Lundi 6 juillet, la chronique du dok de l’équipe Bretagne Séché Environnement sur le Tour de France 2015 ; 3ème étape Anvers – Huy, 159,5km, avec la « terrible » ascension finale du mur de Huy.

Lundi 6 juillet, la chronique du dok de l’équipe Bretagne Séché Environnement sur le Tour de France 2015 ; 3ème étape Anvers – Huy, 159,5km, avec la « terrible » ascension finale du mur de Huy.

Au 47ème km la course est passée par le village natal d’Eddy Merckx ; la Belgique est une terre de vélo (presque autant que la Bretagne !), il y avait une foule considérable tout au long du parcours.

Il a encore fait très chaud sur cette étape ; je vous conseille à nouveau la lecture de mon article sur la canicule (voici également un autre article avec tous les conseils sur comment gérer la chaleur quand on fait du sport) ; mais voici en quelques mots les grands principes de la gestion des fortes chaleurs :

  • Avant le départ le coureur doit consommer une boisson minéralisée, par petites quantités, pendant les 2 heures qui précèdent le départ.
  • Pendant l’effort la boisson doit contenir bien sûr des glucides, mais aussi des minéraux, surtout du sel, car un litre de sueur contient 1 bon gr de sel. Un coureur peut être amené à boire jusqu’à 20 bidons de 500 ml pendant les 5 heures d’une grosse étape de chaleur.
  • Je conseille un apport salé (boisson ou aliment solide comme du cake salé) pour 2 apports sucrés, surtout si le sportif transpire « salé »
  • Dès la fin de l’effort une stratégie adaptée a pour objectif d’assurer une réhydratation et une reminéralisation.

 

L’étape a été marquée par de nombreuses chutes ; des dizaines de coureurs se sont retrouvé à terre ; 4 coureurs ont abandonné. Une triste occasion de rappeler la bravoure des cyclistes, un sport qui mérite vraiment le respect.  William BONNET, coureur de l’équipe FDJ,  a fait une chute terrible; qui a provoqué une fracture plurifragmentaire de la deuxième vertèbre cervicale; le médecin de la course est intervenu de façon très pertinente en immobilisant avec beaucoup de soin la tête du coureur puis en mettant en place une minerve; imaginons que dans l’agitation un spectateur ait mobilisé la tête de ce coureur, une lésion de la moelle épinière aurait alors été provoquée avec des conséquences neurologiques gravissimes; ce médecin a fort bien géré … Pendant la course l’organisation ASO assure vraiment une assistance médicale de qualité.

Dans notre équipe aucun coureur n’a chuté.

Dès l’arrivée la plupart des coureurs ont fait 15 minutes de home-trainer à 60% de la VO2max, avec pour objectif de “vidanger” l’acide lactique accumulé dans les jambes, pour que cet acide lactique soir remétabolisé en composant énergétique (glycogène) selon un processus physiologique complexe dénommé “cycle de Cori”, je vous épargne les détails …

Arrivés à l’hôtel les coureurs ont fait une séance de cryothérapie des membres inférieurs, « à l’ancienne » : 2 baignoires avaient été remplies de 40 cm d’eau froide, avec 10 kg de glace par baignoire ; les coureurs, en position à genoux, ont immergé les mollets et les cuisses. Cette technique très simple permet d’optimiser le retour veineux.

Bien à vous, et on se donne rendez-vous demain soir ! La foule sera encore énorme demain tout au long du parcours.

Egalement vous trouverez sur ce site des séances de sophrologie à télécharger, pour le travail du mental du sportif, en particulier du cycliste.

Jean-Jacques Menuet

Dimanche 5 juillet, la chronique du dok de l’équipe Bretagne Séché Environnement sur le Tour de France 2015 ; 1ère étape en ligne Utrecht-Zélande, un final dantesque

Dimanche 5 juillet, la chronique du dok de l’équipe Bretagne Séché Environnement sur le Tour de France 2015 ; 1ère étape en ligne Utrecht-Zélande, 165 km avec une arrivée digne d’une course au large, car les derniers kms se déroulaient sur une digue, secouée par les vents de mer ; bref un mélange de Tour de France et de Route du Rhum …

Dès l’arrivée à l’hôtel j’ai accompagné un de nos coureurs au centre hospitalier d’Anvers pour le bilan d’une diarrhée persistante depuis quelques jours malgré un traitement structuré et une nutrition adaptée ; une origine virale banale a été confirmée ; les choses devraient rentrer dans l’ordre maintenant ; le coureur s’est battu avec beaucoup de courage pour rallier l’arrivée aujourd’hui. Nous avons quitté l’hôpital vers 23h30, ce qui explique que j’ai pris du retard à rédiger cette chronique aujourd’hui …

On avait prévu de la cryothérapie en arrivant à l’hôtel, mais les températures ont beaucoup diminué, moins 20 degrés par rapport à hier … De plus on est arrivé tard à l’hôtel, les coureurs ont dîné tard, vers 21h, et le staff est sorti de table à minuit ; grosse journées.

Un petit mot sur les massages ; Élodie notre kiné masse 2 coureurs, Boris le kiné-ostéo n’en masse qu’un pour être disponible pour les soins éventuels d’ostéopathie concernant les coureurs. Ensuite 3 assistants sportifs massent chacun 2 coureurs. Un massage dure une heure, il correspond aussi à un moment privilégié pour le coureur qui peut se détendre et verbaliser avec son masseur les bons et mauvais moments de la journée. Le massage se termine par un drainage veineux pour optimiser la récupération. Le masseur sait créer un espace d’intimité pour détendre son coursier : musique, pénombre dans la pièce, ton de la voix, respect de moments de silence. Certains masseurs utilisent des huiles essentielles pour renforcer le climat de détente.

Demain c’est la 3ème étape : Anvers – Huy, avec l’ascension finale mythique du mur de Huy. Il faudra que les coureurs se placent bien avant ce « mur » final ; la victoire d’un puncheur est possible, pour reprendre le maillot jaune. Départ 13h40, arrivée autour de 17h15

Bien à vous, et on se donne rendez-vous demain soir !

Egalement vous trouverez sur ce site des séances de sophrologie à télécharger, pour le travail du mental du sportif, en particulier du cycliste.

Jean-Jacques Menuet