la boisson d’attente: pourquoi et comment

Médecin et nutritionniste de l’équipe Arkéa-Samsic je participe actuellement à mon 16ème Tour de France; l’occasion aussi de prendre un peu de temps pour partager mon expérience et celle des cyclistes pros. Je n’ai aucunement la prétention de penser que mes conseils sont les meilleurs et mènent à coup sûr à la victoire ! La littérature et la toile du net débordent d’articles études et sujets sur les nombreux thèmes de la médecine du sport et de la nutrition du sport; sur ce site, juste j’essaye de coller au terrain avec des conseils simples, de bon sens, qui collent à la réalité.

La consommation d’une “boisson d’attente”, concept nutritionnel apparu il y a une 20aine d’années et auquel j’ai à l’époque largement participé est maintenant devenue incontournable dans la plupart des sports.

Consommée pendant les 90 minutes qui précèdent le départ (ou le début de la compét, du match, etc) elle a pour objectifs de maintenir le niveau d’hydratation, le niveau du carburant glucidique, et d’apporter avant l’effort un peu de minéraux surtout si le contexte météo s’y prête (températures élevées)

Sa composition est simple: 300 à 500ml d’eau minérale, une dose rase de maltodextrines (= polymères de glucose), le jus d’1/2 citron bio ou un peu de boisson Cranberry ou un peu de sirop; on ajoute 2 pincées de sel s’il fait chaud.

La boisson est à consommer “un petit peu par un petit peu” pendant les 90 minutes qui précèdent le départ.

Un grand merci pour votre fidélité, aujourd’hui la 4ème étape nous amène à Nancy, avec probablement une arrivée au sprint; bonne journée à tous; Jean-Jacques

’anime également un site de séances de sophrologie à télécharger : https://www.seance-sophrologie.com/

La boisson d’attente, que faut-il boire avant l’effort; les boissons pour le sport

La boisson d’attente, que faut-il boire avant l’effort

Présent en tant que médecin d’une équipe cycliste professionnelle sur ce Tour de France 2017, je rédige chaque jour un article pour des conseils en nutrition du sport ou en médecine du sport ; des conseils pratiques, de terrain. Sur la toile du net de nombreux sites « scientifiques » regroupent des informations plus poussées ; la seule vocation du site que je propose c’est le terrain. Mes conseils proviennent de mon expérience mais SURTOUT de celle des nombreux sportifs et cyclistes que je prends en charge, depuis de longues années.

Voici un protocole de boisson avant l’effort, qui permet d’apporter des glucides des minéraux et de l’eau, pendant les 90 minutes qui précèdent le début de l’effort, afin de compléter les stocks et être certain de disposer de plus de carburant dès le début de l’effort.

Souvent le petit déjeuner est consommé plus de 3 heures avant le début de l’effort. Dans cet article j’évoque la situation d’une course cycliste mais cette « stratégie d’attente nutritionnelle » peut tout à fait se concevoir pour d’autres sports : foot, hand et tout sport co, course à pied, match de tennis.

Consommer cette boisson d’attente c’est s’assurer que le sportif débute la course, la compétition, le match, en étant hydraté, avec un peu plus de réserves de glucides, et avec une petite réserve de minéraux surtout l’été (la sueur ne contient pas que de l’eau…) car beaucoup de défaillances physiques sont liées à une perte parfois sévère de minéraux pendant l’effort. Sur un Tour de France un cycliste peut perdre, sur une étape de montagne sous la canicule, 5 à 10 litres d’eau, et donc des grammes de minéraux. J’ai mené une réflexion en faisant analyser la sueur de nombreux sportifs, selon un protocole que je ne livre pas, mais qui aboutit à l’affirmation que la sueur ne contient pas que de l’eau et du sel, mais de nombreux autres constituants ; pour notre équipe a ainsi été conçue par une équipe de recherche une composition de minéraux, sous forme de poudre, l’  « HYDRASCORE », dont la forme limitée au seul apport de minéraux est l’  « HYDRASCORE N°5 »

Souvent une course cycliste débute par la constitution d’une échappée, parfois dès le départ de la course ; le temps que cette échappée prenne forme, les coureurs qui participent à ce « combat » n’ont pas le temps de mettre la main à la poche pour s’alimenter, ne de prendre le bidon. Consommer cette boisson d’attente c’est aussi s’assurer qu’on aura du carburant de l’eau et des minéraux dans les pattes pendant cette heure de course et donc qu’on ne puisera pas trop dans ses propres réserves.

Quels conseils pratiques pour cette boisson avant l’effort :

  • 250ml d’eau plate.
  • Une dose de poudre de  « Malto » (= Maltodextrines, ce sont des « polymères de glucose », en quelque sorte des « pâtes liquides)
  • 10 à 20g de cette poudre de minéraux ; à défaut 2 pincées de sel s’il fait très chaud et que le sportif sait (ou pense …) qu’il va beaucoup transpirer.
  • En pratique le cycliste commence à consommer cette boisson d’attente 90 minutes avant le départ de la course, en buvant une petite gorgée toutes les 10 ou 15 minutes, très tranquillement.

Voilà donc pour cette recette, ce conseil, cette astuce en nutrition du sport ; à chaque sportif, à chaque coureur de faire son expérience avec cette boisson ; mon avis et surtout mon expérience (25 années dans le cyclisme) me font vraiment penser que le coureur doit consommer cette boisson d’attente.

Sur l’article qui précède j’ai détaillé les conseils pour un bon petit déjeuner qui apporte le bon carburant de glucides et de protéines.

Sur le prochain article je développerai la nutrition pendant la course.

Petit conseil évident : cette boisson d’attente devra avoir été testé avant plusieurs entraînements : on ne prend pas le départ d’une course avec des chaussures neuves ; pour la stratégie nutritionnelle il en est de même ; chaque sportif doit apprendre à se connaître, et sait très vite ce qui lui convient ou pas.

Dernière précision sur la boisson d’attente : dans les sports qui proposent au sportif une dose de « stress » non négligeable (le tennis par exemple, mais d’autres sports aussi), j’ai pour habitude d’associer un travail au niveau du mental avec la consommation de cette boisson ; quelques séances « sophro-boisson d’attente » sont proposées sur mon site de séances de sophrologie pour le sportif, séances audios que le sportif peut télécharger ; ce site regroupe de nombreuses séances de travail du mental ; ainsi un sportif peut découvrir cet outil intéressant qu’est la sophrologie du sport ; si après avoir écouté une des séances que je propose ce sportif  trouve que cette technique lui convient, alors il peut se rapprocher d’un professionnel de la santé (psychologue ou médecin) qui utilise la sophrologie chez le sportif, pour un travail individualisé.

Merci à tous pour votre fidélité sur ce site de conseils de terrain : plus de 10 millions de visiteurs, et 5000 à 10000 (selon les mois) d’internautes se connectent chaque jour sur ce site.

Jean-Jacques

Conseils nutrition tennis : comment boire et s’alimenter avant pendant après un match de tennis, tennis protocole de nutrition de terrain, les erreurs à éviter :

Conseils nutrition tennis : comment boire et s’alimenter pendant un match de tennis, protocole de nutrition de terrain, les erreurs à éviter :

Présent dans le sport de haut niveau depuis près de trente années en tant que médecin du sport et nutritionniste du sport, je détaille dans cet article des conseils simples de terrain ; je connais le tennis pour l’avoir pratiqué en compétition et être amené à suivre de nombreux joueurs. Observer les règles d’une nutrition adaptée c’est optimiser la performance mais c’est aussi et surtout veiller au maintien de la santé car on ne dit pas assez qu’une bonne nutrition est le meilleur moyen de réduire le risque de blessures musculaires, de lésions tendineuses,

Mon expérience et celle des joueurs qui m’accordent leur confiance m’amène à énoncer les conseils suivants … Continue reading

Préparation nutritionnelle d’un MARATHON

SaintMalo2ARTICLE MIS à JOUR le 28-02-2014

préparation marathon de Paris

Préparation marathon de la baie du Mont Saint-Michel à Saint-Malo

le marathon de St-Malo, comment le préparer ? quelle nutrition pour le marathon avant, pendant, après ?

Se préparer pour un marathon c’est avant tout savoir gérer la préparation des mois qui précèdent: de nombreux coureurs se blessent pendant leur préparation (tendinites en particulier) parce qu’ils méconnaissent les bases nutritionnelles de la gestion des charges d’entraînement; ils se limitent à suivre les “plans d’entraînement” qu’ils trouvent dans de nombreux magazines; donc une préparation d’un marathon ne peut se limiter à des conseils pour les jours qui précèdent la course.

Bientôt le marathon de Paris; ici en Bretagne bientôt le marathon de la baie du Mont Saint-Michel à Saint-Malo; en consultation certains coureurs viennent chercher les conseils pour préparer ce marathon. Je vais dans cet article exposer des conseils simples, des conseils de terrain  pour bien préparer un marathon, avec pour objectif de vivre une belle expérience, qui ne soit pas une expérience de douleur et de galère… ces conseils sont le résultat de mon expérience de terrain, pour avoir suivi et suivre encore de très nombreux coureurs de longue distance, de tous les niveaux ; j’ai en particulier eu la chance de suivre toute la carrière de Benoit Z (et sa carrière n’est pas terminée !), parmi de nombreux autres coureurs meilleurs français ou étrangers; je me suis fait mon expérience sur le terrain, avec eux, non pas seulement entre les 4 murs de mon cabinet de consultation; la médecine du sport ne peut exister qu’avec le retour du terrain, au contact proche de l’athlète; connaître et partager avec eux une “tranche de vie”; et l’expérience des meilleurs d’entre eux me conforte pour vous proposer ces conseils ; bien sûr chaque athlète ne prendra dans ces recommandations que ce qui lui paraît utile en fonction de SA propre expérience et surtout en fonction de son environnement sportif (coach, préparateur physique etc.)

Les conseils de préparation d’un marathon qui suivent concernent avant  tout l’athlète motivé, prêt à entrer pendant plusieurs mois dans un cadre qui représente une vigilance spécifique.  Bien sûr que de nombreux coureurs qui participent à un marathon vont “simplement” chercher un moment de partage, des émotions, avant tout du plaisir, même si leur chrono dépasse les 3 heures; sauf que ces mêmes coureurs sollicitent deux fois plus leur organisme s’ils courent en 4h14 plutôt qu’en 2h07 … : c’est à mon sens tout le problème de l’approche d’un marathon:  c’est le coureur en surpoids, c’est le coureur mal entraîné, c’est le coureur qui sans le savoir présente une carence en fer, c’est le coureur qui sans le savoir présente une hyperréactivité bronchique, c’est le coureur chez qui n’a pas été dépisté un trouble le la voûte plantaire, oui c’est CE coureur qui vivra mal son marathon, et qui justement risque de ne pas se faire tant plaisir que ça … Pour moi participer à un marathon oblige à une visite d’aptitude auprès d’un médecin du sport, visite qui ne ne limite pas à la signature du certificat de non-contrindication … C’est tout mon “combat” de considérer que la médecine du sport doit avant tout être une médecine de prévention, que voir des sportifs blessés est certes intéressant mais que les voir avant qu’ils ne se blessent est quand même bien plus intéressant … pour leur performance mais aussi et surtout pour leur santé. Je développe cet aspect de la prévention dans cet autre article:  http://www.medecinedusportconseils.com/2014/01/13/sportifs-votre-attention-sil-vous-plait-la-prevention-devrait-etre-une-priorite/ 

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La “boisson d’attente” et d’autres techniques pour gérer le stress

Article mis à jour le 23-08-2014

Dans le contexte de la compétition le sportif est bien sûr confronté au stress, et heureusement ! sans stress il perdrait avec le sourire … mais il y a le “bon” stress, générateur de performance, et le “mauvais” stress, générateur de … contre-performance …

JE PROPOSE UNE STRATEGIE DE TERRAIN avec des conseils simples et pratiques pour lutter contre ce mauvais stress chez le sportif:

Une “boisson d’attente” qui répond à un objectif nutritionnel et mental,

Une stratégie nutritionnelle  pour limiter le risque d’hypoglycémie qui peut amplifier le stress,

Quelques produits homéopathiques pour lesquels mon expérience et celle de “mes” sportifs m’amène à penser que cela constitue une bonne solution contre le stress du sportif,

Une technique basée sur la respiration.

Et enfin pour le sportif qui pense que la sophrologie peut lui apporter une aide, plusieurs “séances de sophrologie pour lutter contre le stress chez le sportif” sont proposées sur ce site : http://www.seance-sophrologie.com/ Les séances sont téléchargeables sur tous types de supports. Continue reading