à 50 fois par an, dans les urines et/ou dans le sang.

Un « passeport » biologique sanguin est établi pour chaque coureur, qui analyse les variations de certains paramètres pendant l’année.

Egalement des contrôles sanguins inopinés ont lieu le matin sur les courses pour doser le taux de Cortisol ; ces contrôles sont diligentés par le MPCC (Mouvement Pour un Cyclisme Crédible), qui regroupe la majorité des équipes cyclistes professionnelles. Si un Cortisol est trop bas le coureur ne peut pas prendre le départ, pour raison de santé ; il est alors déclaré inapte tant que le taux de Cortisol n’est pas revenu à la normale.

Le cycliste accepte tous ces contrôles, et moi en tant que médecin d’équipe j’accepte ça aussi. La prévention du dopage passe par là, et par la fouille des valises et la surveillance des éventuels trafics.

Un exemple concret : hier soir, veille de la journée de repos sur ce Tour de France 2015, il est 22h45 ; j’étais à table, les coureurs étaient déjà dans leurs chambres, certains déjà endormis. Deux inspecteurs anti-dopage viennent me chercher, m’accompagnent jusqu’aux chambres des 3 coureurs désignés pour le contrôle sanguin. Ensuite moi et les 3 coureurs sommes accompagnés « de près » par les inspecteurs pour nous rendre dans la pièce où avait lieu le contrôle. Avec le sourire, et dans un climat convivial, les coureurs se sont prêtés à ce contrôle.

Les victoires de certains coureurs français redonnent le sourire au sport cycliste, et donnent envie aux jeunes futurs champions de faire du vélo. Veillons toutefois à ne pas tomber dans un raisonnement tel que « les français sont propres et les étrangers sont suspects »

Le dopage existe depuis l’antiquité, l’homme a toujours cherché à se surpasser ; le dopage existera toujours ; mais manifestement les choses évoluent dans le bon sens.

Bonne journée à tous ; aujourd’hui journée de repos pour les coureurs et … pour le staff ; même si je vais me livrer aujourd’hui à une consultation médicale plus structurée de nos 9 coureurs. J’ai demandé à chaque coureur de venir dans ma chambre quand il veut dans la journée ; je respecte la quiétude qui doit environner aujourd’hui les coureurs.

Et un grand merci pour votre fidélité sur ce site ;

 

Jean-Jacques

Egalement vous trouverez sur ce site des séances de sophrologie à télécharger, pour le travail du mental du sportif, en particulier du cycliste.

 

La chronique du dok de l’équipe Bretagne-Séché-Environnement sur le Tour de France, étape 9, contre la montre par équipes entre vannes et Plumelec.

La chronique du dok de l’équipe Bretagne-Séché-Environnement, étape 9, contre la montre par équipes entre Vannes et Plumelec.

Responsabilité et grosse pression sur le coureur classé 5ème de chaque équipe car le temps sera pris sur ce 5ème homme à l’arrivée à Plumelec.

Le contre la montre par équipes est un exercice très spécifique ; les coureurs ont mis en place quelques automatismes lors d’un stage au mois de mai ; mais clairement notre équipe n’est pas du tout taillée pour cette épreuve : il faut des gros et solides rouleurs ; il va falloir éviter la casse et ne pas terminer … en dernière place des 22 équipes engagées.

Pas de soucis médicaux particuliers ; les périnées commencent à souffrir un peu, il a fait chaud; je propose une toilette locale avec un savon décongestionnant qui est le « Saforelle », puis une application d’un mélange de 2 pommades : l’ « Homéoplasmine » et la « Bépanthen » ; une pommade antibiotique est ajoutée en cas d’infection locale ; un grand soin est apporté au lavage des cuissards avec une lessive peu agressive, et un sèche-linge qui ne « cuit » pas le linge.

Dès la fin du contre-la-montre les coureurs prendront l’avion à Lorient, pour rejoindre Pau ; les 2 kinés et moi allons les accompagner ; les coureurs auront consommé une collation dès la fin de la course.

Et demain sera la 1ère journée de ce Tour de France ; les organismes ont vraiment besoin de récupérer, ces 9 premières étapes ont été marquées par de nombreuses chute, une forte tension psychologique ; et les températures élevées ont fatigué certains coureurs.

Demain je vous donnerai quelques infos sur la gestion de la journée de repos et j’évoquerai une problématique qui interroge beaucoup le public : le jour de repos faut-il ou non avoir des relations sexuelles ?

Bien à vous, merci pour votre fidélité

Jean-Jacques

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Comment soigner les échauffements de la selle, conseils trucs et astuces pour les soins préventifs et curatifs du périnée chez le cycliste.

Comment soigner les échauffements de la selle, conseils trucs et astuces pour les soins préventifs et curatifs du périnée chez le cycliste.

La prévention et encore la prévention, ça reste le meilleur moyen de ne pas quitter une course par étapes à cause de complications au niveau du périnée (nodules infectés) ; cette prévention des soucis de périnée est essentielle également parce que si le coureur présente une douleur à l’appui sur sa selle il va modifier sa position et à tous les coups va apparaître une tendinite très souvent au niveau d’un genou.

-Le choix du cuissard est essentiel, chaque peau, chaque périnée a ses « exigences »

-Au retour de l’entraînement ou de la course, après la douche où le savonnage local aura été attentif appliquer généreusement de la pommade BEPANTHEN

-Si le périnée est « en feu » avec une inflammation locale, que les sensations locales n’ont pas été top pendant la course : mettre une poche de cryogel ou un sac avec des glaçons ou un sac de petits pois congelés ( !) appliqué sur le périnée et protégé avec une serviette, s’allonger, « serrer » les cuisses, laisser au contact pendant 4-5 minutes et attention le froid peut donner des brulures de la peau ; ce petit moyen marche bien pour refroidir le “feu”.

-La consommation régulière d’huiles riches en acides gras polyinsaturés possède aussi une action préventive (peau plus souple): huile de noix; poisson gras 2 fois par semaine

-Le soir, après une toilette locale avec un savon décongestionnant type SAFORELLE (bien rincer puis sécher en tamponnant) remettre une couche de cette pommade BEPANTHEN, bien masser ; éviter la nuit de porter un caleçon en tissu synthétique moulant, privilégier un pyjama ou un sous vêtement en coton, large ; ou bien « tout à l’air »

-Si possible le lavage du cuissard ne se fera pas en machine mais à la main avec du savon de Marseille, et surtout pas de sèche-linge sauf si vous avez les moyens de mettre un cuissard neuf tous les jours ! Séchage naturel, à l’air ; ne jamais porter un cuissard qui n’est pas totalement sec.

-OVERSTIM commercialise une crème de protection anti-frottements dont l’action est efficace pour prévenir les échauffements

-RESKIN commercialise des bandes de protection (lavables) qui sont très utiles pour protéger l’appui sur un nodule ou une zone échauffée.

-NE PAS HESITER A CONSULTER VOTRE MEDECIN TRAITANT ou un dermatologue (qui connaît le vélo) si un « bouton » évolue mal car les complications peuvent handicaper sérieusement la poursuite de la saison sportive. Pendant l’intersaison et 2-3 fois pendant la saison, ne pas hésiter à solliciter l’expertise de votre médecin ou de votre kiné même si tout va bien. A titre préventif certains dermatologues proposent des épilations au LASER car de nombreuses pathologies sont en relation avec des « poils en duvet » qui se « retournent », rentrent dans la peau, et sont à l’origine des nodules. Sur un nodule enflammé il m’arrive de conseiller l’application la nuit de « Flector Tissugel » ou de « Voltarene plast », ça marche bien dans certaines indications qui de toute façon justifient l’avis de votre médecin.

Les facteurs qui augmentent le risque de lésions : les périodes de fortes chaleur (transpiration ; et le coureur s’arrose), les courses sous la pluie, le coureur qui roule en bec de selle (et d’ailleurs la responsabilité de la conformation de la selle ou du confort de la selle ou encore de son usure doit être recherchée), s’il pleut la boue et des morceaux de débris de la route incrustent le cuissard.

Egalement vous trouverez sur ce site des séances de sophrologie à télécharger, pour le travail du mental du sportif, en particulier du cycliste.

Merci à tous pour votre fidélité sur ce site de conseils en médecine et en nutrition du sport

Jean-Jacques Menuet