REGIME DISSOCIE ou SEMI-DISSOCIE ? quel intérêt, quelles indications

Lorsque vous avez acheté votre téléphone portable le vendeur vous a conseillé de charger la batterie quand elle a été bien vidée…

Dr Jean-Jacques Menuet, http://www.medecinedusportconseils.com/

Soyons simple, pas de long discours ; cette stratégie nutritionnelle consiste à bien remplir les « stocks » de glucides au niveau des muscles et du foie, de sorte que pendant un effort prolongé les réserves de carburant glucidique soient optimales. les efforts concernés: une course cycliste d’un jour comme le grand prix de Plouay, une classique, pour un amateur une course d’un jour avec une longue distance; une grosse journée de matchs de tennis: un simple et un double en championnats, la préparation d’une dernière journée d’un tournoi de tennis avec une demie et une finale; un triathlon; natation longue distance; un semi ou un marathon; un triathlon longue distance; un trail; une journée de tournoi au foot, etc; bref des efforts prolongés qui vont demander de bonnes réserves glucidiques.

–> Le « régime dissocié » = on va vider complètement les stocks de glucides pendant 3 jours en ne mangeant que des légumes crus ou cuits pour ensuite apporter exclusivement des glucides pendant 2 ou 3 jours ; cette stratégie comporte des risques de blessures car ne pas apporter de carburant glucidique entre J-6 et J-3 expose à un risque accru de lésion musculaire si le sportif s’entraîne ; car même si les charges d’entraînements de la dernière semaine sont bien sûr allégées, au début de cette dernière semaine le sportif maintient un cadre d’entraînement. De plus je pense que ce régime expose à de la fatigue et mentalement il est un peu sévère.

–> Donc, je vais surtout parler du « régime semi dissocié », dont l’élaboration est très simple : J-5, J-4, J-3 = l’assiette du midi et du soir sera constituée d’un tiers de féculents pour deux tiers de crudités (plutôt le midi car leur digestibilité est limite) et/ou de légumes verts cuits. Ce n’est pas plus compliqué que ça. Et J-2 J-1 sont construits avec des assiettes ¾ féculents et ¼ légumes verts cuits ou crudités ; j’ai pour habitude de conserver une ration de légumes car ne manger que des glucides entraîne une « surchauffe de l’organisme » (la digestion des glucides génère de la chaleur) Le dernier jour l’apport glucidique peut être renforcé par la consommation tout au long de la journée d’une boisson à consommer entre les repaspar petites quantités régulièrement, composée d’eau plate et de maltodextrines = « MALTO » (plusieurs marques commercialisent cet apport glucidique) 4 doses pour un litre et demi suffisent. De même il est possible de boire du sirop de fruits à table le midi et le soir. A J-2 et J-1 le pain sera plutôt du pain aux céréales (sucre plus « lent » que le pain blanc) en prenant le soin de le faire griller (plus digeste)

Les apports de protéines animales (viande, poisson, produits marins, œufs, laitages) ne seront pas modifiés mais bien sûr pendant les jours qui précèdent une compétition les apports de graisses doivent être réduits (viandes grasses, fromage, charcuterie, œufs, etc.)

Pour conclure je rappelle qu’on ne met pas une nouvelle paire de chaussures le jour d’une compétition ; de même ce « régime semi-dissocié » devra avoir été testé sur des épreuves qui ne comportent pas d’enjeu.

Dr Jean-Jacques Menuet, http://www.medecinedusportconseils.com/

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