Chronique du 17 juillet 2015 sur ce Tour de France où je suis présent en qualité de médecin de l’équipe cycliste « Bretagne-Séché-Environnement » ; les allergies et l’asthme

Chronique du 17 juillet 2015 sur ce Tour de France où je suis présent en qualité de médecin de l’équipe cycliste « Bretagne-Séché-Environnement »

Aujourd’hui, 13ème étape, les coureurs vont parcourir 198 km entre Muret et Rodez ; ces derniers jours le tryptique pyrénéen a marqué les organismes ; les coureurs vont pouvoir souffler un peu sur cette étape dont l’arrivée devrait se disputer entre les sprinters ; mais pas pour un gros sprinter (je parle du poids) car l’arrivée est en bosse ; je me risque à prévoir la victoire de Peter Sagan. Ou bien un coureur de notre équipe : on est vendredi et c’est la 13ème étape …

Hier sur l’étape qui arrivait au Plateau de Beille (sous l’orage …) notre leader Eduardo Sepulveda a eu un comportement très honorable, au classement général il pointe à la 20ème place.

Ma chronique d’aujourd’hui est consacrée au sportif allergique, notamment le cycliste.

Au repos on respire environ 5 litres d’air, pendant l’effort maximal le coureur peut respirer jusqu’à 40 fois plus de volume d’air ; du coup le coureur cycliste inhale et respire 40 fois plus de pollens, les émanations du bitume qui fond sous la chaleur, les gaz d’échappement des voitures du peloton, les microparticules de la pollution des villes, des usines, etc.

Il y a quelques années l’idée trainait que les cyclistes prenaient de la Ventoline pour se doper, qu’ils étaient tous asthmatiques ; des études récentes ont démontré que pendant l’effort la muqueuse des bronches s’enflamme : on parle alors d’hyperréactivité bronchique, c’est à dire que la bronche s’enflamme et se resserre pendant l’effort ; bien sûr pas chez tous les cyclistes, mais les statistiques attestent que 50 à 60% des cyclistes sont concernées par cette problématique de santé ; dans cet article je détaille avec beaucoup d’attention le mécanisme de l’asthme d’effort chez le sportif, les moyens de le dépister, les traitements et les conseils que l’on peut proposer, en phase avec l’éthique médicale et sportive ; traitement médical mais aussi exercices respiratoires (on ne respire pas qu’avec les bronches mais aussi avec son diaphragme, les muscles intercostaux, les abdos, les épaules), et conseils pour l’entraînement, l’échauffement ; le médecin est là pour soigner, n’en déplaise aux détracteurs du sport. Le dépistage et la surveillance sur le terrain sont essentiels : une spirométrie réalisée pendant l’intersaison doit être corrélée à des spirométries faites avant et après l’arrivée des courses, pendant toute la saison, en particulier pendant les périodes d’exposition aux pollens.

Cet asthme d’effort est donc lié à la réactivité de la bronche pendant l’effort, et il peut être amplifié par une composante allergique ; également un élément doit être pris en compte : l’existence éventuelle d’un « RGO » = un reflux gastro œsophagien c’est à dire que de l’acidité présente dans l’estomac remonte dans l’œsophage et quelques gouttes d’acide peuvent retomber dans le pharynx la trachée et les bronches et participer à l’entretien d’un asthme ; il est donc essentiel de rechercher cette composante digestive et de la prendre en charge avec un traitement et des recommandations adaptées.

Sur un Tour de France le coureur change bien sûr de région au fur et à mesure des étapes ; et donc l’exposition aux pollens varie chaque jour en fonction d’un véritable « calendrier pollinique ; des sites sur le net proposent des cartes géographiques évolutives des pollens et graminées avec des mises à jour régulières, détaillent les pics de ces allergènes, et aussi l’analyse de la qualité de l’air. Chaque jour je suis attentivement ces données pour adapter la prise en charge pour les coureurs concernés par les allergies.

J’expose dans cet article la relation sport/allergies, comment dépister une allergie, les conseils pour lutter contre les allergies, etc.

Egalement vous trouverez sur ce site des séances de sophrologie à télécharger, pour le travail du mental du sportif, en particulier du cycliste.

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A très vite,

Jean-Jacques

12ème étape du Tour de France 2015, chronique du médecin de l’équipe cycliste Bretagne-Séché-Environnement

12ème étape du Tour de France 2015, chronique du médecin de l’équipe cycliste Bretagne-Séché-Environnement

Aujourd’hui étape Lannemezan-Plateau de Beille, 195 km, départ 11h10 ; Le Plateau de Beille …. 16 km à près de 8% …. craint par tous les coureurs, car c’est avec le Mont Ventoux le col le plus difficile, bien plus exigeant que la mythique montée de l’Alpe d’Huez. Qui attaquera Froome ? Je mets une pièce sur Nairo Qunitana aujourd’hui.

Hier les organismes ont souffert ; la température élevée a fait des dégâts : l’air est chaud à respirer, il brûle les bronches, le bitume fond et revoit sur les jambes une température de 60 à 70 degrés !! La roche fait office de miroir et de radiateur … Les coureurs ont bu 12 à 15 bidons : des boissons à la fois sucrées et minéralisées ; notre cuisinier avait comme tous les jours préparé des cakes salés ; quand il fait chaud on transpire plus ; un litre de sueur contient au moins 1 gramme de sel, du coup la boisson doit contenir 1 gramme de sel par litre ; sinon le processus de déshydratation augmente ; de même je conseille d’alterner 2 apports sucrés (barres, gels, etc.) et 1 apport salé (notre cake, mini-sandwichs salés, etc.)

Le système veineux des membres inférieurs est mis à mal (avec la chaleur les « tuyaux » se dilatent, c’est la même chose pour les veines) ; l’occasion de rappeler les conseils les trucs et les astuces pour améliorer la circulation veineuse, les conseils contre les jambes lourdes : comment prendre en charge le retour veineux quand il fait chaud, voici mon article « veines et sport »

Après l’étape le transfert pour rallier l’hôtel a duré 2 heures ; 7 des coureurs étaient dans le bus, 2 sont repartis en voiture ; l’occasion pour moi de gérer les aspects médicaux dans le bus : récupération en minéraux et électrolytes, discussion, prise en charge des problèmes éventuels : périnées échauffés, un genou douloureux, un pansement à refaire ; analyse des urines à la bandelette pour quantifier la densité des urines, le PH urinaire, voir si les gars ont perdu des protéines. Intervenir très vite, immédiatement,  sur le moindre souci : un ongle qui commence à s’incarner, un début de rhume, un bouton de fièvre labial, une ampoule à un orteil, une acidité dans l’estomac, etc etc

Du coup les coureurs sont passés à table vers 22 heures, après les massages ; ils ont bénéficié de soins de pressothérapie (bottes), et de cryothérapie pour certains.

Aujourd’hui une terrible journée les attend ; 195 km d’une étape très dure ; ils ne le disent pas forcément, mais l’inquiétude se lit sur certains visages, inquiétude masquée par leur sourire habituel, leur gentillesse.

Car oui le coureur cycliste, même quand il a mal, même quand il est mal, et bien lui il sourit …

Ce n’est pas pour rien que je respecte au plus haut point le sportif, et tout particulièrement le coureur cycliste et le boxeur: “ils en prennent plein la gueule” et … ils sourient.

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Une douleur chez un sportif nécessite une réflexion spécifique : soigner la douleur ET la cause de la douleur ; voici une réflexion de terrain

Chronique du mardi 14 juillet sur ce Tour de France 2015; en qualité de médecin de l’équipe Bretagne-Séché-Environnement je développe chaque jour une réflexion de terrain; aujourd’hui: “soigner une douleur c’est bien; mais prendre en charge la cause de la douleur c’est mieux !!”

Une douleur chez un sportif nécessite une réflexion spécifique : soigner la douleur ET la cause de la douleur ; voici une réflexion de terrain qui concerne le cycliste, mais aussi tous les sportifs confrontés à un problème de santé. 

Chez le cycliste une pathologie ne concerne pas que le médecin de l’équipe ; 3 intervenants vont prendre en charge la réflexion : 1/ Le coureur, qui relève ses sensations et décrit bien le problème ; 2/ Le médecin ; 3/ ET le mécano !!!

Voici 2 exemples précis que j’ai rencontrés sur ce Tour de France :

-Un coureur présente une douleur inhabituelle sur le côté externe d’un genou ; l’examen des chaussures montre le déplacement d’une cale ; la correction du problème a fait disparaître la douleur qui était due à une mise en tension excessive du muscle fibulaire ; toutes les pommades, antiinflammatoires et manipulations ostéopathiques n’avaient pas leur place.

-Un autre coureur souffre d’un échauffement inhabituel du périnée ; en fait sa position était modifiée avec un recul de selle de 10 millimètres ; du coup il pédalait plus en bec de selle et a « broyé » le périnée ; de plus une mise en tension des quadriceps a déclenché des crampes sur le final d’une étape ; la correction de la position a résolu le problème.

Si bien que le médecin habitué au terrain ne devra jamais se limiter à examiner « vite fait » un genou, prescrire un antiinflammatoire et des soins de kiné ; il faut prendre en charge la CAUSE du problème et non pas le résultat c’est à dire la douleur ou la gêne ; d’où la nécessité du travail d’équipe : doc, kiné, ostéo, et … LE MECANO !!

Je développe cette réflexion de manière plus approfondie dans cet article 

 

Demain je vous propose d’aborder le problème des crampes chez le sportif ; là aussi la prise en charge est complexe et ne se limite pas à prendre 1 comprimé contre les crampes !!

Aujourd’hui l’étape de 167 km part de Tarbes à 12h30. Après une longue mise en jambes de 145 km arrivera une montée sèche à 1610m : la Pierre Saint-Martin ; terminé le bocage breton, fini les galettes-saucisse, voici la première étape de montagne !!

Egalement vous trouverez sur ce site des séances de sophrologie à télécharger, pour le travail du mental du sportif, en particulier du cycliste. Ces séances concernent également d’autre sports: préparation d’un match de tennis, le mental du joueur de foot, des exercices pour améliorer le sommeil, etc etc

 

controles anti dopage sur le tour de France, l’avis d’un médecin d’équipe

Voici comme tous les jours sur ce Tour de France 2015 ma chronique de médecin de l’équipe cycliste Bretagne-Séché-Environnement.

J’évoque aujourd’hui 2 aspects du sport cycliste:

—Les contrôles anti-dopage : comment ça se passe pour les coureurs du Tour de France

–Et … une réflexion sur tous les aspects de la sexualité chez le coureur cycliste : les problèmes de périnée, de selle, de prostate, de compression. Le sport cycliste est confronté par cette problématique car passer des heures assis sur une selle, ça peut créer des soucis… Egalement j’évoque un questionnement fréquent : “est-il bon ou pas d’avoir un rapport sexuel le jour de repos sur le tour de France”…

Les contrôles anti-dopage se sont inscrits massivement dans le quotidien des coureurs cyclistes professionnels.

Le cyclisme a dérapé pendant une période, tout comme d’autres sports. La volonté des différentes Instances mais aussi la volonté des coureurs propre, des médecins d’équipe, des Managers, des sponsors,  a fait naître une nouvelle ère, qui aide le cyclisme à retrouver sa crédibilité.

Pas de langue de bois toutefois : très certainement que le dopage aura toujours une longueur d’avance sur les contrôles ; des rumeurs (fondées ou infondées ?) circulent, avec l’usage de « micro-doses » de certains produits, pour piéger les contrôles. L’objet de cet article n’est pas de développer plus ces probables possibilités de triche. Je suis étonné par le “réalisme” de certains reportages, qui pourrait donner des “idées” à certains sportifs peu scrupuleux…

Il faut retenir qu’aujourd’hui le cyclisme est LE sport qui œuvre le plus contre le dopage. Pour un contrôle de vitesse sur l’autoroute, si on ne contrôle QUE les voitures rouges alors on pourra laisser penser que seules les voitures rouges font des excès et alors les autres voitures pourront continuer à foncer … On se doute bien que certains sports sont protégés, car ils servent de vitrine, pour l’argent et pour certains politiques, et pour l’équilibre des banlieues. Les plus hautes Instances n’ont jamais mis la pression sur certains sports. Et puis faire des contrôles d’urines et faire des contrôles sanguins ce n’est pas du tout la même chose. Allez, on s’en fiche, parlons des cyclistes, laissons les autre sports de côté, il ne sert à rien de regarder dans la gamelle des autres.

Un coureur cycliste pro peut être contrôlé le matin de bonne heure (à partir de 6 heures), jusqu’au soir à 23 h, ceci pendant toute l’année. Il peut être contrôlé à son domicile, lors d’un stage, lors d’une compétition, sur le lieu de ses vacances ; et aussi à la maternité s’il rend visite à son épouse qui vient d’accoucher. Car il est « géo localisé » par l’intermédiaire d’un serveur informatique sur lequel il doit chaque jour noter tous ses déplacements. Un coureur cycliste est contrôlé 20 à 50 fois par an, dans les urines et/ou dans le sang.

Un « passeport » biologique sanguin est établi pour chaque coureur, qui analyse les variations de certains paramètres pendant l’année.

Egalement des contrôles sanguins inopinés ont lieu le matin sur les courses pour doser le taux de Cortisol ; ces contrôles sont diligentés par le MPCC (Mouvement Pour un Cyclisme Crédible), qui regroupe la majorité des équipes cyclistes professionnelles. Si un Cortisol est trop bas le coureur ne peut pas prendre le départ, pour raison de santé ; il est alors déclaré inapte tant que le taux de Cortisol n’est pas revenu à la normale.

Le cycliste accepte tous ces contrôles, et moi en tant que médecin d’équipe j’accepte ça aussi. La prévention du dopage passe par là, et par la fouille des valises et la surveillance des éventuels trafics.

Un exemple concret : hier soir, veille de la journée de repos sur ce Tour de France 2015, il est 22h45 ; j’étais à table, les coureurs étaient déjà dans leurs chambres, certains déjà endormis. Deux inspecteurs anti-dopage viennent me chercher, m’accompagnent jusqu’aux chambres des 3 coureurs désignés pour le contrôle sanguin. Ensuite moi et les 3 coureurs sommes accompagnés « de près » par les inspecteurs pour nous rendre dans la pièce où avait lieu le contrôle. Avec le sourire, et dans un climat convivial, les coureurs se sont prêtés à ce contrôle.

Les victoires de certains coureurs français redonnent le sourire au sport cycliste, et donnent envie aux jeunes futurs champions de faire du vélo. Veillons toutefois à ne pas tomber dans un raisonnement tel que « les français sont propres et les étrangers sont suspects »

Le dopage existe depuis l’antiquité, l’homme a toujours cherché à se surpasser ; le dopage existera toujours ; mais manifestement les choses évoluent dans le bon sens.

Bonne journée à tous ; aujourd’hui journée de repos pour les coureurs et … pour le staff ; même si je vais me livrer aujourd’hui à une consultation médicale plus structurée de nos 9 coureurs. J’ai demandé à chaque coureur de venir dans ma chambre quand il veut dans la journée ; je respecte la quiétude qui doit environner aujourd’hui les coureurs.

Et un grand merci pour votre fidélité sur ce site ;

 

Jean-Jacques

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La chronique du dok de l’équipe Bretagne-Séché-Environnement sur le Tour de France, étape 9, contre la montre par équipes entre vannes et Plumelec.

La chronique du dok de l’équipe Bretagne-Séché-Environnement, étape 9, contre la montre par équipes entre Vannes et Plumelec.

Responsabilité et grosse pression sur le coureur classé 5ème de chaque équipe car le temps sera pris sur ce 5ème homme à l’arrivée à Plumelec.

Le contre la montre par équipes est un exercice très spécifique ; les coureurs ont mis en place quelques automatismes lors d’un stage au mois de mai ; mais clairement notre équipe n’est pas du tout taillée pour cette épreuve : il faut des gros et solides rouleurs ; il va falloir éviter la casse et ne pas terminer … en dernière place des 22 équipes engagées.

Pas de soucis médicaux particuliers ; les périnées commencent à souffrir un peu, il a fait chaud; je propose une toilette locale avec un savon décongestionnant qui est le « Saforelle », puis une application d’un mélange de 2 pommades : l’ « Homéoplasmine » et la « Bépanthen » ; une pommade antibiotique est ajoutée en cas d’infection locale ; un grand soin est apporté au lavage des cuissards avec une lessive peu agressive, et un sèche-linge qui ne « cuit » pas le linge.

Dès la fin du contre-la-montre les coureurs prendront l’avion à Lorient, pour rejoindre Pau ; les 2 kinés et moi allons les accompagner ; les coureurs auront consommé une collation dès la fin de la course.

Et demain sera la 1ère journée de ce Tour de France ; les organismes ont vraiment besoin de récupérer, ces 9 premières étapes ont été marquées par de nombreuses chute, une forte tension psychologique ; et les températures élevées ont fatigué certains coureurs.

Demain je vous donnerai quelques infos sur la gestion de la journée de repos et j’évoquerai une problématique qui interroge beaucoup le public : le jour de repos faut-il ou non avoir des relations sexuelles ?

Bien à vous, merci pour votre fidélité

Jean-Jacques

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Comment soigner les échauffements de la selle, conseils trucs et astuces pour les soins préventifs et curatifs du périnée chez le cycliste.

Comment soigner les échauffements de la selle, conseils trucs et astuces pour les soins préventifs et curatifs du périnée chez le cycliste.

La prévention et encore la prévention, ça reste le meilleur moyen de ne pas quitter une course par étapes à cause de complications au niveau du périnée (nodules infectés) ; cette prévention des soucis de périnée est essentielle également parce que si le coureur présente une douleur à l’appui sur sa selle il va modifier sa position et à tous les coups va apparaître une tendinite très souvent au niveau d’un genou.

-Le choix du cuissard est essentiel, chaque peau, chaque périnée a ses « exigences »

-Au retour de l’entraînement ou de la course, après la douche où le savonnage local aura été attentif appliquer généreusement de la pommade BEPANTHEN

-Si le périnée est « en feu » avec une inflammation locale, que les sensations locales n’ont pas été top pendant la course : mettre une poche de cryogel ou un sac avec des glaçons ou un sac de petits pois congelés ( !) appliqué sur le périnée et protégé avec une serviette, s’allonger, « serrer » les cuisses, laisser au contact pendant 4-5 minutes et attention le froid peut donner des brulures de la peau ; ce petit moyen marche bien pour refroidir le “feu”.

-La consommation régulière d’huiles riches en acides gras polyinsaturés possède aussi une action préventive (peau plus souple): huile de noix; poisson gras 2 fois par semaine

-Le soir, après une toilette locale avec un savon décongestionnant type SAFORELLE (bien rincer puis sécher en tamponnant) remettre une couche de cette pommade BEPANTHEN, bien masser ; éviter la nuit de porter un caleçon en tissu synthétique moulant, privilégier un pyjama ou un sous vêtement en coton, large ; ou bien « tout à l’air »

-Si possible le lavage du cuissard ne se fera pas en machine mais à la main avec du savon de Marseille, et surtout pas de sèche-linge sauf si vous avez les moyens de mettre un cuissard neuf tous les jours ! Séchage naturel, à l’air ; ne jamais porter un cuissard qui n’est pas totalement sec.

-OVERSTIM commercialise une crème de protection anti-frottements dont l’action est efficace pour prévenir les échauffements

-RESKIN commercialise des bandes de protection (lavables) qui sont très utiles pour protéger l’appui sur un nodule ou une zone échauffée.

-NE PAS HESITER A CONSULTER VOTRE MEDECIN TRAITANT ou un dermatologue (qui connaît le vélo) si un « bouton » évolue mal car les complications peuvent handicaper sérieusement la poursuite de la saison sportive. Pendant l’intersaison et 2-3 fois pendant la saison, ne pas hésiter à solliciter l’expertise de votre médecin ou de votre kiné même si tout va bien. A titre préventif certains dermatologues proposent des épilations au LASER car de nombreuses pathologies sont en relation avec des « poils en duvet » qui se « retournent », rentrent dans la peau, et sont à l’origine des nodules. Sur un nodule enflammé il m’arrive de conseiller l’application la nuit de « Flector Tissugel » ou de « Voltarene plast », ça marche bien dans certaines indications qui de toute façon justifient l’avis de votre médecin.

Les facteurs qui augmentent le risque de lésions : les périodes de fortes chaleur (transpiration ; et le coureur s’arrose), les courses sous la pluie, le coureur qui roule en bec de selle (et d’ailleurs la responsabilité de la conformation de la selle ou du confort de la selle ou encore de son usure doit être recherchée), s’il pleut la boue et des morceaux de débris de la route incrustent le cuissard.

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Jean-Jacques Menuet

 

Cocaine et sport; Luca Paolini contrôle positif à la cocaïne sur le Tour de France

Le coureur cycliste italien Luca Paolini de l’équipe Katusha a été contrôlé positif à la cocaïne sur le Tour de France; il est âgé de 38 ans … Du Benzoate d’Ecgonine, qui  est le principal métabolite de la cocaïne, a été retrouvé dans ses urines; ce métabolite est formé dans le foie puis  catalysé par les carboxylesterases, puis excrété par l’urine. Mais attention bien sûr: il faut attendre les résultats de l’échantillon B, pour l’instant présomption d’innocence; son équipe l’a toutefois évincé de la course.

Ce produit a pu être consommé avant le départ du Tour de France lors d’une soirée “festive”, ou pendant le Tour; seul le coureur, si la positivité est confirmée, peut répondre à cette interrogation. Certains avancent l’hypothèse d’une auto-transfusion pendant le Tour, avec du sang “contaminé” pendant l’hiver; un peu de calme et de distance …

Le sportif est un bon “client” pour la cocaïne ; ce produit toxique bénéficie d’une excellente image dans le milieu de la nuit et de la fête ; les artistes, le show-biz et certains journalistes ont déjà défrayé la chronique ; passage obligatoire dans certains milieux urbains pour se surpasser et vivre à 100 à l’heure, la cocaïne est une drogue « paillette », qui allume et illumine …, la drogue du pouvoir et de l’argent, de l’illusion de la réussite, l’envie irrésistible de l’ascension sociale et d’exister sous la lumière.

N’oublions pas les contrôles positifs de Richard Gasquet (qui lui avait été blanchi, normal pour de la “blanche”) et de Tom Boonen.

La Cocaïne est une substance psychoactive qui repousse la sensation de fatigue mais aussi le doute, la peur de l’autre, la peur du danger. Elle permet d’assumer une position mégalomaniaque, de star, de champion. Cette drogue donne l’illusion de répondre à ce qui anime les moteurs de la performance : rester en hyper-mouvement, maitriser la peur les angoisses et l’instabilité émotionnelle, la folle envie de réussir, d’exister, d’être devant les projecteurs. La cocaïne bénéficie encore  d’une trop “bonne” image et d’une forte attractivité; et … son prix a baissé …

Les effets de la cocaïne chez le sportif: repousser la sensation de fatigue, décaler la perception de la douleur, apaiser le stress, maintenir l’hyperactivité et l’euphorie : le produit dopant idéal …

Il semble que soit utilisés dans certains sports, notamment les sports collectifs, des patchs de cocaïne pour permettre une libération prolongée de cette substance. Les sports concernés par le “star system” semblent concernés plus que les autres.

Lorsqu’il prend de l’âge et que ça sent la fin de carrière, ou lorsqu’il revient d’une blessure, le sportif est une proie facile pour le passage à l’acte.

Les éléments qui peuvent le freiner dans la recherche d’addiction : la stabilité de son environnement familial et affectif, le milieu sportif dans lequel il évolue où la performance ne doit pas être le seul objectif. La démarche doit vraiment se situer dans la prévention ; en évinçant aussi les sujets à risque.

Les effets nocifs de la cocaïne : bien sûr la dépendance ; la sévérité du retour à la « normale » après l’illusion de la performance. Les effets délétères sur la fonction cardiovasculaire.

Le quotidien du sportif de haut niveau ne ressemble en rien aux « clichés » largement entretenus ; la douleur à l’entraînement, les déplacements, la pression de la réussite, les effets physiologiques des charges d’entraînements qui sont quelque part nuisibles pour la santé (oxydation de l’organisme en particulier), les stages, les déplacements, les décalages horaires, les nuits passées loin de chez soi, la gestion des blessures, etc. etc. J’ai pour ma part la certitude que c’est la prévention qui doit animer l’esprit de ceux qui « coachent » les sportifs : non à la performance à tout prix, il faut privilégier l’épanouissement personnel du sportif ; facile à dire quand on est médecin et non concerné directement par la performance; je reste conscient des impératifs du milieu du sport de haut niveau. Mais chaque jour il faut se poser la question de la prévention du dopage.

Jamais le médecin ne doit se permettre de juger ; il doit offrir un espace d’écoute ; en aucun cas il ne faut jeter à la vindicte populaire un sportif qui en fait est un homme en souffrance ; comprendre et non pas juger, faire de la prévention.

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Jean-Jacques Menuet

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La chronique du dok de l’équipe Bretagne-Séché-Environnement sur le Tour de France 2015 ; aujourd’hui 10 juillet l’étape Livarot-Fougères 190,5 km

La chronique du dok de l’équipe Bretagne-Séché-Environnement sur le Tour de France 2015 ; aujourd’hui 10 juillet l’étape Livarot-Fougères ; 190,5 km ; arrivée promise pour un sprinter ; et donc arrivée à Fougères la ville d’enfance de notre Manager Emmanuel Hubert !!

Nous allons parcourir les terres bretonnes, les coureurs vont humer l’air du large, des algues et des galettes-saucisses !!!

… et d’ailleurs voici la recette de la galette saucisse, juste pour vous mettre dans l’ambiance en suivant l’étape à la télé.

Les gars vont bien ; Armindo Fonseca a montré hier qu’il a les bonnes pattes; gêné par la chute du maillot jaune qui a désorganisé l’emballage du sprint il n’a pu faire qu’une 14ème place. Pour notre coureur concerné par la chute d’avant hier les plaies sont en cours de cicatrisation. Je discute régulièrement avec mes confrères et amis médecins des autres équipes : beaucoup de coureurs présentent des contractures cervicales ; liées à la tension psychologique de la peur de la chute : les bras sont crispés, les épaules, et le cou. Un bon décontracturant : le Cuprum métallicum 5CH, produit homéopathique que l’on peut prendre avant le départ, à la dose de 5 granules à laisser fondre sous la langue. Les kinés proposent bien sûr des massages adaptés ; notre kiné-ostéo pose des bandes de Tape pour diminuer les tensions musculaires.

Ce soir, dès l’arrivée à l’hôtel, les coureurs vont bénéficier d’une séance de cryothérapie « total body » ; cette séance est proposée par la structure médicale de récupération du sportif au Centre Hospitalier Privé de St-Grégoire à côté de Rennes ; le kinésithérapeute qui pilote cette structure est précurseur dans l’approche des outils de la récupération ; quel est l’intérêt de la cryothérapie chez le sportif ? : une meilleure récupération musculaire, également au niveau des tendons, des articulations ; mais aussi un renforcement de la qualité du sommeil ; des études ont prouvé des effets physiologiques et hormonaux bénéfiques de la cryothérapie, dont une libération de neurotransmetteurs qui activent les processus de récupération, une stimulation du retour veineux des membres inférieurs, une stimulation des défenses immunitaires, une action antiinflammatoire, une activation de la résorption des épanchements liquidiens. Vous trouverez plus d’infos sur ce site  Le principe est d’exposer le sportif à une température de -175° pendant 3 minutes (ça jette un froid mais ça fait du bien !!), avec une surveillance médicale avant, pendant puis après la séance. Cette technique de récupération ne peut se concevoir que dans un climat de sécurité sanitaire.

On se dit à demain, pour l’étape Rennes-Mûr de Bretagne ; tiens tiens, je verrais bien un de nos coureurs faire un numéro sur cette étape ; si possible avec le soutien de la foule immense qui sera massée au bord des routes pour encourager son équipe bretonne et ses valeureux guerriers.

Bonne journée et on souhaite une belle étape à notre équipe

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Jean-Jacques

 

 

La chronique du dok de l’équipe Bretagne-Séché-Environnement sur le Tour de France 2015 ; aujourd’hui l’étape Abbeville – Le Havre, arrivée au sprint probable, avec un sprint en bosse

La chronique du dok de l’équipe Bretagne-Séché-Environnement sur le Tour de France 2015 ; aujourd’hui l’étape Abbeville – Le Havre, arrivée au sprint probable, avec un sprint en bosse ; pronostic du dok : Julien Simon ?

Encore beaucoup de chutes hier sur l’étape Arras Amiens ; 3 de nos coureurs ont chuté, dont un assez lourdement, avec une plaie sérieuse au niveau de la hanche, et une plaie au niveau du coude ; également des contractures cervicales. Du coup hier soir une bonne partie de mon temps a été passée à faire des pansements… puis à les refaire avant le départ ce matin. Du boulot aussi pour nos kinés, et pour Boris notre ostéo. Tout le problème pour les pansements est de concevoir des contentions qui vont tenir pendant la course, résister à la transpiration et éventuellement à la pluie ; en sachant que pendant la course le coureur peut appeler un des médecins de l’organisation qui refera le pansement.

Les coureurs victimes de chute ont bien sûr des douleurs ; comment peut-on gérer : du Paracétamol, l’application de glace, de l’Arnica en homéopathie ; surtout pas d’Aspirine qui fluidifie le sang et va donc faire saigner les plaies ; le 1er jour on évite aussi les antiinflammatoires qui retardent le processus initial de cicatrisation. Un produit contre les douleurs est efficace : il s’agit du Tramadol ; sauf que ce produit présente des effets secondaires nuisibles pour la santé comme pour la performance : nausées, et surtout la possibilité de vertiges et de diminution de la vigilance et donc un risque accru de chutes; le MPCC (Mouvement Pour un Cyclisme Crédible), auquel notre équipe adhère, demande aux médecins d’équipe de ne pas prescrire ce produit ; et pourtant il semble que dans certaines équipes la prise de ce produit, à doses élevées, est habituelle, afin de diminuer la sensation de douleur pendant l’étape …

Pourquoi les chutes sont-elles nombreuses ; plusieurs causes s’additionnent : le vent, les routes mouillées, la nervosité du peloton, la pression des « oreillettes », clairement les coureurs freinent plus tard que sur les courses ordinaires ; et puis peut-être la responsabilité de certains somnifères … Un de mes « combats » dans le sport est de mettre en garde contre la prise de produits pour dormir ; 2 risques : la dépendance bien sûr, mais aussi la diminution de la vigilance qui peut perdurer plus de 12 heures après la prise du produit ; il faut donc proposer des alternatives : quels conseils pour mieux dormir ? conseils pour mieux dormir Nos coureurs disposent d’une séance audio de sophrologie que j’ai enregistrée et qu’ils peuvent écouter avant de s’endormir.

On se dit à demain, pour une étape qui arrive sur les terres bretonnes ; je vous parlerai de l’intérêt de la cryothérapie dans la récupération après l’effort.

Bonne journée et on souhaite une belle étape à notre équipe

Egalement vous trouverez sur ce site des séances de sophrologie à télécharger, pour le travail du mental du sportif, en particulier du cycliste.

 

Jean-Jacques

 

 

mercredi 8 juillet, chronique du dok de l’équipe Bretagne-Séché-Environnement, en direct de cette étape Arras Amiens

Bonjour !

Aujourd’hui mercredi 8 juillet, étape plate Arras-Amiens, cette étape de 189,5 km sera probablement rapide, avec beaucoup de rythme, et une arrivée promise aux sprinters ; attention aux nombreux changements de direction, au vent annoncé, l’échappée sera probablement attentivement contrôlée par les équipes de sprinters pour ne pas lui laisser trop de champ. Je connais bien l’arrivée de l’étape, la chasse derrière l’échappée sera peut-être compliquée, surtout si la pluie s’en mêle, ce qui semble prévu.

Bonne nouvelle pour les organismes, il ne va pas faire trop chaud, du coup moins de contraintes physiologiques.

Hier pour nous les gars ont bien géré ; tous signalent la tension psychologique du peloton après les nombreuses et graves chutes de l’étape de lundi. Du coup une tension psychologique, des contractures des poignets, des bras des épaules et du cou, ceci ajouté aux contraintes mécaniques sur les secteurs pavés, et donc un peu de travail hier soir pour Boris notre ostéo.

L’ostéopathie, qu’en penser ? J’ai longtemps été assez réservé sur cet outil, surtout pour avoir côtoyé des ostéos en quête de recherche de « pouvoir » auprès des sportifs ; le sportif fonctionne volontiers dans le registre de la « croyance » et peut suivre les roues de n’importe quel praticien qui lui propose une stratégie lui promettant un coaching carrosserie + mental + nutrition + je m’occupe de tout + je te nettoie le foie et le cerveau. L’ostéopathie présente un intérêt évident dans la prise en charge du sportif, mais associée aux soins de kinésithérapie, aux mesures de prévention médicale et aux soins médicaux assurés par le médecin, aux conseils nutritionnels apportés par des spécialistes, etc. Il existe d’excellents ostéos, parfaitement formés, et qui restent dans le champ de leurs compétences, c’est vers eux que je conseille aux sportifs de s’adresser. Chacun son expérience et son savoir, et on travaille ensemble. Pas de hiérarchie dans la mission de chaque intervenant, juste un partage de compétences, dans l’intérêt du sportif.

Donc arrivée à Amiens, ville où j’ai été installé pendant près de 25 années ; du coup un très très gros pincement au cœur ; rejoindre par la pensée des milliers de patients qui m’ont fait confiance ; si certains lisent cette chronique, juste une grosse pensée vers eux et qu’ils soient assurés que j’ai partagé avec eux une belle histoire de vie. Qu’ils comprennent bien que mon rythme de vie (plus de 14 heures de travail par jour) n’était plus possible et que j’ai décidé il y a 3 ans de quitter cet « enfer » pour rejoindre un peu de quiétude.

Des coureurs présentaient hier soir des problèmes de périnée liés aux contraintes de l’étape : la poussière la transpiration et les pavés, et donc hier soir j’ai mis en place des soins adaptés : application de pommades, et changement de cuissard pour certains coursiers ce matin (la gamme Noret propose plusieurs conformations de peaux de chamois selon l’anatomie du coureur); également quelques ampoules (au niveau des doigts) à soigner hier soir (les pavés) et une protection des zones d’appui proposée aujourd’hui (je découpe ça dans des bandes de Tape, car il va peut-être pleuvoir, et des bandes d’élasto peuvent se décoller ; alors que le Tape tient bien) Sur un grand Tour le moindre problème de périnée est à prendre en charge très vite, sinon ça peut être la catastrophe ; idem pour les ampoules, les ongles incarnés, et toute zone de frottement des pieds et orteils.

Notre coureur qui avait présenté une forte gastro-entérite fébrile en début du Tour s’est refait une santé; il a été fort dans sa tête pour les deux premières étapes; surveillez-le, il va bientôt faire un “truc” sur ce Tour !

Je ne peux pas terminer cette chronique du jour sans vous conseiller la lecture quotidienne de l’article qui paraît chaque jour, sur un site animé par notre chargé de communication.

Bonne journée à vous tous, merci de votre fidélité (8000 à 13000 connexions par jour sur ma chronique) ; je reviens vers vous dans la journée selon l’actualité de l’étape.

Jean-Jacques Menuet

Egalement vous trouverez sur ce site des séances de sophrologie à télécharger, pour le travail du mental du sportif, en particulier du cycliste.