affaire froome dopage corticoides solupred uci ama ? impossible

19-06-2014  : par honnêteté intellectuelle je me dois d’apporter aujourd’hui cette information postérieure à la rédaction initiale de cet article : tant l’UCI que l’AMA ont communiqué très récemment pour exposer clairement que le dossier que j’expose ci-dessous a été géré conformément à la notion d’AUT  (Autorisation d’Usage Thérapeutique) Dont acte; toutefois je m’interroge sur ce dossier, en le comparant aux situations connues de tous où par exemple lors d’une course un coureur est piqué par une guêpe mais doit abandonner la course car la règlementation interdit l’administration de corticoïdes autres que sous forme locale; donc ??? mais bon; cette affaire semblant réglée, pas question d’entretenir une polémique qui ne peut qu’empoisonner le climat délétère habituel, à un moment où “l’horizon se dégage”

 

Jean-Jacques Menuet,

–site de conseils en médecine et en nutrition du sport:  http://www.medecinedusportconseils.com/

     –site sur lequel sont mises en ligne des séances de sophrologie : http://www.seance-sophrologie.com/

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15-06-2014

Polémique : à la lecture de certaines dépêches de presse (dont un communiqué de l’UCI) un coureur cycliste aurait récemment été « autorisé » par l’UCI à prendre de la Prednisolone (SOLUPRED) au cours d’une compétition ?? La Prednisolone aurait donc été administrée par voie orale sous forme de comprimés. Il s’agirait de Christopher Froome; A la relecture attentive de la liste des substances interdites je pense vraiment que ce n’est pas possible ; ou alors vraiment je ne comprends pas le contenu du texte de l’AMA… S’il s’avérait que cette rumeur est fausse je m’engage à retirer immédiatement cet article de mon blog. (en fait, ainsi que je l’ai détaillé en en-tête de cet article j’ai pris l’option d’apporter mon commentaire en fonction de l’évolution de ce dossier)

Le milieu du vélo n’a pas besoin de cela et j’espère que la rumeur est fausse…

Voici pour information objective et précise le « copier-coller » strict de la “liste des interdictions” AMA 2014 (Agence Mondiale Antidopage) qui concerne les corticoïdes: En compétition : S9. GLUCOCORTICOÏDES: Tous les glucocorticoïdes sont interdits lorsqu’ils sont administrés par voie orale, intraveineuse, intramusculaire ou rectale.

je n’interprète rien, je lis, j’essaye de bien comprendre.

Il existe bien sûr des pathologies qui justifient le recours à des corticoïdes par voie orale : sinusites, otites, fortes bronchites, etc. ; et nombreux sont les médecins généralistes et spécialistes (ORL et pneumologues en particulier; Dermatologues également) qui en prescrivent. Désormais, nous médecins du sport, confrontés au quotidien à « nos » sportifs, comment leur expliquer qu’ils n’ont pas droit de participer à une compétition si un tel traitement leur est prescrit ?

Une autre réflexion s’impose, dans un esprit de « bonne pratique de la médecine » : si le recours à une corticothérapie par voie orale s’impose, c’est que le sportif a besoin de repos et qu’il n’a donc rien à faire sur une compétition. Je ne peux donc qu’imaginer que cette prescription d’un corticoïde oral chez ce coureur a précédé ou a suivi la période de la compétition concernée ; il n’en est pas possible autrement.

Une mise au point rapide s’impose. Ce d’autant que le cyclisme se bat pour son image de lutte contre le dopage ; image qui est une réalité : beaucoup plus de contrôles que dans les autres sports, et par exemple une infiltration de corticoïdes chez un cycliste est obligatoirement suivie d’une période de repos, ce qui n’est pas le cas dans la plupart des sports. Les contrôles anti-dopage dans le vélo sont réalisés dans les urines mais aussi dans le sang, ce qui là aussi est rare dans certains sports; il ne s’agit pas de polémiquer sur la gestion de l’antidopage selon les sports, cette dimension appartient aux instances diligentées pour cela.

L’objet de cet article est de poser la question: une exception à la règle est-elle vraiment possible? On est en droit de s’interroger.

Cordialement à tous, Jean-Jacques

Jean-Jacques Menuet,

–site de conseils en médecine et en nutrition du sport:  http://www.medecinedusportconseils.com/

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5 Comments affaire froome dopage corticoides solupred uci ama ? impossible

  1. angelo francini

    Code WADA – 4.4 Usage à des fins thérapeutiques
    L’AMA a adopté un standard international sur la procédure à suivre pour les autorisations d’usage à des fins thérapeutiques.
    Chaque fédération internationale doit s’assurer qu’une procédure d’autorisation d’usage à des fins thérapeutiques est mise en place pour les sportifs de niveau international, ou les autres sportifs inscrits dans une manifestation internationale, devant avoir recours à une substance interdite ou à une méthode interdite sur la base d’un dossier médical documenté. Les sportifs qui ont été identifiés comme étant inclus dans le groupe cible de sportifs soumis aux contrôles de leur federation internationale ne peuvent obtenir d’autorisations d’usage à des fins thérapeutiques qu’en conformité avec les règles de leur fédération internationale.
    Chaque federation internationale doit publier la liste des manifestations internationales pour lesquelles une autorisation d’usage à des fins thérapeutiques de la part de la federation internationale est exigée. Chaque organisation nationale antidopage doit s’assurer qu’une procédure d’autorisation d’usage à des fins thérapeutiques est mise en place pour tous les sportifs relevant de son autorité qui n’ont pas été inclus dans un groupe cible de sportifs soumis aux contrôles d’une fédération internationale et qui doivent avoir recours à une substance interdite ou à une method interdite sur la base d’un dossier médical documenté. De telles demandes seront évaluées en accord avec le Standard international pour l’autorisation d’usage à des fins thérapeutiques. Les fédérations internationales et les organisations nationales antidopage doivent rapporter promptement à l’AMA, par l’intermédiaire du système ADAMS, les autorisations accordées pour usage à des fins thérapeutiques, sauf les autorisations accordées à des sportifs de niveau national qui ne sont pas inclus dans le groupe cible de sportifs soumis aux contrôles.
    L’AMA pourra de sa propre initiative revoir à tout moment une autorisation d’usage à des fins thérapeutiques accordée à un sportif de niveau international ou à un sportif de niveau national inclus dans le groupe cible de sportifs soumis aux contrôles établi par son organization nationale antidopage. De plus, à la demande d’un sportif qui s’est vu refuser une autorisation d’usage à des fins thérapeutiques, l’AMA pourra reconsidérer ce refus.
    L’AMA pourra renverser une décision lorsqu’elle considérera que l’accord ou le refus d’une autorisation d’usage à des fins thérapeutiques n’était pas conforme au Standard international pour l’autorisation d’usage à des fins thérapeutiques.
    Si, contrairement aux exigences de cet article, une fédération internationale n’a pas établi de processus permettant aux sportifs de demander des autorisations d’usage à des fins thérapeutiques, un sportif de niveau international peut demander à l’AMA de considérer sa demande comme si elle avait été rejetée par sa fédération internationale.
    La présence d’une substance interdite ou de ses métabolites ou marqueurs (art. 2.1), l’usage ou la tentative d’usage d’une substance interdite ou d’une méthode interdite (art. 2.2), la possession de substances interdites ou méthodes interdites (art. 2.6) ou l’administration ou la tentative d’administration d’une substance interdite ou d’une méthode interdite (art. 2.8) en conformité avec les dispositions d’une autorisation d’usage à des fins thérapeutiques délivrée conformément au Standard international pour l’autorisation d’usage à des fins thérapeutiques, ne sont pas considérés comme des violations des règles antidopage.

  2. angelo francini

    RÈGLEMENT UCI DU SPORT CYCLISTE

    TITRE 14 ANTIDOPAGE

    Chapitre IV
    AUTORISATION D’USAGE À DES FINS THÉRAPEUTIQUES (AUT)

  3. Jean Jacques Menuet

    bjr Angelo et merci pour ton commentaire très détaillé; en aucun cas je ne veux jeter la suspicion sur cette histoire; le vélo n’a pas besoin d’une affaire de plus; juste pour moi la prise d’un corticoïde par voie orale est interdite et ne peut pas justifier d’une AUT; j’espère très sincèrement que ce dossier est clair, car les sportifs auraient du mal à comprendre; ce que beaucoup attendent ce sont des explications : peut-on ou non prendre un corticoïde par voie orale avec une AUT ?? Je sais qu’on pet se retrancher derrière le fait que d’autres sports ne jouent pas le jeu, notamment le foot et le tennis, tout le monde le sait; mais il faut continuer à se battre pour que le cyclisme progresse, pour que de jeunes coureurs aient confiance dans leur sport et puissent gagner un jour … Bien cordialement, jjac

  4. Bertrand

    Bonjour.Depuis un certain Puy de Dome,j’ai plongé dans le vélo.Depuis,je me suis souvent dit que j’avais tout vu et ,malgré tout ,rajouté un chapitre,,des chapitres en vérité. Et je suis à nouveau surpris! Dans quel monde ces différentes instances croient_elles vivre? Bien sur que tout cela va se savoir! JAMAIS cela n’aurait du se passer.JAMAIS,j’insiste car tout coureur cycliste est suspect,et mon expérience bien qu’ancienne me prouve que les éléments à charge sont nombreux-très nombreux- et même en ce moment.Un coureur dont le cas surprend ,étonne et dont la supériorité même momentanée par rapport à d’autre coureurs dont les tentatives de tricheries sont avérées,n’aurait jamais du prèter à interrogation.Cela ne fait que renforcer nos préventions à son égard,et cela est coupable de la part des instances dont le role est de défendre le Cyclisme,le notre à tous ,pas le leur en particulier avec son mercantilisme odieux.Je vous choque peut-être,mais je le suis moi-même.Pour finir,j’ajoute que je suis surpris de l’absence de réaction du monde du Cyclisme sur ce sujet.Mais je crois que lorsque l’on a peur pour soi-même,on se fait discret.En Corse, on dit……Non,ce n’est pas le Cyclisme de ces anonymes de tous les jours et de toutes les routes.
    P.S: je lis votre blog assidument,et je vous en remercie.mon intervention de ce jour,peut-être à contrario,prouve l’estime que je vous porte.Amicalement.

  5. Jean Jacques Menuet

    bsr et merci pour ce commentaire; oui, on a l’impression que les dossiers ne sont pas traités avec le même regard …

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