La nutrition en course, que boit et que mange un coureur pendant une étape du Tour de France ?

Chronique N°3/21  Tour de France 2018 jjdok médecin référent équipe « Fortunéo-Samsic »:

La nutrition en course, que boit et que mange un coureur pendant une étape du Tour de France ?

Chaque jour sur ce Tour de France 2018 je vous fais entrer dans les coulisses de ma mission de médecin d’équipe; je n’ai pas la prétention d’apporter des conseils basés sur une recherche scientifique poussée, je laisse volontiers la place pour cela aux nombreux experts qui environnent le sport de haut niveau; juste je pense avoir une expérience de terrain, 20 grands Tours dont 15 Tours de France et ma carrière aux côtés du couruer qui je pense m’a toujour fait confiance.

Et donc aujourd’hui : LA NUTRITION PENDANT L’ETAPE

Je vais prendre un exemple précis : l’étape d’hier : Mouilleron Saint-Germain/La Roche Sur Yon ; 183 km, départ 13h10 ; météo : chaleur sèche (26 à 29°) ; dénivelé 1300m

Pourquoi ces précisions ? parce que la nutrition dépend de tous ces paramètres ; auquel j’ajoute un dernier paramètre : les faits de course, c’est à dire qu’un coureur échappé va devoir apporter plus de carburant glucidique. Ce que je vais développer concerne des coureurs de très haut niveau, dont la physiologie est « en dehors des normes », et bien sûr qu’un cyclotouriste ne bénéficiera pas des mêmes conseils. Sur ce site de conseils en médecine du sport et en nutrition du sport chacun trouvera, parmi plus de 500 articles déjà parus, les conseils et astuces qui lui conviennent. L’objectif de cette chronique quotidienne sur le Tour reste de vous permettre d’entrer dans les coulisses de notre équipe.

Parlons d’abord chiffres : dès l’arrivée, sur toutes les courses par étapes, chaque coureur remplit un tableur Excel que j’ai conçu (ça c’est top secret je ne vous le donnerai pas ? ) : je recueille tout ce qu’il a bu et mangé pendant l’étape, sa dépense énergétique, les watts, ses sensations, crampes ou pas, fringale ou pas, et de nombreux autres paramètres. Je recueille aussi des données urinaires en particulier l’état d’hydratation et le PH. Tout ceci avant tout dans une démarche de santé, également une démarche pédagogique (conseils et correctifs), et bien sûr un objectif de performance : « à quoi ça sert d’avoir une voiture de course si on ne met pas le bon carburant !!! »  Et donc, sur cette étape d’hier la dépense énergétique moyenne des 8 coureurs a été de 3050 Kcalories (2500 à 3850), les apports moyens 280 à 370 Kcalories/heure de course, le nombre moyen de bidon/heure 1,9 ; les watts en moyenne 184

Notre partenaire nutrition est Overstims ; la gamme proposée est très variée, avec un intérêt nutritionnel majeur : le PH des boissons est neutre, la digestibilité des barres est excellente même par forte chaleur ; plusieurs gels permettent un apport rapide de carburant.

Donc en moyenne chaque coureur boit 2 bidons par heure, plutôt des maltodextrines en début d’étape, puis des boissons plus « rapides » ; une boisson (Hydrixir longue distance) permet un apport complémentaire en BCAA et en protéines lorsque le dénivelé est plus important.

En moyenne : une barre par heure, en alternant du sucré et du salé. 3 ou 5 gels pendant l’étape.

Les conseils du jour : boire par petites quantités sinon l’estomac aura du mal à se vider et des troubles digestifs vont survenir ; ne pas attendre d’avoir soif pour boire : car la sensation de soif signifie déjà un état de déshydratation et donc il est déjà trop tard pour boire !

Demain j’aborde un des premiers sujets qui « fâchent » : « c’est quoi tous ces coureurs qui prennent de la Ventoline !! » Tous dopés ?? Réalité médicale ou intoxication médiatique qui « arrange » tout le monde ??

J’« alimente » régulièrement ce site de conseils en médecine du sport et en nutrition du sport ; également mon webmaster gère un site de séances de sophrologie du sport sur lequel je poste des enregistrements de terrain qui s’adressent à tous les sportifs, avec des séances spécifiques pour le cycliste, le joueur de tennis, le joueur de foot, etc. etc. . Ce site : https://www.seance-sophrologie.com/

la boisson d’attente: que faut-il boire avant le départ ? Tour de France 2018

Chronique jjdok 2/21 Tour de France2018: “la boisson d’attente”: pourquoi, comment

Chaque jour sur ce Tour de France je partage avec vous une chronique sur un fait de course, ou sur des détails de la vie de nos coureurs ; sans langue de bois j’aborderai tous les débats, tous les questionnements.

Hier j’ai détaillé la composition du petit déjeuner, aujourd’hui je parle de la « boisson d’attente »

Les coureurs ont consommé leur petit déjeuner 3 voire 4 heures avant le départ, puis ils ne mangent plus, ou alors quelques petites bouchées de barres de céréales s’ils en ressentent le besoin, mais le principe à respecter est que l’estomac soit vide dès le début de l’effort, car “digérer ou pédaler il faut choisir” !!  L’objectif de la boisson d’attente est d’entretenir pendant les 2 heures qui précèdent le départ une hydratation correcte et un bon niveau de carburant glucidique.

Composition de cette boisson : 500ml d’eau plate, un peu de sirop de fruit pour le goût, une dose rase de maltodextrines (notre partenaire nutrition Overstims nous fournit du « MALTO »), et des minéraux (une composition personnelle qui contient tout ce que le coureur va perdre en transpirant : des minéraux bien sûr dont le Potassium le Sodium, mais aussi du Zinc, du Cuivre, du Magnésium ; plus il fait chaud plus le coureur va transpirer et donc il est intéressant de « stocker » un peu de tous les composants de la sueur. Car perdre des minéraux pendant l’effort favorise les crampes, accélère la déshydratation, et le coureur va perdre de la puissance (si on perd 1% de son poids en eau on perd 10% de puissance, c’est tout simplement énorme …)

Le conseil est de consommer une gorgée de cette boisson toutes les 10 minutes pendant les 90 minutes qui précèdent le départ. Nos 8 coureurs suivent ce conseil essentiel en nutrition du sport.

Demain, chronique intéressante, je vais tâcher de vous expliquer la nutrition pendant la course.

A demain ?

 

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le petit déjeuner d’un coureur sur le Tour de France, chronique quotidienne de jjdok équipe Fortunéo-Samsic

Tour de France chronique jjdok 2018 équipe Fortunéo-Samsic  Article 1-21   le petit déjeuner des coureurs sur le Tour de France

Bonjour ; chaque jour sur ce Tour de France 2018 je vais rédiger un court article sur des éléments de terrain qui concernent la vie des coureurs de l’équipe. L’idée c’est de vous faire entrer dans l’équipe avec un regard de terrain, pour aborder des éléments pratiques de la vie de nos coureurs et du staff. Je vais essayer de vous confier des astuces, des conseils, des clins d’œil.

Aujourd’hui je détaille ce que doit être un bon petit déjeuner, dans l’hypothèse d’un départ à 11 h comme aujourd’hui, 1ère étape du Tour.

Le staff a pris son petit déjeuner à 6h10 ; lever très tôt, ça pique un peu ; pas pour moi qui me suis levé à 5h, l’habitude d’aller taquiner le poisson l’été très tôt ? à 4h45 l’été je suis déjà sur l’eau ! Les meilleures pêches se font bien avant le lever du soleil. Bon, aujourd’hui on va parler vélo, pas poissons ?

Le staff c’est Françoise notre cuisinière expérimentée, 4 mécanos, le Manager, un entraîneur, 3 Directeurs sportifs, un DRH, 2 responsables des partenariats, 3 personnes qui gèrent la communication, le chauffeur du bus, 4 assistants, un kiné, un ostéo, et … jjdok ; on ajoute quelques invités qui représentent nos partenaires et sponsors, bref ça représente un peu de monde …

A distance parce qu’il n’est pas sur le Tour, Corentin, ancien coureur pro qui fait un cursus universitaire de diététique, m’aide à élaborer la nutrition des coureurs tout au long de ce Tour de France.

Les coureurs ont déjeuné à 7h15 ; du porridge que Françoise notre cuisinière a préparé hier soir : une boisson végétale, quelques raisins secs avec des morceaux de dattes et de figues, du miel bio, un peu de compote de pommes, et des flocons d’avoine bio. Le tout a été mis au réfrigérateur pendant la nuit. Une petite coupelle de salade de fruits rouges, un kiwi. Un œuf cuit mollet pour 4 de nos coureurs, cette cuisson me semble la plus digeste. Une tranche de jambon pour 3 coureurs. Un verre de smoothie de fruits rouges fait avec une boisson végétale. Quelques coureurs ajoutent au porridge un peu de céréales « plaisir » ; 2 coureurs ont consommé des céréales sans gluten à base de riz et de sarrasin ; un coureur a remplacé le porridge par du pain aux céréales (qu’il a fait griller de sorte qu’il soit plus digeste), très peu de beurre, de la confiture ou du miel (enrichi en propolis) ; oui le beurre n’est pas interdit, cet apport de lipides entretient la synthèse de la testostérone ; 2 autres coureurs ont mangé moitié céréales et moitié pain. 5 coureurs ont également consommé une moyenne assiette de riz blanc, une petite cuiller à café d’huile d’olive, pour ralentir l’index glycémique ; une petite poignée de baies de cranberry pour un apport en vitamines et antioxydants, et voilà donc un bon petit déjeuner, complet, qui apporte 850 à 950 calories, 70% de glucides, 15% de protéines, 15% de lipides ; et le plein de vitamines, minéraux et oligo-éléments.

Ce repas est consommé dans une ambiance détendue, ça rigole à bloc, les gars sont contents que le Tour parte enfin, après 3 (trop) longues journées passées à l’hôtel ;

Le conseil de jjdok : « ce que l’on mange est important, la façon dont on mange l’est encore plus : ambiance détendue, prendre le temps de prendre le temps, bien mastiquer »

Bien à vous et un grand merci pour votre fidélité, bientôt 15 millions d’internautes auront visité mon site.

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sportifs pourquoi il faut consommer des poissons gras !!!!! Mais aussi de la viande; en fait il faut manger de TOUT :)

Le bénéfice cardiovasculaire de la consommation de poissons gras confirmé

 

Je reprends un article de l’excellent  journal “Le Quotidien du médecin”, qui confirme l’intérêt, pour la santé, de consommer du poisson gras; et je rappelle que c’est intéressant aussi chez le sportif: moins de tendinites, moins de blessures musculaires, globules rouges mieux déformables qui vont pouvoir mieux circuler dans les petites artères, les muscles seront ainsi mieux “nourris” pendant l’effort; également ces graisses ont une action antioxydante.

Donc sportifs, consommez des poissons gras !!!

Un avis de l’American Heart Association, publié dans « Circulation », confirme l’intérêt de consommer des poissons riches en oméga-3 une à deux fois par semaine afin de réduire le risque cardiovasculaire.

« Cet avis est cohérent avec les recommandations françaises », commente pour le « Quotidien » le Dr François Paillard du centre de prévention cardiovasculaire de l’hôpital Pontchaillou de Rennes. En effet, dans son avis relatif à l’actualisation des apports nutritionnels conseillés pour les acides gras de mars 2010, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES, alors AFSSA) conseille de consommer quotidiennement 500 mg d’oméga-3 à longue chaîne. « Cela équivaut à 2 à 3 repas de poissons gras par semaine, soit un peu plus que ce que cet avis préconise. Il s’agit d’un objectif idéal, mais pas facile à atteindre par tout le monde. Les recommandations américaines sont plus réalistes », estime le Dr Paillard.

Des bénéfices qui s’annulent pour les poissons frits

L’état des lieux de la littérature scientifique réalisé met en avant l’effet bénéfique des oméga-3 à longue chaîne que l’on trouve dans les produits de la mer tels que le saumon et le thon. En effet, la consommation de tels poissons est notamment associée à un risque réduit de décès cardiovasculaire, de coronaropathie et d’AVC ischémique.

Ces bénéfices sont d’autant plus importants lorsque la consommation de poissons se substitue à une mauvaise alimentation. Le fait de frire les poissons gras est déconseillé puisque cela apporte des graisses saturées ou trans qui annulent les effets positifs des oméga-3.

Les auteurs notent par ailleurs que certains types de poissons d’origine naturelle sont de potentielles sources de mercure, un métal lourd qui peut notamment avoir des effets neurotoxiques sur les fœtus. Toutefois, pour la quantité recommandée, le bénéfice cardiovasculaire des oméga-3 est largement supérieur au risque potentiel lié au mercure.

Une consommation compatible avec le développement durable

« L’ensemble des données synthétisées justifie la consommation d’un à deux repas de poisson par semaine à la fois en prévention primaire pour la population générale et en prévention secondaire pour les personnes ayant déjà eu un accident cardiovasculaire », résume le Dr Paillard. Une consommation plus importante n’a pas montré de plus grand bénéfice. Ces recommandations peuvent parfaitement s’intégrer dans les régimes conseillés pour la prévention cardiovasculaire, tels que le régime méditerranéen.

Je rappelle aussi une de mes convictions: le sportif doit manger de tout, même de la viande; dès lors qu’il s’agit de bonne viande, qui répond à des critères de sélection (élevage, hygiène, abattage éthique); manger de la viande, c’est participer aussi à l’économie de notre agriculture, s’insérer dans notre culture française; manger de la viande 3 fois par semaine représente un excellent apport en fer, vitamines du groupe B, et protéines de bonne qualité biologique.

Merci pour votre confiance en fréquentant ce site de conseils en médecine du sport et en nutrition du sport depuis 2009, avec près de 15 millions de visiteurs !!

Sur un autre site je propose des séances de sophrologie, pour le sportif, mais aussi pour les non-sportifs:

https://www.seance-sophrologie.com/

Bien à vous tous, Jean-Jacques

Les allergies aux pollens flambent !! Que faire ?? Ceux qui trichent et ceux qui ne trichent pas … les microdoses de corticoïdes ??? Oui la porte du dopage est ouverte ….

Les allergies aux pollens flambent !! Que faire ?? Ceux qui trichent et ceux qui ne trichent pas …

Les « beaux jours » se sont brutalement installés dans le nord de la France et en … Belgique.

Les pollens flambent, en particulier actuellement les pollens du bouleau dans le nord, et par exemple le cyprès dans le sud (un site https://www.pollens.fr permet de suivre la présence des pollens et graminées dans les différentes régions de France)

En respirant ces pollens les muqueuses réagissent : les yeux s’enflamment, le nez coule, le sportif éternue, éventuellement ses bronches réagissent en s’enflammant et donc le calibre des bronches diminue : l’oxygène parvient moins bien aux muscles pendant l’effort, les puls montent, les pattes explosent ….

Au repos environ 5 litres d’air entrent (et ressortent !) dans les bronches et les fosses nasales

MAIS au maximum de l’effort (ascension d’une bosse par exemple) le sportif respire 200 à 240 litres par minute !! c’est à dire que 40 fois plus d’air pénètre dans ses bronches, et donc 40 fois plus de pollens !! Et donc logiquement les muqueuses (yeux, nez, gorge, bronches) vont réagir 40 fois plus chez le cycliste pendant la course !! alors que le spectateur au bord de la route sera 40 fois moins gêné. Logique, juste il faut expliquer ça.

Commençons par une discussion non polémique: vous pouvez ici trouver TOUS les (bons) conseils pour lutter contre les allergies aux pollens et aux graminées: https://www.medecinedusportconseils.com/2013/06/03/attention-allergies-sport-pollens-et-graminees-ils-attaquent/

Ensuite, j’aborde un “sujet qui fâche”: est-il possible de tricher pour lutter contre les allergies avec des microdoses de corticoïdes ???  la réponse est malheureusement oui ; accrochez-vous, j’explique :

Les antihistaminiques en comprimés sont un traitement assez efficace, à la condition qu’ils soient pris régulièrement pendant toute la période d’exposition aux pollens. Le plus souvent il s’agit de prendre 1 ou 2 comprimés le soir au coucher. Ces traitements sont autorisés.

Les traitements locaux : laver régulièrement les fosses nasales avec de l’eau salée (un super appareil est le « Rhino Horn » : simple, efficace), les corticoïdes locaux par voie nasale et/ou bronchique sont TOUS autorisés, juste le sportif devra en déclarer la prise en cas de contrôle, la molécule sera retrouvée dans les urines. Des traitements locaux antiallergiques non corticoïdes par voie oculaire et nasale existent aussi, avec des résultats inconstants.

Il est clair que le traitement « miracle » qui atténue le plus les symptômes, ce sont les corticoïdes par voie générale (c’est à dire en comprimés ou en injections) Je ne développe pas les effets secondaires délétères de la prise de corticoïdes sur la santé, ce n’est pas l’objet de cet article. Juste on sait que ces traitements sont très efficaces pour lutter contre l’allergie aux pollens. MAIS les corticoïdes par voie générale sont INTERDITS en compétition ; alors le sportif ne peut pas en prendre ?? et bien SI !!! « juste » il « suffit » qu’il se fasse prescrire par son médecin (médecin complaisant ou médecin qui ne connaît pas la problématique des corticoïdes) un traitement local (pulvérisations nasales) qui contient une molécule de corticoïde qui existe AUSSI sous forme de comprimés ou sous forme d’injection. Et le « tour » est joué !!! S’il va au contrôle, et bien le sportif déclare la prise du corticoïde local (il a le droit, TOUS les corticoïdes locaux sont autorisés) alors que …. la veille ou le matin il s’est administré une « microdose » de la même molécule, en comprimé ou en injection !! Facile !!! La molécule sera retrouvée dans ses urines, mais comme le sportif a déclaré la prise de cette molécule par voie locale, aucun problème !!

L’explication est compliquée, mais l’affaire est simple ; et donc il est possible de « jouer » ; certains médecins d’équipes interdisent dans le règlement interne l’utilisation de corticoïdes locaux qui existent aussi sous forme de comprimés ou d’injections ; d’autres médecins se limitent à des « recommandations » … , ce qui est déjà louable, mais … insuffisant ! En aucun cas je ne me permets de douter de la probité de ces médecins.

Attention : l’objet de mes propos n’est certainement pas de m’ériger en chevalier blanc, en Monsieur Propre ; ok ? ; juste je veux expliquer qu’aujourd’hui il est possible de TRICHER ; que certains piquent la victoire des autres ; certains coureurs traînent leur misère avec les allergies, d’autres non. Combien de sportifs détournent le règlement ? Je n’en sais rien ; je laisse les gars écouter ce qui se dit, regarder les « pattes » de ceux qui à l’évidence sont sous corticoïdes, et discuter entre eux ; personne ne « balancera », c’est l’« omerta » Attention aussi : il ne faut pas prêter une attention disproportionnée à la rumeur et SURTOUT bien sûr il existe des victoires propres, des gars qui ont du talent, de la générosité, un mental, et qui méritent la victoire. Je n’ai pas à juger, je n’ai pas à donner des bons points et des mauvais points. Je ne suis ni qualifié ni autorisé pour cela. Juste je dis : et pourquoi on n’interdit pas TOTALEMENT les corticoïdes locaux qui existent aussi sous forme de comprimés et d’injections ?? Je pense que se poser cette question est licite, logique et … utile

Les contrôles de cortisolémie le matin, réalisés par les Instances, ne servent à RIEN !! Pourquoi : parce que les « microdoses » de corticoïdes en comprimés ou en injection ne font PAS baisser le taux de Cortisol. Il faudrait que le sportif consomme une forte dose de corticoïdes pour faire baisser son cortisol sanguin ; et pour « soigner » une allergie pas besoin de fortes doses.

Ah oui …. petit effet « intéressant » des corticoïdes : le sportif aura moins mal aux pattes, ça peut être utile …

L’objectif de mes propos n’est pas d’exprimer une amertume, je ne suis pas aigri, juste je ne supporte pas que certains n’aient pas la chance de s’exprimer parce que d’autres trichent ; mais après tout ça reste le problème des coureurs ? Non ? Le cyclisme a changé, j’ai moi-même connu un cyclisme qui n’était pas propre, clairement ce sport a fait énormément d’efforts, c’est LE sport le plus contrôlé, probablement que le dopage y est devenu marginal, grâce à la volonté des Instances et de tous les acteurs du milieu.

Je conclue en m’étonnant vraiment : tout le monde sait qu’il est possible de tricher, tout le monde sait que certains trichent (certains coureurs changent d’équipe et racontent), et on fait quoi ?? La parade serait pourtant simple pour fermer la porte aux tricheurs …

Allez, on continue, tout va bien !!

Mes propos n’engagent que moi, en tant que médecin présent dans le milieu du sport depuis .. 35 années maintenant ; si ça peut faire avancer les choses …

De nombreux journalistes me contactent régulièrement sur ce sujet du dopage aux corticoïdes : je ne réponds pas, je ne répondrai pas ; à eux de mener les enquêtes, de discuter avec les Instances.

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Médecine du cyclisme : les aspects spécifiques des pavés ! LA course cycliste Paris-Roubaix

Médecine du cyclisme : les aspects spécifiques des pavés ! la course Paris-Roubaix

 

« Mon » 15ème Paris-Roubaix demain, en tant que médecin d’équipe je précise, pas en tant que coureur ?  ; Je partage le stress et le rêve des coureurs ; plus que jamais sur cette course mythique j’ai un profond respect pour eux : le contraste saisissant entre la souffrance et l’enfer, et le plaisir « grand comme ça » ; leurs sourires quand après l’arrivée ils montent dans le bus ; souvent quelques-uns me disent : « alors jjdok, t’as passé une bonne journée ???  »  !!!!!!!!

 

Quels sont les aspects spécifiques de ces courses sur les pavés  ?

  1. Ce ne sont pas les mêmes vélos ; et il faut savoir, c’est un exemple, qu’un problème de genou chez un jeune coureur ça vient le plus souvent d’un problème de matériel ou de position ; donc chaque coureur doit avoir bien testé son vélo spécifique pavés pendant les semaines qui précèdent.

 

  1. Sur les pavés il faut considérer que c’est tout l’organisme qui va être soumis à des « secousses », façon « marteau piqueur » !! et si on détaille toutes les pièces de l’organisme je peux énumérer les principales contraintes :

 

  • La carrosserie du coureur reçoit plus que s’il roule sur une autoroute : les pieds, chevilles, genoux, bassin, dos, jusqu’au cou ; Il faut donc amortir les secousses : des gants de qualité, plusieurs tours de guidoline ; la pose d’une bande souple de contention au niveau des poignets amortit les vibrations au niveau des bras et donc des épaules et du cou. Des bandes de tape sont placées au niveau du dos pour certains coureurs.

 

  • Les mains sont exposées : avec surtout un risque d’ampoules ; on conçoit donc des protections adaptées ; des bandes de strapp sur les 1ères et 2èmes phalanges, des protections éventuellement placées sous les gants ; les poignets « reçoivent » aussi, avec aussi le risque de compressions de certains nerfs qui passent dans les poignets ; il peut être utile de mettre des strapps.

 

  • Le tube digestif est très sollicité avec les secousses : donc la prévention passe par un repas sans fibres la veille et le matin ; je conseille aux coureurs fragiles un pansement digestif et un produit anti-reflux

 

  • Le périnée « reçoit » aussi les secousses ; problèmes d’irritations, de compression des voies urinaires, de la prostate. Ça renvoie à la qualité du cuissard, à la préparation du périnée avec des pommades pendant les jours qui précèdent ; ça renvoie aussi à la conformation de la selle. Le lendemain de Paris-Roubaix certains coureurs vont « pisser du sang » avec de fortes brûlures urétrales : ce n’est pas une infection urinaire !! C’est « juste » un phénomène d’irritation et de compression mécanique de la « tuyauterie » sur la selle.

 

3. La poussière si temps sec à agression yeux gorge bronches ; s’il fait sec les coureurs allergiques vont souffrir …

il faut adapter les lunettes, pendant la course un lavage des yeux et du visage avec de l’eau. Après la course un lavage au « karcher » des yeux, avec une solution apaisante.

 

4. La nutrition avant et pendant l’effort est très spécifique car :

  • Les gars vont se lever tôt vers 6h30. C’est tout l’intérêt de la consommation du GATOSPORT, produit Overstims parfaitement digeste et dont la composition est optimale : le tiers d’un GATOSPORT par coureur.

 

  • 250 km, ça justifie des apports réguliers de carburant !! environ 250 Kcalories par heure entre les bidons, les gels, les barres, les pâtes de fruit, et des emballés de rice-cake.

 

  • L’estomac est soumis à des contraintes sévères ; l’excellente digestibilité des produits Overstims, avec un PH neutre, est un atout.

 

      5. Le mental sur une telle course : il ne faut pas oublier ce facteur déterminant sur une telle course

le profil de « guerrier plus fort que la douleur » ; la gestion du stress d’une course « mythique » ; un sommeil un peu difficile avant un tel objectif qui pour certains est L’objectif de la saison. Une séance de sophrologie la veille au soir est pratiquée par certains coureurs, pour optimiser l’endormissement et la qualité du sommeil.

https://www.seance-sophrologie.com/ (nombreuses séances de sophrologie pour le sportif)

6. La chance … à 2 niveaux : être dans le bon coup, pas de problèmes mécaniques (ou pas trop … et … être vite dépanné …), … et pas de chute grave qui empêche de remonter sur le vélo ; je ne vous cache pas que c’est une journée “spéciale” où j’espère ne pas avoir à prendre en charge de plaies compliquées, ou de fractures …

 

 « Le sourire après la souffrance », beaucoup d’émotions sur cette course, pour les coureurs avant tout, mais aussi pour le Staff et pour jjdok ?

 

un très grand merci à vous tous pour votre fidélité sur ce site de conseils de terrain en médecine du sport, en nutrition; plus de 11 millions de visiteurs, 5000 à 7000 connexions par jour, merci 🙂

Jean-Jacques

Mangez du chocolat !! que contient le chocolat, le chocolat chez le sportif

Mangez du chocolat !! que contient le chocolat, le chocolat chez le sportif

 

Oui mais … du chocolat noir et en quantité limitée, 1 ou 2 points carrés par jour

Nutritionnellement le chocolat est très intéressant :

Composition : pour deux petits carrés (= 10g) de chocolat noir à 85% de cacao : 52 Kcalories pour 30% de lipides et 60% de glucides

Le chocolat contient :

  • du magnésium ! effet myorelaxant
  • de la théobromine et un peu de caféine !! effet stimulant
  • des flavonoïdes qui abaissent le risque de maladie cardiovasculaire
  • des polyphénols avec une action anti-oxydante
  • active la production cérébrale de sérotonine, hormone antidépressive
  • active la production cérébrale d’endorphine, hormone du bien-être !!

Un choix de chocolat bio pas cher : chez Leadl ! qui a développé une antenne bio très intéressante !

Et pourquoi pas tester ma séance « sophro-chocolat » https://www.seance-sophrologie.com/seance/92/prendre-le-temps-chocolat

Sportifs, soyez sérieux, pas de pétage de plomb, j’ai conseillé 2 carrés par jour, pas plus !! sinon le nombre de calories ingérées, surtout de lipides, est trop important.

Bon appétit

Jean-Jacques

et merci pour l’intérêt que vous portez à mon site de conseils en nutrition et en médecine du sport; un site de conseils de terrain, accessibles à tous; déjà 12 millions de connexions, merci pour votre confiance 🙂

 

défenses immunitaires et sport, comment se défendre contre les infections, comment se protéger des infections

Pourquoi le sportif de haut niveau est-il fragile au niveau de ses défenses immunitaires

 

Aujourd’hui, 5ème étape de Paris-Nice, un de nos coureurs ne prend pas le départ ; il a passé une nuit blanche, ce matin il avait beaucoup de fièvre, des frissons, des courbatures ; et donc très probablement une grippe … Pas question de prendre le départ, pour 2 raisons :

  • Avant tout la santé du coureur ; la course va majorer la fatigue et les symptômes ; et surtout un risque malheureusement trop souvent négligé : la myocardite c’est à dire l’inflammation de l’enveloppe qui recouvre le cœur, avec alors le risque de troubles du rythme cardiaque ; tout sportif qui a de la fièvre NE DOIT PAS faire d’effort : ni entraînement ni compétition, ça ne se discute pas.
  • Ensuite la performance : sur une course exigeante comme Paris-Nice ça ne sert à rien de traîner sa misère pendant l’étape, de bâcher ou de terminer attardé ; autant vite se remobiliser sur un objectif différé ; une saison est faite de hauts et de bas, le sportif de haut niveau sait gérer cela (chutes, maladies)

Alors, pourquoi le sportif de haut niveau est-il vulnérable face aux infections virales ou bactériennes ?

 

  • A l’approche d’un objectif comme Paris-Nice, course avec des étapes de montagne, le coureur va chercher à « s’affûter » c’est à dire à perdre de la masse grasse pour mieux passer les bosses. Mais quand on perd du gras on perd des défenses immunitaires, et donc on est plus fragile.
  • L’effort physique intensif diminue lui aussi les défenses immunitaires : des études attestent qu’après un entraînement très intensif le nombre de lymphocytes (= les « soldats » qui vont au combat pour nous défendre des infections) diminue ; Arrêtons de dire que pour être en forme il faut faire du sport !! Si on se limite à 45-60 minutes de footing 3 ou 4 fois par semaine, alors oui les défenses immunitaires sont stimulées, de même que le stress est apaisé, le sommeil amélioré ; mais l’exercice intensif diminue les défenses de l’organisme
  • Pendant l’effort on respire un volume d’air très supérieur : au repos 5 litres d’air entrent (et ressortent !) de nos bronches ; au maximum de l’effort la fréquence respiratoire est très augmentée, le sportif peut respirer jusqu’à 150 et même 200 litres d’air par minute, c’est à dire … 40 fois plus qu’au repos. La paroi des bronches est agressée, les bronches s’enflamment ; 40 fois plus de microparticules sont inhalées (poussière des routes, pollens, fumées, pollution urbaine, etc. etc.). Le système ORL (nez, sinus) et les bronches sont agressés …
  • Le sommeil est probablement le principal outil de la récupération ; et sur une course par étapes, souvent le coureur dort mal : le stress psychologique, le partage d’une chambre avec un autre coureur, la longueur des transferts, les horaires physiologiques de coucher et de lever sont modifiés : l’ « horloge interne » du sommeil est perturbée, ce qui contribue à diminuer la qualité de la récupération.
  • Les variations de température, très fortes sur ce Paris-Nice où en altitude la température n’est que de quelques degrés.
  • Le stress psychologique : de nombreuses études attestent de la relation entre le stress et les défenses immunitaires ; un sportif trop anxieux affaiblit son immunité.
  • Un sportif allergique aux acariens va enflammer ses muqueuses (nez, gorge bronches) pendant la nuit s’il dort dans une chambre avec de la moquette, des tentures murales, des rideaux en tissu, une literie, un vieux parquet .
  • Une carence d’apports glucidiques (si le sportif s’astreint à un « régime » trop sévère) abaisse les défenses immunitaires.
  • Enfin, pour les défenses immunitaires comme pour toute autre problématique médicale ou physiologique il faut évoquer le facteur génétique : chaque sportif est plus ou moins armé pour lutter contre les infections

 

Une prévention est-elle envisageable ? Quelles solutions, quels conseils pour mieux se défendre contre les infections ?

 

Oui, sans aucun doute ; que peut-on proposer ?

  • D’abord la vaccination contre la grippe, en novembre ou décembre ; mais …. pas facile, il n’est pas question d’imposer, le sportif comme tout patient est libre de ses choix, le doc explique, le sportif fait ou ne fait pas ; pour ma part je me vaccine et je motive mes proches et mes patients pour le faire ; mais un « parfum » « écolo-bio-naturopathie-ostéo-gourou » pèse de plus en plus sur l’environnement de la santé du sportif : le vaccin serait « toxique », un vilain lobbying chercherait à imposer la vaccination. La théorie du complot … Avec le recul de mes connaissances et de mon expérience de terrain je pense disposer d’arguments objectifs et non « fumeux » pour affirmer que le vaccin contre la grippe est une nécessité, pour la santé mais aussi pour la performance ; en effet une grippe c’est une semaine couché puis 2 semaines pour récupérer.
  • Ne pas perdre de poids trop vite, surtout l’hiver ;
  • Certaines complémentations peuvent s’envisager pour stimuler les défenses :
    • La vitamine C (les fruits)
    • La gelée royale
    • Le miel, le propolis
  • Faire en sorte que le sportif dispose d’outils pour mieux gérer le stress : relaxation, exercices respiratoires, sophrologie ; qualité du sommeil.
  • Si le sportif est allergique : un traitement adapté, des lavages fréquents des muqueuses nasales, éviter les grandes sorties aux heures exposées aux pollens (s’entraîner plus tôt le matin) S’il s’agit d’une allergie aux acariens : chambre et literie adaptées (housse matelas et oreiller anti-acariens)
  • Une nutrition variée et équilibrée.
  • Certains produits homéopathiques, tels la Thymuline ; oui pourquoi pas.
  • Bien se protéger contre le froid : vêtements thermiques ; boire chaud ; prendre rapidement la douche après l’effort et se couvrir. Eviter la clim dans les hôtels.

 

Et donc un bon potentiel génétique, une bonne hygiène de vie, du bon sens et des mesures de prévention, voici les principaux conseils pour mieux se défendre contre les infections. Et surtout continuez à faire du sport, mais à … doses raisonnables !

 

Je gère aussi, avec mon Webmaster, un

site de séances de sophrologie avec des séances de sophrologie à télécharger: comment mieux lutter contre le (mauvais) stress, comment optimiser la récupération, comment bénéficier d’un meilleur sommeil, comment augmenter ses capacités de concentration, etc. etc. Cliquer sur ce lien

combien de calories pendant une course, comment gérer l’alimentation avant pendant et après la course

Réflexion sur la dépense énergétique du cycliste et les adaptations nutritionnelles

La dépense énergétique d’une course se situe entre 3000 et 5000 Kcalories ; en fonction de la durée et de l’intensité de l’effort

Les carburants sollicités pour fournir l’énergie nécessaire : les glucides (40 à 55%), les lipides (40 à 60%), les protides (3 à 10%) ; cette répartition varie en fonction de la durée de l’effort, de l’intensité, de la puissance développée, du profil +/- vallonné de la course ; un contre la montre (effort court et intense) « tape » plus dans les glucides ; une étape de transition où ça ne roule pas tape beaucoup plus dans les lipides ; une étape de montagne tape un peu plus dans les protides. Pendant la course il est IMPOSSIBLE de quantifier précisément la répartition et les quantités consommées de ces 3 « carburants » (glucides, lipides, protides) ; il existe des profils « glucidiques » et des profils lipidiques (« diesel ») ; seul un test d’effort sur ergocyclomètre pendant lequel on procède à l’analyse des gaz expirés permet d’évaluer la dépense énergétique en glucides et en lipides (on peut alors tracer une courbe des substrats énergétiques utilisés)

Les glucides :

-Pendant l’effort le glucose est brûlé au niveau du muscle pour fournir de l’énergie nécessaire à la contraction des fibres musculaires ; quelles sont les sources de glucose pendant l’effort ? :

  • Le glucose qu’on peut stocker avant l’effort grâce aux repas qui précèdent (nutrition de la veille à petit déjeuner à boisson d’attente) = ces glucides sont stockés sous forme de glycogène dans les muscles et dans le foie (déjà on peut noter qu’un sportif qui possède une grosse masse musculaire peut stocker plus de glycogène) ; pendant l’effort ce glycogène va libérer du glucose qui va être « brûlé » au niveau du muscle pour libérer l’énergie (ATP) nécessaire. Le glycogène musculaire s’épuise vite s’il n’est pas entretenu en apportant du sucre pendant l’effort, et ce dès le début de l’effort : « pour moins taper (en quantité et en vitesse) dans ses réserves de glucides il faut apporter des glucides pendant l’effort»
  • Du glucose qu’il faut apporter régulièrement pendant l’effort et ce dès le début de l’effort.
  • Dans un effort d’endurance prolongée, au fur et à mesure que le glycogène musculaire et hépatique est utilisé et s’épuise (avec donc risque d’hypoglycémie), le corps est heureusement capable de continuer à fabriquer un peu de glucose au niveau du foie, on appelle ça la « néoglucogénèse hépatique » ; ce glucose peut être « fabriqué » :
  • à partir des acides aminés (qui viennent du sang ; et qui sont libérés en « cassant » des fibres musculaires) appelés acides aminés glucoformateurs (surtout l’alanine) ;
  • également à partir de l’acide lactique; (cycle de Cori)
  • également à partir du glycérol (qui est libéré par nos réserves sous cutanées de graisses = le « tissu adipeux »; ces graisses qui constituent le tissu adipeux sont les triglycérides) ;
  • d’autres composants (pyruvate par exemple) le foie est capable de refaire du glucose ;

MAIS ces différentes voies de la « néoglucogénèse » ne peuvent se dérouler QUE SI pendant l’effort on continue à apporter du sucre par l’alimentation (boissons glucidiques, aliments sucrés)

En pratique, pour les apports glucidiques :

  • Au MAXIMUM la nutrition avant la course peut apporter 1000 à 1300 Kcalories de réserves en glycogène ; il faut apporter environ 10 à 12g de glucides par kg pendant les 24 heures qui précèdent (jusqu’à 3 jours selon la durée de l’effort) ; un sportif de 70 kg apportera donc 700 à 840g = 3000 Kcalories sous forme de glucides.
  • Pendant la course il faut apporter au maximum (l’ « usine » à brûler du glucose ne peut pas fonctionner plus vite … ») 1g de sucre par minute = 240 Kcal/h ; du fait de la tolérance digestive un apport optimal de 200 Kcal semble possible ; 160 étant vraiment le minimum en dessous duquel le risque d’hypoglycémie est probable.  Ce chiffre de 200 Kcalories étant dépassé si les produits absorbés contiennent par exemple un peu de protéines eu de graisses (même si l’apport de graisses doit vraiment être réduit) Chaque sportif se connaît, doit « écouter » ses sensations, pour arriver à bien maîtriser les apports glucidiques dont il a besoin.
  • Si la dépense énergétique pendant une course d’une durée de 5 heures est de 4500 Kcalories :
    • 1000 à 1300 Kcalories (selon le poids du sportif notamment selon sa masse musculaire) seront apportées par les réserves de glycogène
    • 2000 à 2500 (selon le niveau « aérobie » du coureur ; aussi selon l’intensité de la course) Kcalories seront apportées par les lipides.
    • DONC il reste à apporter environ 4500-1200-2300 = 1000 Kcalories, cqfd!! car ça correspond aux 200 Kcalories de glucides par heure de course que j’ai évoquées plus haut dans ce document.

 

Les lipides :

ils sont issus du tissu adipeux (= les triglycérides stockés sous la peau) Ces triglycérides sont dégradés en acides gras et en glycérol. Les acides gras sont ensuite transportés dans la circulation sanguine par l’albumine jusqu’aux cellules musculaires pour permettre la production d’énergie au niveau des mitochondries. Le glycérol pouvant pour sa part être utilisé pour fabriquer du glucose (« néoglucogénèse ») Les réserves corporelles en lipides sont inépuisables ; il n’est donc pas utile de consommer des rillettes et du beurre pendant l’effort (d’autant que la présence de graisses ralentit fortement la vidange de l’estomac)

 

Les protides:

Pour l’apport en protides le corps va « taper » dans ses propres réserves (acides aminés issus des muscles, et aussi acides aminés qui circulent dans le sang) ; les « BCAA » (acides aminés branchés) sont les principaux sollicités. D’où l’intérêt éventuel d’apporter des « BCAA » avant, pendant puis après l’effort ; cet apport ne se conçoit qu’après étude précise du dossier nutritionnel, du niveau du sportif, de la durée de la course ; des complémentations consommées à outrance, sans maîtrise, représentent une attitude que je n’encourage pas.

 

Ce qu’il faut bien comprendre : pendant l’effort le mélange de combustibles (glucose, acides gras, acides aminés) se modifie avec la durée de l’effort. Pour une même intensité plus l’effort se prolonge et plus le muscle dégrade les réserves à distance : le glycogène du foie et surtout les acides gras du tissu adipeux. Plus le sportif est entraîné avec un gros potentiel « foncier » (aérobie) plus il économise son glycogène et plus il est capable d’utiliser les acides gras. Donc pour disposer de suffisamment de carburant pendant un effort prolongé il faut :

  • 1/ Bien sûr s’alimenter avant (= faire des stocks de glycogène pour le foie et les muscles) et pendant l’effort (= apporter 200 Kcalories par heure, en moyenne)
  • 2/ Mais AUSSI être bien entraîné !!!

 

L’ « opération portes ouvertes » :

pendant les 90 minutes qui suivent la fin d’un effort prolongé pendant lequel un sportif a bien « tapé dedans » il faut VITE restaurer les stocks de carburant : tout ce qui va être consommé pendant la collation ou le repas va « refaire les stocks » : glucides (boissons sucrées, aliments glucidiques), aliments protéinés ; sans oublier les minéraux. Et bien sûr la réhydratation. A cette réflexion s’ajoute celle de privilégier des aliments « alcalins ».

 

Ma réflexion personnelle :

Tous les chiffres que j’ai évoqués (consommation des différents carburants, dépense calorique, etc.) ne sont QUE des estimations ;  il n’est ABSOLUMENT pas possible de quantifier au gramme près et encore moins à la calorie près ce qui doit être consommé avant, pendant l’effort ; et après l’effort ; on ne dispose pas encore d’un « compteur » précis de calories dépensées, et surtout pas de moyens pour déterminer précisément la répartition (glucides, lipides, acides aminés) du carburant utilisé pendant l’effort. DONC je ne valide pas l’intérêt de mettre en place une stratégie qui consiste à proposer des menus avec des calculs précis de calories, en pesant les aliments ; sauf à « rassurer » le sportif et … son nutritionniste. Il est intéressant d’avoir des repères, des ordres d’idées (catégories d’aliments, quantités approximatives, environ 200 Kcalories pendant l’effort, puis comprendre l’intérêt de l’ « opération portes ouvertes » après l’effort) Mais vraiment sans plus. Mon expérience et surtout celle des nombreux sportifs que j’ai coachés et que je coache pour leur nutrition me fait affirmer que l’essentiel ce sont les sensations, l’ « instinct » ; devant un buffet à l’hôtel un sportif qui se connaît bien et qui a de bonnes bases sur la nutrition sait parfaitement construire son repas, sentir s’il a besoin de saler plus, s’il a besoin de pâtes plutôt que de riz, si son corps lui « demande » des légumes verts cuits, un potage ; s’il a besoin de prendre un dessert ; il écoute aussi sa sensation de faim, sa sensation de réplétion. Un navigateur que j’ai conseillé pour sa nutrition m’a expliqué que pendant son Tour du Monde, même si chaque jour il dispose d’un sac qui regroupe les aliments qui ont été préparés, il fait bien plus confiance à SES sensations : il termine ou non son sac, complète ou modifie éventuellement avec d’autres aliments à disposition. On peut fournir des idées de menus, avec des quantités approximatives (petite assiette, moyenne assiette, grande assiette), mais à mon sens SEUL le sportif connaît son corps et apprend à connaître et ressentir ce qui lui convient. L’enfermer dans des calculs de calories et peser les aliments c’est l’entretenir dans un carcan qui peut aboutir à une souffrance, une frustration, une perte d’autonomie de fonctionnement. Ne se fier qu’aux sensations n’a toutefois aucun sens si le sportif ne maîtrise pas des notions essentielles en nutrition, telles que l’apport calorique horaire pendant l’effort, la notion de “portes ouvertes”, puis savoir comment constituer un repas varié, équilibré, pas acide, etc. Tout comme le calcul des watts et toute la technologie qui vient polluer l’écoute des sensations. Ces technologies, tout comme le savoir du nutritionniste, ce sont des outils complémentaires, qui ne doivent pas éloigner le sportif de sa quête principale, qui à mon sens est de se connaître, de fonctionner au « feeling ». Dans le milieu du sport où dans les équipes le staff est bien plus nombreux que le nbre de sportifs (préparateurs, entraîneurs, nutritionnistes, « préparateurs » mentaux, kinés, ostéos, médecins, bidulothérapeutes divers) le danger est réel que le sportif perde son autonomie … Vaste réflexion… Chaque intervenant est présent pour apporter une compétence, un outil complémentaire, oui ; mais sans excès ni recherche de « pouvoir » ni d’ « existence » … Nous sommes là pour guider le sportif, en restant à notre place.

 

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Bien à vous

Jean-Jacques

—Mon webmaster gère également un site de séances de sophrologie sur lequel j’enregistre moi-même des séances, à destination du sportif, mais aussi du non sportif ; pour découvrir cet outil qu’est la sophrologie ; une séance gratuite de sophrologie est proposée sur ce site ; de nombreux thèmes sont traités :

-Pour le sportif : comment gérer le mauvais stress, comment bien se préparer pour une compétition, un objectif, comment gérer les périodes d’indisponibilité sur blessure, comment mieux récupérer après l’effort, conseils et séances pour mieux dormir pour bien récupérer, comment optimiser la concentration et les réflexes, comment gérer le décalage horaire, etc. etc.

-Pour le non sportif : comment lutter contre la migraine, l’énurésie, la colopathie fonctionnelle, comment apaiser le stress, comment mieux préparer un concours ou un examen, comment surmonter les épisodes de fatigue, comment mieux dormir, etc. etc.

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Christopher Froome serait concerné par un contrôle antidopage avec un taux élevé de Salbutamol (VENTOLINE) , lors du dernier Tour d’Espagne (Vuelta) ; qu’en penser ?

Christopher Froome serait concerné par un contrôle antidopage avec un taux élevé de Salbutamol, lors du dernier Tour d’Espagne (Vuelta) ; qu’en penser ?

Voici déjà une “mise au poing” que je publie quelques jours après la publication de cette “affaire”; car la rédaction de cet article m’a valu de nombreux messages d’insultes et de propos diffamatoires: “vous dopez les cyclistes”, “vous cautionnez le dopage”, etc; je préviens les stars de Twitter que si des insinuations se poursuivent je donnerai suite; je ne supporte pas qu’on mette en doute mon éthique; je bosse énormément avec du contenu et de la passion;  les choses sont claires: je suis médecin, je m’occupe de soigner les gens, ma mission dans le sport s’inscrit dans le souci de veiller à la santé des sportifs avant de penser à leur performance; je démontre dans ce qui suit que l’asthme est une réalité médicale chez 50% des sportifs qui pratiquent une activité d’endurance prolongée; dans TOUS les sports; que ces sportifs qui présentent un asthme d’effort peuvent tout à fait exprimer leur potentiel s’ils sont correctement soignés; qu’il y a des doses à respecter bien sûr parce que si on dépasse les doses thérapeutiques alors oui il y a suspicion de dopage pour le Salbutamol (effets anabolisants); ce que je pense de Froome ? Rien du tout !!! Les stars ne m’ont jamais fait vibrer; je ne connais pas Froome, je ne connais pas le dossier, je n’ai pas vérifié son dossier d’asthme !! ok ? Dans le sport je ne suis pas un lécheur de champions, à l’époque je n’ai pas, comme de nombreux personnages du cyclisme et journalistes ciré les pompes à Armstrong; je m’occupe bien plus de celui qui perd que de celui qui gagne, parce que je suis médecin et que la “lumière” ne m’intéresse pas (je laisse volontiers cette “lumière” à tous ceux qui cherchent à “exister” dans le milieu du haut niveau); alors si Froome a triché et bien qu’il soit sanctionné. Ensuite: pour ceux qui grâce à certains médias ou pseudo “leaders d’opinion” sont persuadés que “cyclisme = dopage”, alors quittez cet article, je ne vous convaincrai pas: le cyclisme a fait beaucoup d’efforts, il y a dans ce sport beaucoup moins de cas de dopage que dans d’autres sports ou des affaires pourraient exploser si les Instances et les “politiques” l’autorisent … et si les médias relayent les infos Juste j’en veux beaucoup à certains médias qui au lieu d’informer (“l’asthme et les allergies sont une réalité dans la population générale, et dans TOUS les sports”) font de la désinformation, manipulent leurs “fans” et se précipitent sur toutes les affaires de dopage dans le vélo pour faire du papier et du buzzz. Effet “collatéral”: les sportifs qui sont réellement asthmatiques sont stigmatisés sous le regard de la suspicion…. Donc maintenant balle au centre, et lisez ce qui suit; merci à tous; bien à vous, sans rancune, Jean-Jacques

Dans ces 4 articles je développe plus précisément la problématique de l’asthme. Ainsi que dans cette publication scientifique (cette publication date de 2006 ! déjà se posait cette question “sulfureuse” asthme-dopage et les pneumologues et scientifiques avec lesquels je travaillais apportaient déjà les premières réponses)

Je ne connais ni ce coureur et encore moins le dossier de ce sportif

Juste je réagis car depuis ce matin la question m’est posée ; avec comme objectif d’exposer clairement la problématique de l’asthme, autour de 3 réflexions : 1/ Peut-on être un champion si on a de l’asthme ? 2/ Est-il possible et autorisé de soigner ? 3/ Si oui quel traitement et quelles doses.

Ma réaction est celle d’un médecin du sport, impliqué dans le souci de la santé du sportif, avant la notion de performance.

Je vais tenter des explications simples, car le débat est complexe et surtout pollué par des connotations perpétuelles, incessantes, autour du « dopage à la Ventoline » ; le regard du public étant probablement perturbé par le regard de certains médias.

Toutes les études, françaises comme étrangères confirment que 50 à 60% des sportifs qui pratiquent un sport d’endurance prolongée font de l’asthme ; la question est pourquoi ? C’est simple si on comprend le mécanisme : « si je suis au repos je respire par minute 5 à 8 litres d’air ; au maximum de l’effort je respire 20 à 30 fois plus d’air qui passe par mes bronches ; et donc je respire 20 à 30 fois plus de pollens, poussière, agents physiques agressifs pour les bronches : fumées d’usine, vapeurs de bitume s’il fait chaud, gaz d’échappement des voitures, pollution, etc. etc. ET DONC pendant l’effort mes bronches s’enflamment, sécrètent et en réaction elles se spasment, c’est à dire que leur calibre diminue ; cet asthme ne réduit pas le potentiel inspiratoire mais diminue fortement le potentiel expiratoire : je ne peux pas vider tout l’air que j’ai dans les bronches ; une partie de l’air ne sera donc pas réoxygéné : le muscle est alors mal oxygéné, je brûle moins bien mon carburant glucidique et lipidique (car il faut de l’oxygène pour bien brûler ces 2 carburants), je fais plus d’acide lactique »  Le retentissement de cet asthme d’effort est à considérer sur la performance bien sûr, mais aussi et surtout sur la santé du sportif car pratiquer un sport avec les bronches serrées c’est clairement délétère pour la santé. Il est donc licite de soigner un sportif qui présente un asthme.

Bien soigné un sportif asthmatique peut tout à fait exprimer son potentiel à un très haut niveau de performance. Le cliché « asthme = dopage » est une image ancienne, le regard des spécialistes de la médecine du sport tout comme le regard des instances de contrôle a fort heureusement évolué : oui on peut soigner un sportif.

le Salbutamol, s’il est pris à des doses thérapeutiques va soigner l’asthme du sportif : 2 ou 3 bouffées avant l’effort ; éventuellement une bouffée pendant l’effort : ça ce sont des doses pour soigner, on appelle ça des « doses thérapeutiques »

On trouve plus d’asthme d’effort chez les sportifs de haut niveau que chez les amateurs ? Oui bien sûr, c’est logique !! Les charges d’entraînements sont plus intenses, et surtout ces sportifs sont suivis de façon étroite, en particulier leur surveillance médicale comporte la réalisation d’une SPIROMETRIE, examen simple qui permet le diagnostic d’asthme; en médecine comme ailleurs  on ne trouve que ce que l’on cherche; si on ne fait pas de spirométrie on ne trouve pas d’asthme car le plus souvent le sportif ne signale pas de symptomatologie alors que ses bronches se resserrent pendant l’effort; les sportifs amateurs ne passent pas de spirométrie à titre systématique.

Des études scientifiques confirment que le Salbutamol (Ventoline) ne possède AUCUN effet sur la performance si on se limite à des doses qui soignent un asthme; c’est pour cela que ce produit est autorisé à condition de ne pas dépasser un seuil.

Le Salbutamol, pris à des doses supérieures aux « doses thérapeutiques » présente une action anabolisante (c’est à dire qu’il évite la fonte musculaire) ; certains culturistes l’utilisent, en comprimés ou en injections. Au dessus de la dose thérapeutique le Salbutamol est donc dopant.

Il apparaît donc logique qu’une posologie limite soit fixée pour rester dans un « usage thérapeutique » de l’asthme : c’est pour cela qu’au contrôle urinaire on dose la quantité (en nanogrammes par ml) de Salbutamol présente dans les urines. 4 situations claires : taux 0 = le sportif ne prend pas de Salbutamol. 0 à 1000 il a pris 1 à 3 bouffées, il est donc resté dans une démarche de soin. 1000 à 1600 : le taux est élevé, le sportif a-t-il un dossier qui justifie cet asthme (consultation chez un pneumologue, spirométrie) Au-dessus de 1600, et c’est la position en France de l’AFLD (Agence Française de Lutte contre le Dopage) : le sportif est déclaré positif au Salbutamol. Ce schéma est donc clair et précis : le sportif peut se soigner, mais si on retrouve du Salbutamol à un taux élevé le sportif est déclaré positif.

Il semble, selon les informations parues dans la presse, que le taux retrouvé chez Christopher Froome soit de 1900 ng/ml.

Il ne m’appartient pas de juger du dossier, et ma mission est celle d’un médecin du sport qui est médecin de soins, mais ni médecin d’expertise ni médecin chargé de la lutte contre le dopage. Juste je pense avoir une bonne expérience et connaissance de terrain sur l’asthme chez le sportif.

La décision sur ce dossier appartient aux instances. Sur ce Tour d’Espagne la canicule sévissait ; il est possible que les urines du coureurs aient été fort concentrées, augmentant alors le taux de Salbutamol au contrôle ; mais lors du contrôle la densité (concentration) des urines est mesurée ; si les urines sont trop concentrées le sportif doit boire et refaire le contrôle ; si les urines sont trop diluées le sportif doit se représenter plus tard au contrôle.

L’objectif de cet article se limite donc à apporter des éclaircissements simples sur la problématique de l’asthme chez le sportif.

En ce qui me concerne je précise que j’ai pour habitude, pour tout sportif qui présente une suspicion d’asthme, de recourir à l’expertise d’un pneumologue qui valide ou non cet asthme. J’explique bien au sportif les modalités du traitement qu’il doit prendre, les limites de la posologie ; et j’insiste sur les aspects non médicamenteux dans la prise en charge de l’asthme : hygiène de vie, qualité de l’échauffement, exercices respiratoires, travail du diaphragme, etc, et souvent prise en charge du stress. Le traitement de l’asthme ne se limite pas à des médicaments.

Merci aux fidèles internautes qui suivent mon site, bientôt 11 millions de visiteurs : merci pour la confiance !

Bien à vous

Jean-Jacques

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Pour le sportif : comment gérer le mauvais stress, comment bien se préparer pour une compétition, un objectif, comment gérer les périodes d’indisponibilité sur blessure, comment mieux récupérer après l’effort, conseils et séances pour mieux dormir pour bien récupérer, comment optimiser la concentration et les réflexes, comment gérer le décalage horaire, etc. etc.

Pour le non sportif : comment lutter contre la migraine, l’énurésie, la colopathie fonctionnelle, comment apaiser le stress, comment mieux préparer un concours ou un examen, comment surmonter les épisodes de fatigue, comment mieux dormir, etc. etc.

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