La nutrition en course, que boit et que mange un coureur pendant une étape du Tour de France ?

Chronique N°3/21  Tour de France 2018 jjdok médecin référent équipe « Fortunéo-Samsic »:

La nutrition en course, que boit et que mange un coureur pendant une étape du Tour de France ?

Chaque jour sur ce Tour de France 2018 je vous fais entrer dans les coulisses de ma mission de médecin d’équipe; je n’ai pas la prétention d’apporter des conseils basés sur une recherche scientifique poussée, je laisse volontiers la place pour cela aux nombreux experts qui environnent le sport de haut niveau; juste je pense avoir une expérience de terrain, 20 grands Tours dont 15 Tours de France et ma carrière aux côtés du couruer qui je pense m’a toujour fait confiance.

Et donc aujourd’hui : LA NUTRITION PENDANT L’ETAPE

Je vais prendre un exemple précis : l’étape d’hier : Mouilleron Saint-Germain/La Roche Sur Yon ; 183 km, départ 13h10 ; météo : chaleur sèche (26 à 29°) ; dénivelé 1300m

Pourquoi ces précisions ? parce que la nutrition dépend de tous ces paramètres ; auquel j’ajoute un dernier paramètre : les faits de course, c’est à dire qu’un coureur échappé va devoir apporter plus de carburant glucidique. Ce que je vais développer concerne des coureurs de très haut niveau, dont la physiologie est « en dehors des normes », et bien sûr qu’un cyclotouriste ne bénéficiera pas des mêmes conseils. Sur ce site de conseils en médecine du sport et en nutrition du sport chacun trouvera, parmi plus de 500 articles déjà parus, les conseils et astuces qui lui conviennent. L’objectif de cette chronique quotidienne sur le Tour reste de vous permettre d’entrer dans les coulisses de notre équipe.

Parlons d’abord chiffres : dès l’arrivée, sur toutes les courses par étapes, chaque coureur remplit un tableur Excel que j’ai conçu (ça c’est top secret je ne vous le donnerai pas ? ) : je recueille tout ce qu’il a bu et mangé pendant l’étape, sa dépense énergétique, les watts, ses sensations, crampes ou pas, fringale ou pas, et de nombreux autres paramètres. Je recueille aussi des données urinaires en particulier l’état d’hydratation et le PH. Tout ceci avant tout dans une démarche de santé, également une démarche pédagogique (conseils et correctifs), et bien sûr un objectif de performance : « à quoi ça sert d’avoir une voiture de course si on ne met pas le bon carburant !!! »  Et donc, sur cette étape d’hier la dépense énergétique moyenne des 8 coureurs a été de 3050 Kcalories (2500 à 3850), les apports moyens 280 à 370 Kcalories/heure de course, le nombre moyen de bidon/heure 1,9 ; les watts en moyenne 184

Notre partenaire nutrition est Overstims ; la gamme proposée est très variée, avec un intérêt nutritionnel majeur : le PH des boissons est neutre, la digestibilité des barres est excellente même par forte chaleur ; plusieurs gels permettent un apport rapide de carburant.

Donc en moyenne chaque coureur boit 2 bidons par heure, plutôt des maltodextrines en début d’étape, puis des boissons plus « rapides » ; une boisson (Hydrixir longue distance) permet un apport complémentaire en BCAA et en protéines lorsque le dénivelé est plus important.

En moyenne : une barre par heure, en alternant du sucré et du salé. 3 ou 5 gels pendant l’étape.

Les conseils du jour : boire par petites quantités sinon l’estomac aura du mal à se vider et des troubles digestifs vont survenir ; ne pas attendre d’avoir soif pour boire : car la sensation de soif signifie déjà un état de déshydratation et donc il est déjà trop tard pour boire !

Demain j’aborde un des premiers sujets qui « fâchent » : « c’est quoi tous ces coureurs qui prennent de la Ventoline !! » Tous dopés ?? Réalité médicale ou intoxication médiatique qui « arrange » tout le monde ??

J’« alimente » régulièrement ce site de conseils en médecine du sport et en nutrition du sport ; également mon webmaster gère un site de séances de sophrologie du sport sur lequel je poste des enregistrements de terrain qui s’adressent à tous les sportifs, avec des séances spécifiques pour le cycliste, le joueur de tennis, le joueur de foot, etc. etc. . Ce site : https://www.seance-sophrologie.com/

INTERET DES NITRATES DANS LE SPORT et pour la santé : jus de betterave rouge, rhubarbe, épinard

INTERET DES NITRATES DANS LE SPORT et pour la santé : jus de betterave rouge, rhubarbe, épinard

Dans l’alimentation on retrouve des nitrates dans la BETTERAVE CRUE, les EPINARDS, la RHUBARBE

Cette notion de « nitrates » n’a fort heureusement rien à voir avec la pollution aux nitrates dont on parle tant !! En France, la présence de nitrates dans les eaux provient à 66 % de l’agriculture, suite à l’épandage de doses massives d’engrais azotés et de lisier (effluents d’élevage), le reste est issu des rejets des collectivités locales (22 %) et de l’industrie (12 %)

Depuis … des années j’ai introduit le « jus de betterave rouge crue » sur la table des petit déjeuners dans les hôtels que je parcours sur le terrain du sport (150 jours par an …) !! Dans le cyclisme en particulier mais aussi dans les autres sports. Attention le « jus de betterave » ce n’est pas une carafe de vin rouge !

Voyons voir … Continue reading