–site de conseils en médecine du sport: http://www.medecinedusportconseils.com/
–site sur lequel peuvent être téléchargées des séances de sophrologie adaptées au sport: http://www.seance-sophrologie.com/
Jean-Jacques Menuet médecin de l’équipe cycliste SOJASUN présente sur le Tour de France
Ça y est !!! c’est parti !! 21 jours de course, place au sport
Tous les jours pendant le Tour je vais donc vous rencontrer pour échanger sur cette expérience du Tour (mon 8ème)
Les gars sont bien, guerriers dans la tête ; physiquement pas de soucis ; ils ont bien « séché », la prise du pourcentage de masse grasse parle d’elle-même : notre coureur le plus sec est à 4,3% et notre plus « gras » à 7,5% …. ci-dessous les détails de la journée…
+++ Pour l’aspect “fun”, voici aussi le lien du blog de notre coureur Cyril LEMOINE présent sur ce Tour, pilier de l’équipe; vous y trouverez des photos et le regard des coureurs sur la course !! super blog !! Http://www.cyrillemoine.com/actualité.html
–site de conseils en médecine du sport: http://www.medecinedusportconseils.com/
–site sur lequel peuvent être téléchargées des séances de sophrologie adaptées au sport: http://www.seance-sophrologie.com/
Avant le départ voyons un peu la composition du petit déjeuner type : des céréales de type musli dont le pourcentage de lipides est inférieur à 5 et dont l’index glycémique est lent. Du riz basmati (plus « lent » que le riz blanc « normal ») et des pâtes cuites « al dente » (c’est à dire 7 ou 8mns pas plus) ; du pain aux céréales, des confitures cuites au chaudron qu’un artisan confiseur nous fabrique (60% de fruits et une composition en sucres adaptée à ma demande) ; du jus de fruit 100% pur fruits, avec la pulpe ; pas de laitages mais des boissons au soja enrichies en calcium (et surprise une équipe russe qui partage notre hôtel utilise les mêmes produits au soja !) ; une tranche de jambon pour certains ; du café ou du thé comme boisson chaude ; et les gars ne consomment pas les croissants et le Nutella proposés par l’hôtelier ! En fait le contenu de nos petit déjeuners est totalement personnalisé et maitrisé par notre équipe, après une réflexion nutritionnelle que j’ai mise en place. Et un conseil que les coureurs suivent bien : « ce qu’on mange c’est bien, mais la façon dont on mange c’est aussi essentiel » : bien prendre le temps de mastiquer, manger dans une ambiance calme et détendue ; les gars partagent vraiment un esprit de franche camaraderie, l’ambiance est conviviale, le groupe est bien soudé, les discussions sympas. Cette solidarité résulte aussi d’une attention toute particulière du staff à mettre en place une stratégie de cohésion. Cet esprit de groupe est essentiel dans ce sport d’équipe qu’est le cyclisme sur route.
Pendant le trajet en bus qui amène au départ l’ambiance est joyeuse, les « vannes » fusent, la musique aussi, un coureur s’est lui isolé dans son coin, allongé, avec ses écouteurs. 90 minutes avant l’horaire du départ les coureurs « attaquent » la « boisson d’attente », stratégie essentielle pour maintenir le niveau de l’hydratation et du taux de sucre dans le sang ; il s’agit de la « boisson d’attente OVERSTIM »
On est arrivé sur les lieux du départ, 90 bonnes minutes avant l’horaire ; les DS (directeurs sportifs) et le manager débutent le briefing, je quitte le bus considérant que cet espace fusionnel de communication appartient au « couple » coureurs-DS et … j’en profite pour sortir les lunettes, profiter du soleil !! et rencontrer au village-départ des amis et connaissances.
Je remonte dans le bus, à la disposition des coureurs pour le moindre questionnement, le moindre souci de dernière minute ; je redonne en individuel quelques conseils par exemple sur la gestion de la nutrition pour les coureurs qui ont été désignés par les DS pour tenter de prendre l’échappée initiale ; les coureurs se prêtent volontiers aux interviews et photos à l’extérieur du bus, de nombreuses personnes se font prendre en photos à leurs côtés, le cycliste apprécie particulièrement ce partage avec le public, une véritable communion ; j’ai travaillé et je travaille dans d’autres sports, ce partage est vraiment spécifique au cyclisme.
Bien avant le départ je quitte en bus le lieu du départ pour rejoindre aujourd’hui directement l’arrivée ; des échanges sympas avec le chauffeur du bus, Jean-Louis (36 Tours de France au compteur, en tant que coureur puis assistant, sans avoir bâché une seule année !) Le paysage sur le parcours est fantastique, la Corse est belle, la France est belle. Je suis connecté sur plusieurs sites de cyclisme et je suis en direct l’étape : un de nos coureurs, Cyril, fait partie de l’échappée de 5 coureurs qui est partie au 2ème kilomètre : un SOJASUN devant : c’est déjà enthousiasmant ; mais cette échappée, contrôlée à distance par les équipes qui joueront le sprint final, ira probablement jusqu’au premier « grimpeur » puis les gars se relèveront ? Ça reste un pronostic, avec l’espoir irréel que l’échappée aille au bout ? On peut toujours rêver ! L’étape n’est pas trop chaude (25°), le parcours longe le bord de mer avec un vent léger, donc le doc est rassuré, ce soir les gars ne seront pas déjà cramés !
19h45: et oui l’échappée a été reprise, beaucoup de suspense: des chutes, un bus d’équipe bloqué sous la ligne d’arrivée, peloton nerveux; les gars disent avoir passé une bonne étape qui a bien “débloqué les pattes”, deux de nos coureurs ont chuté dont un qui présente des plaies et contusions à un genou, une hanche, une épaule: pansements, glace, Arnica en homéopathie, et Xavier notre ostéo va le voir ce soir. On a rejoint un hôtel dont les chambres sont moquettées, avec de gros dessus de lits en tissus, et des rideaux en tissu épais: le risque d’allergie, surtout aux acariens est majeur et je mets en place cette alerte.
Ce soir Jean-Luc notre cuistot belge arrive, pour la plus grande joie des coursiers: c’est lui qui va gérer les repas; le matin il fait ses courses avec des produits frais, il reste bien sûr dans la logique nutritionnelle que j’ai mise en place. Le plaisir de l’alimentation revêt une importance cruciale sur un grand Tour.
à demain !
Passionnant! Un coureur s’est fait à priori piqué par une guêpe! aïe!
Excellent, le plus gras…7.5….
Sur une journée comme celle-ci, pas trop chaude, jusqu’à combien de bidons peuvent-ils ingurgiter? En période de fortes chaleurs (ce qui risque pas de nous arriver en ce moment…), ça doit exploser?
Pingback: Suivez le quotidien d’un médecin d’une équipe de Tour de France | Mangez des pâtes
ok Seb; par exemple Cyril Lemoine a bu 7 bidons aujourd’hui; le maximum de bidons qui ont été bus dans notre équipe, c t sur une grosse étape chaude du tour 2012: 177 bidons à 9 … Amitiés, JJac