le mouvement végan se radicalise; essayons d’exposer une réflexion claire; le welfarisme c’est quoi ? savoir vivre ensemble …

Végan ou pro-viande ? je donne mon avis en tant que nutritionniste, en essayant d’être objectif dans ma réflexion

Un végan ne mange aucun produit animal (viande poisson œufs laitages miel etc.), il ne porte aucun vêtement issu de l’animal (cuir etc.)

Mon avis se veut indépendant, résultat d’une expérience de terrain depuis 30 années. Je ne touche pas un centime de la part du lobbying de la viande comme de celui de l’antiviande ; je revendique une indépendance totale ; juste je veux poser tranquillement une réflexion.

Je livre donc ci-dessous mes réflexions, un peu en vrac :

On a le droit de choisir son mode de vie, son orientation sexuelle, son alimentation, son orientation politique ; dès lors qu’on respecte le choix des autres ; ça s’appelle juste savoir vivre ensemble et respecter l’autre.

Je travaille dans le sport de haut niveau depuis 30 années (“jjdok vintage” !!), je respecte totalement le choix d’un sportif : végan, végétarien, sans gluten, végétalien, ramadan ; et nutritionnellement je pense savoir accompagner ces sportifs, sans émettre de jugement ; je suis médecin, je m’inscris dans le respect et l’écoute ; juste j’explique au sportif que de ne pas manger d’apports d’origine animale expose à des carences : calcium, vitamines du groupe B, certains minéraux et oligoéléments, fer. Et ma mission est de prendre en charge ces carences.

Il peut alors s’ensuivre un retentissement sur la performance, mais aussi sur la santé. Je dispose d’un logiciel de nutrition très abouti qui peut analyser précisément les apports en macronutriments et en micronutriments d’un sportif qui relève ses apports quotidiens pendant une semaine par exemple : clairement le végan présente des carences ; oui ces carences peuvent être compensées par des compléments de deux ordres : par exemple manger des protéines végétales dont entre autre des légumes secs et du soja ; et aussi des compléments alimentaires.

Deux observations et questions par rapport à la notion de lobbying :

  • Les compléments alimentaires : des vitamines, des oligoéléments, au profit des sites qui défendent le végan, le régime « paléo », la micro-nutrition etc. : une aubaine ; tant mieux aussi pour le lobbying pharmaceutique. Un seul exemple : l’arnaque de la Spiruline : très souvent issue de sources loin d’être « bio », et il faudrait en consommer énormément pour compenser une carence en fer et en acide folique.
  • Exemple de lobbying de l’alimentation: « mangez des amandes » … Ok, réfléchissons au lobbying californien qui déforeste en masse et qui doit à tout prix exporter et vendre ses amandes. En même temps je mes sens éloigné de certains lobbyings de la viande.
  • La « micro » nutrition: je me méfie énormément des « études scientifiques » pour défendre le « pro viande » ou le « pro végan » : les études sont toutes manipulées, même certains de mes confrères participent à des publications « scientifiques » alors qu’ils en tirent des bénéfices (financiers ou autres) ; le lobbying très puissant de la « micro » nutrition surfe sur la vague végan, assure (au prix très fort) des (pseudo) formations de micronutrition pour délivrer de prestigieux diplômes (souvent « européens », ça fait mieux …), infiltre le milieu du sport et de la pharmacie pour vendre des micronutriments ; je connais des sportifs qui en début de saison se font livrer des cartons de micronutriments et font régulièrement des bilans biologiques pour doser les vitamines, oligoéléments et antioxydants : aucun intérêt car toutes les études « neutres » montrent qu’on ne peut tirer aucune conclusion sur les résultats de ces bilans biologiques ; sauf que le prescripteur du bilan est financièrement intéressé (il touche un pourcentage sur le prix du bilan biologique qui fort heureusement n’est pas remboursé par l’assurance maladie, et qui très souvent est réalisé dans un labo étranger, en Belgique par exemple) ; j’ai pour ma part été contacté à plusieurs reprises par des laboratoires qui commercialisent des compléments et qui m’ont proposé un « intéressement » à la prescription (jusqu’à 30%) ; bravo aux confrères et autres pseudo spécialistes de la nutrition qui profitent du système …. ; sans parler du sportif qui se retrouve avec une assiette vidée de nombreux aliments parce qu’il présenterait une « allergie » ou une « intolérance » ou une « carence » ; le sportif est une proie fragile, il s’engouffre dans tous les pièges des vendeurs de rêves.

Soucieux de l’équilibre psychologique du sportif, je me pose aussi la question du « plaisir » de l’alimentation chez un végan : quid du retentissement psychologique si l’assiette perd du goût, des couleurs, des saveurs.

Une réflexion sur la récupération du mouvement végan par des groupes « politiques » : clairement des « casseurs » infiltrent toutes les réflexions sociétales qui aboutissent à des revendications dans la rue ; il faut casser, brûler, se révolter ; les appels à « l’attaque antispéciste sans médiation » proviennent probablement de groupuscules qui cherchent à enflammer les revendications. Mon propos ne se veut ni ringard ni “vieux con” ni « de droite » (confidence: je ne vote pas à droite 🙂 ); je cherche juste à observer, analyser, de façon neutre ; et là on quitte les notions de respect et de savoir vivre ensemble. Les personnes végan sont-elles conscientes de cette manipulation et récupération évidentes qui surfe sur la violence en exploitant la réflexion de jeunes adultes motivés par leurs revendications ? On pourrait aussi se poser la question de la responsabilité des pouvoirs publics qui laissent s’installer des tensions qui peuvent bien plus dégénérer … Cf la violence  des mouvements “anti-aéroport” qui maintenant  s’engouffrent dans le mouvement anti-aéroporcs … (jjdok fier de lui …)

En tant que médecin je préférerai que l’on s’attache bien plus à considérer les dégâts du tabac, de l’alcool (notamment chez les jeunes) sur la santé ; que l’on porte un peu plus de considération au droit de l’humain à mourir dignement, sans souffrir ; à l’exclusion dont sont victimes de nombreuses minorités. J’adore les animaux, je suis plus qu’un autre conscient de la souffrance animale et donc de tout ce qui doit être mis en place pour respecter l’animal, pendant sa vie, et à l’abattoir. Vite fait un exemple : je pêche en mer, j’euthanasie les poissons que je pêche avec beaucoup d’attention (une méthode japonaise) ; j’aimerais terminer ma vie « aussi bien » que les nombreux chiens que j’ai eus et adorés et que mes vétos ont euthanasié avec respect et dignité…. On a le droit de s’émouvoir aussi de la souffrance des enfants ou des femmes battus (souffrance physique et/ou psychologique), de la souffrance des « vieux » dans les maisons de retraite, des conditions de la fin de vie ; s’émouvoir de la souffrance animale oui bien sûr, s’émouvoir de la souffrance humaine ???

Au quotidien je côtoie de jeunes agriculteurs, passionnés par leurs études ou leur job ; je suis émerveillé par leur investissement ; ils aiment leur boulot et sont tout à fait motivés pour faire évoluer le confort animal. Ils permettent la transmission d’une culture ancrée dans les territoires, qui représente une belle spécificité dans notre pays ; peut-on envisager un jour des territoires ruraux où nos enfants ne verront plus ni vaches ni moutons ni poules ?

Avec le recul que me permet mon regard de terrain, je m’attriste vraiment de cette évolution sociétale ; au quotidien je me bats pour conseiller une alimentation variée, diversifiée. Bien sûr il ne faut pas manger trop de viande, mais manger 2 ou 3 fois par semaine une bonne viande (traçabilité, confort animal, éthique de l’euthanasie) fait partie d’une alimentation équilibrée. Sur le terrain du sport je constate que la grande majorité des sportifs consomme de la viande ; par exemple les menus du Tour de France, dans toutes les équipes, incluent de la viande 2 jours sur 3, du poisson un jour sur trois ; ça s’inscrit dans l’équilibre nutritionnel et psychologique du sportif.

Le consommateur est lui aussi responsable : il faudrait refuser d’acheter des œufs pondus par des poules élevées en cage, manger moins de viande mais de la bonne viande.

Un mouvement se dessine: le “WELFARISME” (Welfarm, CIWF, et d’autres mouvements); il regroupe des militants qui veulent améliorer les conditions de vie et d’abattage des animaux, mais sans réclamer la fin de l’élevage; moi ça me semble pas mal ….

Voilà, j’ai essayé de rester neutre dans ma réflexion, d’exposer des arguments de bon sens ; autant qu’un végan je respecte l’animal ; et surtout je respecte la différence, le savoir vivre ensemble, le respect de l’autre.

Respectons les jeunes agriculteurs, les jeunes éleveurs, faisons leur confiance pour faire évoluer le bien-être animal. Ils ont le droit de vivre leur passion, ils participent au maintien de notre culture de terroir.

J’espère que mes propos n’auront pas froissé les personnes végan : je les respecte, juste j’ai le droit d’exposer une réflexion.

Bien à vous tous et merci pour votre fidélité sur ce site de conseils de terrain qui dépasse les 15 millions de visiteurs 🙂

Je mets à jour régulièrement un autre site où le sportif peut trouver des séances de sophrologie à télécharger (si ça peut détendre le débat pro ou anti viande 😉 😉   …. )     :

Voici mon site de séances de sophrologie

Jean-Jacques

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