asthme d’effort (hyperréactivité bronchique) : quels sont les traitements ? quelle est la règlementation antidopage ?

ASTHME D’EFFORT : article 4 = 

Comment soigner un asthme d’effort ?, quels sont les traitements de l’asthme d’effort ?

 

Rappel des autres articles dont je conseille la lecture :

 

 

 

 

Jean-Jacques Menuet,

–site de conseils en médecine et en nutrition du sport:  http://www.medecinedusportconseils.com/

     –site sur lequel sont mises en ligne des séances de sophrologie : http://www.seance-sophrologie.com/

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Traitement de l’asthme d’effort chez le sportif, comment prendre en charge cette hyperréacivité bronchique :

Quels sont les traitements disponibles et adaptés à l’asthme chez le sportif, et quelle est la règlementation par rapport aux instances françaises et internationales. ATTENTION : cet article, rédigé le 19-05-2014 énonce la règlementation valable aujourd’hui et pas forcément demain ; au sportif de se tenir informé de l’évolution de la règlementation, par exemple sur le site www.afld.fr 

  • Avant tout je pense qu’il est essentiel d’apprendre au sportif à respirer au repos et à l’effort !! « En gros » le sportif asthmatique est capable d’inspirer (et souvent sa capacité inspiratoire est supérieure à la normale) mais n’arrive pas à expirer totalement ; un travail sur les muscles respiratoires accessoires et le diaphragme doit être mis en place de même que le sportif doit parfaitement entretenir son gainage du haut du corps et du corset abdomino-lombaire. Eventuellement un travail peut être mis en place auprès d’un kinésithérapeute du sport qui maîtrise parfaitement cette spécificité de la respiration chez le sportif. Les conseils d’un ostéopathe peuvent également être utiles, dans une démarche où à mon sens le recours à l’ « ostéo » est complémentaire à celui du médecin et du kiné ; je rédigerai prochainement un article qui reprend l’expérience que j’ai de la relation du sportif avec l’ostéopathe, pour affirmer qu’il existe d’excellents ostéopathes réellement expérimentés et compétents, mais aussi quelques ostéos qui semblent exploiter la crédulité de certains sportifs ; c’est un autre débat, mais qui mérite d’être soulevé dans une démarche d’éthique et d’honnêteté.

 

  • Si le sportif présente une allergie (encore faut-il l’évoquer et la rechercher …) le traitement de cette allergie permet souvent d’améliorer les symptômes bronchiques à l’effort. Consultez votre médecin pour un traitement préventif anti-allergique  AVANT les signes d’allergies aux pollens ou aux graminées (une fois les symptômes installés le traitement marche beaucoup moins bien)

 

  • Echauffement attentif et progressif, surtout si le temps est sec et froid ; ou au contraire très chaud et “étouffant” l’été. De même il faut observer un temps de retour au calme progressif après la fin de l’effort (sinon le risque existe de faire une crise d’asthme pendant les minutes qui suivent l’arrêt de l’effort)

 

  • Pendant l’effort intense la bronche du sportif qui présente cette hyperréactivité bronchique sécrète une « colle épaisse » qui limite donc l’entrée et la sortie de l’air dans les bronches ; un seul produit permet de réduire cette production de « colle » : c’est le Montelukast (= Singulair : 5 ou 10mg selon l’âge du sportif)

 

  • Pendant l’effort la bronche se resserre, se spasme ; il faut donc un produit pour la « dilater » : ce sont les « B2 agonistes » dont 2 sont autorisés : le Salbutamol (la Ventoline et ses génériques qui sont des substances à effet immédiat ; et le Sérévent dont l’action est prolongée) et le Formotérol. Il semble que les sensations musculaires soient altérées chez le sportif qui prend un produit à base de Fomotérol : muscles plus « durs », et parfois crampes. Si bien que je privilégie plutôt l’utilisation du Salbutamol.

 

  • Si besoin, c’est à dire si l’association du Montélukast et d’un « Béta 2 agoniste » ne suffit pas pour maîtriser l’asthme d’effort, le recours à un corticoïde local (en aspiration bronchique) pourra être mis en place par le médecin. Les corticoïdes locaux ne font pas partie de la liste des substances interdites. Toutefois, dans le cyclisme professionnel, il est acquis que le sportif doit toutefois déclarer son traitement à la médecine fédérale, et dans ce sport certains corticoïdes sont autorisés, alors que d’autres sont interdits. Le coureur se rapprochera des conseils du médecin référent de son équipe. Il existe, en traitement de fond (= à prendre tous les jours matin et soir), des produits qui associent un corticoïde et de la Ventoline : c’est essentiellement le SERETIDE (250µg ou 500µg par bouffée) et des produits qui associent un corticoïde et du Formotérol : c’est essentiellement le SYMBICORT 200 ou 400; il existe d’autres traitements. Je rappelle que les corticoïdes en comprimés sont absolument interdits en période de compétition.

SEUL votre médecin traitant, médecin du sport ou Pneumologue peut adapter le traitement. De même que des contrôles réguliers de spirométrie me semblent s’imposer pendant la saison sportive, car l’intensité de l’asthme d’effort est fluctuant pendant l’année, en fonction de nombreux paramètres, dont surtout l’existence d’une pollinose (allergie à certains pollens) par exemple.

Débat polémique : Il y a encore peu de temps, les médecins avaient vite fait de considérer comme évidente l’équation « sportif asthmatique = sportif dopé » Il est vrai que le recours au Salbutamol (« Ventoline ») à des doses élevées optimise le gain musculaire (effet anabolisant), et il est vrai que certains sportifs utilisaient cette méthode à des fins de dopage et non pas de traitement. MAIS actuellement les tests anti-dopage permettent de DOSER la quantité de produit anti-asthmatique inhalé, il est donc possible de faire la différence entre un sportif qui se soigne et un sportif qui se dope.

++Ce que je conseille ++

Consultez régulièrement votre médecin traitant et un pneumologue, voire un allergologue.

Bien suivre votre traitement.

Ne pas hésiter à recourir à de la kinésithérapie respiratoire : trop nombreux sont les sportifs (même ceux qui ne sont pas asthmatiques) qui ne savent pas respirer pendant l’effort. Certains OSTEOPATHES expérimentés et qui connaissent bien le milieu du sport proposent d’excellents protocoles pour optimiser la fonction respiratoire car on ne respire pas qu’avec ses bronches : les muscles respiratoires accessoires, le diaphragme ; il est essentiel également de veiller à entretenir un bon gainage du caisson abdomino-lombaire.

Respectez la réglementation anti-dopage qui n’est pas là pour vous « casser » mais tout au contraire pour vous protéger de ceux qui trichent et qui maintenant peuvent être détectés.

Quel traitement prescrire : ce site n’est pas un lieu de prescription et je ne répondrai à aucune question sur ce sujet, la médecine à distance ça n’existe pas (enfin, pas encore…)! Faites confiance à votre médecin traitant qui vous connait bien.

Mon expérience m’amène à penser que la SOPHROLOGIE représente un outil intéressant dans la prise en charge du sportif qui présente un asthme d’effort; voici pour exemple une séance adaptée pour un coureur cycliste qui présente une HRB:

http://www.seance-sophrologie.com/seance/88/asthme-cycliste

Rappel des autres articles dont je conseille la lecture :

 

 

Jean-Jacques Menuet,

–site de conseils en médecine et en nutrition du sport:  http://www.medecinedusportconseils.com/

     –site sur lequel sont mises en ligne des séances de sophrologie : http://www.seance-sophrologie.com/

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