comment progresser en force explosive, la giclette chez le cycliste ESSENTIEL !!!

L’explosivité (la « giclette ») ça sert à quoi dans le vélo ? comment gagner de la puissance explosive, comment progresser en force explosive ? Voici quelques pistes:

 

L’explosivité c’est la capacité à développer le maximum de watts en très peu de temps, c’est libérer une forte puissance sur une très courte durée, augmenter la puissance très violemment pendant quelques secondes ou quelques fractions de secondes lors d’efforts isolés à dominante énergétique anaérobie.

 

Les sprinteurs et les pistards connaissent ! Mon expérience de terrain (bientôt 30 années …. aie aie aie) m’a fait et me fait les côtoyer ; mais le rouleur est aussi concerné, pour par exemple prendre tout de suite la bonne roue si une échappée part, pour savoir gérer de bonnes relances, … et pour gagner une course s’il fait partie de l’échappée qui va au bout ; de même qu’un grimpeur est concerné aussi, pour prendre une échappée, ou pour placer une accélération déterminante  en bosse; et donc TOUS les coureurs sont concernés par un gain d’explosivité, de giclette !! Enfin, un coureur qui a des capacités de giclette perd moins d’énergie dans les relances qu’un coureur qui n’a pas ce tonus dans les pattes … Un coureur qui travaille régulièrement la giclette est moins « diesel », il subit moins la course parce qu’il subit moins les changements de rythme, et au contraire il pourra dynamiter la course, juste au bon moment …. Et donc la « giclette » ça se travaille dès le début de la reprise après l’intersaison, puis pendant toute la saison !!

 

Enfin, les exercices de travail explosif sont toniques et basés sur le punch, ils représentent une bonne astuce pour retrouver de bonnes sensations.

 

Seul un entraîneur peut conseiller les exercices adaptés à chaque coureur

pour progresser, tout travail devant être individualisé, adapté au calendrier des compétitions, à l’état de forme, à la spécificité du coureur (grimpeur, rouleur, sprinter, puncheur, etc.) ; mais je pense avoir acquis des connaissances spécifiques pour émettre une réflexion générale adaptée au sport cycliste. Je ne suis pas entraîneur, ça se saurait ; l’objectif de cet article est de sensibiliser le coureur à l’importance du travail de la giclette ; c’est alors son entraîneur qui sera seul en capacité de lui concocter un protocole personnalisé.

 

 

Quelques généralités tout d’abord :

 

  • Je suis très attentif à la relation activité physique/mental, et tout de suite je veux préciser quelques notions essentielles :

 

Travailler la giclette, ça réveille aussi le mental, ça booste l’énergie : tonique dans les pattes = tonique dans la tête !!

    • Travailler la giclette ça ne nécessite pas de dépense énorme d’énergie, et donc ça peut se travailler souvent, en début de préparation hivernale, puis pendant la saison ; et même du fractionné court la veille d’une course ça réveille les jambes et le mental ! Si pendant la saison un coureur a un coup de moins bien, à condition qu’il ne soit pas cramé …, alors quelques exercices de « déblocage » sont souvent une bonne astuce pour redonner du jus dans les jambes et dans la tête.
    • Travailler la giclette ça doit être un jeu!! Oui, un jeu dans les jambes et un jeu dans la tête ; avant (je deviens gâteux …) les gars travaillaient beaucoup « la pancarte » et les exercices de groupe étaient fort sympathiques … Coureurs, je vous connais avant votre carrière, pendant votre carrière, et … après votre carrière … et quand vous prenez votre retraite sportive, vous reconnaissez TOUS avoir pris beaucoup de plaisir pendant vos années dans le peloton pro, et vous exprimez la chance d’avoir vécu une belle histoire … sauf que quand vous avez la tête dans le guidon pendant une saison, avec l’accumulation des jours de courses, les contraintes, les sacrifices auxquels vous consentez, et bien ça fait vaciller la flamme de votre moral, c’est logique, mais soyez conscients de la chance que vous avez de faire un super job … Le plaisir de l’entraînement passe par des sorties en groupe, avec des jeux, et travailler l’explosivité le permet. Travailler l’explosivité ça ne crame pas car ça ne fait pas dépenser beaucoup d’énergie. Cette notion de plaisir est absolument essentielle ; savoir mettre entre parenthèses les soucis, les contraintes, ce qui ne va pas, les désillusions, les doutes, les périodes de méforme, des résultats en berne, les « problèmes » dans l’équipe, pour vite se redynamiser et apprécier son job, ça c’est une super qualité pour un coursier, même si je sais bien que quand on « reçoit » tous les jours c’est dur d’avoir le moral. Mon expérience me confirme que le coureur qui a le sourire, et qui le communique au groupe, sera toujours plus fort.

 

  • Sur ces efforts rapides et très intense, la position du coursier doit être absolument parfaite, le matériel adapté (pédale-cale-chaussure) et le geste technique parfait ; sinon problèmes de genoux ou de dos assurés !!! et donc du boulot pour le doc et les kinés …

 

En pratique :

 

  • Sur le vélo, exercices « à la pancarte »: se livrer à des sprints très courts et « à bloc » de 7 (10 maximum) secondes (6 à 10 sprints ; ce nombre de sprints est à adapter à l’état de forme) ; chaque sprint est suivi de 5 minutes de récup ; le coureur peut effectuer 3 séries de ces 6 à 10 sprints, en récupérant 15 minutes entre chaque série. Surtout dès la fin du sprint il faut se relever, stopper immédiatement l’effort. Bien sûr un bon échauffement est nécessaire avant la séance (surtout chez le cycliste qui présente un asthme d’effort, sinon la bronche va très vite spasmer) ; puis un bon retour au calme pour la fin de cet entraînement ; ces exercices de pancarte pouvant s’insérer dans tout type de sortie, même une sortie à base foncière pendant laquelle on peut glisser par exemple 2 séries de 5 sprints.  Sur ces exercices de « pancarte », on peut aussi varier la position (assis ou en danseuse), le braquet, le mode de départ (départ arrêté ou départ lancé) On peut aussi travailler la giclette en sortie de virage, pour travailler les « relances » en sortie de virages en épingles à cheveux lors des ascensions de cols en course. Si la sortie d’entraînement se fait en groupe, travailler l’aspect tactique : l’effet de surprise, se décaler sur le côté pour que les gars ne sucent pas la roue, rester appuyé au moins 20 secondes avant de voir comment ça réagit, etc. etc. : simulez à l’entraînement les situations de course !!!  Les relances et les attaques ça se travaille à l’entraînement !!! Je me rappelle d’une sortie d’entraînement de VDB qui avait travaillé 10 fois sur la même sortie une attaque en bosse, au millimètre près … Le coureur peut placer une séance de giclette par semaine pendant la saison, et 2-3 par semaine pendant ses périodes de récup, pour maintenir un bon état d’éveil physique ET mental.

 

  • En salle ou à la maison :

 

  •        Les exercices de pliométrie (très utilisés dans les sports de détente, basket, volley) = le « drop jump »;  mais ATTENTION, ça peut « broyer » les rotules, donc ne jamais les pratiquer à proximité d’un objectif ; seul un entraîneur peut détailler une séance adaptée ; en résumé il s’agit de sauter d’une certaine hauteur (une chaise par exemple) puis de rebondir au sol avec une poussée verticale maximale et très tonique ; répéter 5 à 10 fois l’exercice ; bien s’échauffer, bien récupérer, bien boire. Exercice quasi interdit si le coureur présente une chondropathie rotulienne ou une « fragilité » à un genou : il devra toujours solliciter l’avis d’un bon kiné du sport. Donc cet exercice de pliométrie : ok mais bien écouter son corps et interrompre l’exercice au moindre signal envoyé par un genou …

 

  •        Le « squat jump »: le coureur est en position fléchie pendant 7 secondes (fesses « à hauteur d’une chaise ») puis il va effectuer une poussée maximale vers le haut (les mains placées sur les hanches) ; répéter cet exercice 5 à 10 fois. C’est un super exercice qui stimule +++ les « ressorts » des jambes.

 

  •        Pour avoir de l’explosivité il ne faut pas avoir que de la force ni que de la vitesse, il faut associer les deux formes de travail : Exemple une séance de muscu classique avec charges lourdes impérativement suivie d’un travail sans charge ou contre une résistance proche de celles rencontrées sur le vélo, en visant donc à produire des accélérations avec la gestuelle rencontrée sur la course : par exemple du home trainer « en tournant bien les jambes » tout de suite après la séance de muscu; ou bien vite tourner les pattes après une séance de bosse (sprint en bosse ou départ arrêté en bosse) : Objectif = transformer la force en explosivité !!

 

Les « compléments », les astuces :

 

  •        Je pense avoir acquis une bonne expérience dans les sports de combat et les Arts Martiaux, où la culture des étirements, du gainage et de la proprioception est très ancrée ; cyclistes : malgré les conseils de jjdok ? vous ne faites pas assez d’étirements, vous êtes trop souvent mal gainés, vous ne faites pas de proprioception ; vous préférez vous faire « remettre le dos et le bassin » plutôt que d’être acteurs de votre hygiène musculaire et tendineuse. Vous ne gagnerez en explosivité QUE SI vous travaillez régulièrement ce « trio » étirements-gainage-proprioception !!!! Mettez un swiss-ball dans votre salon et montrez à vos gamins que papa joue avec !!! Une fois par semaine obligatoire pendant la saison !!!
  •        Régulièrement, se livrer à des exercices toniques de corde à sauter (à condition de savoir bien en faire toutefois … ; cf. des vidéos et tutoriels sur le net) entretient des fibres toniques ; 10 minutes 2-3 fois par semaine.
  •        Je l’ai déjà précisé : « tonique dans les jambes, tonique dans la tête » !! ça signifie que quand vous faites les exercices de giclette, vous devez y associer une imagerie mentale de giclette: un chat ou un guépard qui fonce sur sa proie, la langue d’un caméléon, le vitesse d’une flèche, ou toute autre image qui vous convient ; retrouver l’image d’un sprint ou d’un démarrage en bosse sur une course, etc. etc. ; également des exercices de sophrologie trouvent un grand intérêt : avant de vous endormir, ou pendant une « micro-sieste » : visualisez des sprints, des changements de rythme, des démarrages en bosse, et associez à ces images sportives des images telles que je l’ai évoqué (flèche, guépard, etc.)
  •        S’inscrire à quelques « critos» pendant la saison est un bon moyen de travailler l’explosivité. La monnaie encaissée permettra l’achat du swissball… et le baby-foot ci-dessous ?
  •        Une petite partie de baby-foot est aussi un moyen « mental » de travailler la giclette ; en sophrologie on propose aussi des exercices « cerveau droit-cerveau gauche » pour optimiser les processus de vitesse et d’exécution.
  •        Bien évidemment qu’en qualité de nutritionniste je ne peux que conseiller un apport adapté en carburant et en boisson avant pendant et après vos séances.
  •        Le % de masse grasse : « gras dans les jambes = gras dans la tête » et beaucoup moins de giclette, c’est clair ; je ne mets jamais la pression sur le poids, le coureur pro doit, je pense, être le SEUL pilote de son poids optimal, de son % de masse grasse optimal ….

 

Voilà pour ce résumé sur l’intérêt du travail de la giclette ; maintenant vous voyez ça avec votre entraîneur !!

Je mets à jour régulièrement un autre site où le sportif peut trouver des séances de sophrologie à télécharger (si ça peut détendre le débat pro ou anti viande ? ?   …. )     :

Voici mon site de séances de sophrologie

Jean-Jacques

 

 

 

cyclistes : l’intersaison, prévention, bilan

cyclistes : l’intersaison, prévention, bilan

Jean-Jacques Menuet,

médecin référent de l’équipe cycliste professionnelle “Fortunéo Vital-Concept”

 

L’hiver arrive, pour la plupart d’entre vous il s’agit de la période de l’intersaison; mon avis ne doit en aucun cas remplacer une consultation chez votre médecin traitant ou votre médecin du sport qui vous connait et qui mieux que moi saura vous conseiller; de même que seul votre entraîneur peut vous programmer un plan d’entraînement pendant cette intersaison, vous donner les bons conseils pour s’entraîner l’hiver ; voici des conseils de terrain pour bien gérer l’intersaison ; car le résultat de la saison dépend de la qualité du travail pendant l’intersaison …

 

Les objectifs de l’intersaison, comment exploiter l’intersaison : c’est pendant l’intersaison que le cycliste construit la qualité de votre saison … L’intersaison c’est aussi le moment pour souffler, décompresser, et faire tout ce qu’on n’a pas le temps de faire pendant la saison !! Cet article concerne le coureur cycliste amateur quel que soit son niveau; les cyclistes professionnels ayant la chance d’être coachés par des staffs compétents ne sont peut-être pas concernés mais bon … quelques rappels peuvent être utiles … Le cyclotouriste, amoureux fou de notre sport, qui consacre une partie de sa vie au vélo, est bien sûr également concerné par cet article; il va pendant sa saison accumuler beaucoup de bornes, parfois au prix de soucis de santé dont l’origine est très souvent liée à une mauvaise préparation hivernale et quelquefois des négligences au niveau du suivi médicosportif. « ON » parle de supprimer le certificat pour l’aptitude au sport; peu importe, cette décision sera comme d’autres amenée pour des raisons d’économies comptables au prix de la qualité de la surveillance des sportifs. Au sportif de considérer que ses charges d’entraînement et la spécificité de son sport justifient un suivi médico-sportif cohérent, pour la santé avant même de parler de performance même si bien sûr les deux aspects sont liés…

 

 

S’il y a un moment privilégié pour bénéficier d’une

consultation médicale complète et adaptée

c’est vraiment en début de l’intersaison ; cette consultation peut être ainsi structurée:

  • Bien sûr un examen clinique spécifique à la médecine du vélo : cou, bouche-dents-mâchoire, ORL, bronches, cardio vasculaire, palpations des pouls périphériques, poignets, dos, périnée, bassin, genoux, pieds. Examen dermatologique.
  • Je conseille volontiers de consulter un podologue du sport pour un bilan statique (au repos) et dynamique (sur votre vélo, pas sur un tapis !) ; à vous de trouver le bon professionnel, renseignez-vous. http://www.medecinedusportconseils.com/2010/08/05/il-est-essentiel-de-consulter-regulierement-un-podologue-du-sport-pourquoi/
  • Egalement je conseille une consultation chez le dentiste.
  • L’intersaison est aussi le moment pour bien revoir la vision, corriger des troubles éventuels : si besoin je conseille de consulter un ophtalmologiste.
  • Recherche d’allergies : au moindre doute (rhinite allergique, asthme) : je conseille de consulter un Allergologue qui maîtrise bien les allergies chez le sportif. Il existe bien sûr les allergies aux pollens, mais aussi, surtout l’hiver, voici des conseils pour lutter contre les allergies aux acariens et à la poussière.
  • Une spirométrie pour détecter un éventuel asthme d’effort. http://www.medecinedusportconseils.com/2012/11/28/allergies-poussiere-allergies-acariens-prevention/
  • Les vaccins sont-ils à jour? pas toujours …
  • Le cycliste connait-il son groupe sanguin? (rarement …), c’est l’occasion pour prescrire la détermination du groupe sanguin.
  • Le cycliste de haut niveau, professionnel ou inscrit sur liste de haut niveau devra se soumettre à un bilan physiologique (test d’effort) et un bilan cardiologique dont le contenu est défini par sa fédération sportive. Mais également le cycliste amateur de plus de 40 ans se verra prescrire par son médecin un test d’effort ; à ce propos, voici quelques conseils pour éviter de mourir en faisant du sport …
  • Un bilan sanguin éventuel pour rechercher des carences : fer, minéraux, vitamine D, etc. A cette période de l’année il peut être intéressant de rechercher une carence en Fer (bilan sanguin): une telle carence demande la mise en place de conseils nutritionnels et parfois 2 ou 3 mois de complémentation en fer, pour revenir à des taux normaux. Voici comment on peut détecter et traiter une carence en fer ; attention toutefois aux apports inconsidérés de fer, que certains sportifs consomment alors qu’ils n’en ont pas besoin : le risque de surcharge en fer n’est pas sans risque sur la santé comme sur la performance.
  • Chez la cycliste proposer auprès d’un gynécologue qui connait bien la spécificité de la sportive une consultation adaptée de gynécologie : quelle contraception, comment gérer le cycle menstruel en fonction des objectifs, les problèmes éventuels de périnée.

 

J’ai la conviction que la mission du médecin du sport doit aussi être de développer la notion de “sport-santé”

et donc l’intérêt du sport cycliste pour maintenir son capital santé 

 

Profiter de l’intersaison pour un travail du mental :

un cycliste qui présente des difficultés à gérer certains aspects en rapport avec le mental pourra profiter de l’intersaison pour acquérir des techniques de travail du mental telles que la sophrologie; sur ce site vous trouverez des séances audios de sophrologie spécifiques pour le cycliste. Acquérir des techniques tout à fait accessibles pour mieux récupérer, mieux dormir (le sommeil est le meilleur outil de la récup, cela est très souvent oublié…  : c’est la nuit que le corps reconstruit ce qui a été épuisé ou cassé pendant l’effort) ; découvrir la micro-sieste, la sophrologie pour mieux dormir mieux récupérer, mieux gérer le stress. Cf. http://www.seance-sophrologie.com/ ; et sans faire de sophrologie, prendre déjà note de quelques conseils simples pour mieux dormir 

 

Le choix du matériel, la position :

la plupart des pathologies rencontrées dans le cyclisme sont des « technopathies » c’est à dire en relation avec une perturbation du couple coureur-machine » : matériel inadapté, position inadaptée ; une étude de position est vraiment conseillée.

 

Les éventuelles prescriptions médicales pendant l’intersaison :

  • Détruire les éventuels vers (parasites) intestinaux; le Fluvermal est un traitement sans effets secondaires, très simple à prendre, qui à mon avis présente un intérêt car mon expérience m’a largement montré que de nombreux sportifs présentent des signes digestifs et même des allergies qui peuvent être liés à la présence de parasites dans le tube digestif. Alors qu’on pense rarement à cette hypothèse.

 

  • Prévenir ou traiter une carence en VITAMINE D: cette carence est très fréquente chez le sportif quel que soit son niveau et le volume de ses charges d’entraînements; il existe plusieurs dosages en vitamine D; peut-être certains d’entre vous se verront prescrire par leur médecin une prise de sang pour doser la vitamine D et compenser alors de manière plus adaptée une éventuelle carence. Voici quelques conseils nutritionnels pour des apports en vitamine D.

 

  • Vacciner contre la grippe: cette proposition est totalement « open », le débat « pour ou contre » est un vieux débat; à mon avis chez le sportif être victime d’une grippe expose largement à  3 ou 4 semaines de méforme. Il existe des alternatives (traitement homéopathique), là aussi certains sont pour, d’autres contre, à votre médecin de voir.

 

  • Une cure de gelée royale, ginseng, spiruline, Eleuthérocoque, germe de blé, Rexorubia me semble utile pour aider l’organisme à lutter contre les agressions hivernales et maintenir un bon statut en minéraux et oligo-éléments. Là aussi, à votre médecin de vous conseiller.

 

  • Une situation particulière : si le cycliste présente pendant la saison de nombreux épisodes d’herpès labial, il existe un traitement bien codifié à prendre pendant l’hiver, pour diminuer très sensiblement la fréquence et l’intensité des « boutons de fièvre »

 

Profiter de l’intersaison pour « revoir » les données de l’hygiène du sport :

  • Les étirements : pourquoi et comment faire des étirements Faire des étirements c’est bien, mais si c’est pour mal les faire autant ne pas en faire …. Le cycliste est bien souvent très RAIDE, en particulier au niveau des plans postérieurs (ischiojambiers, mollets, muscles psoas-iliaques): vous avez tout à gagner à progresser en souplesse: meilleur coup de pédale, moins de problèmes de dos, moins de « douleur qui trace dans la jambe »; de même que sur le vélo vous allez travailler un coup de pédale bien fluide, bien symétrique, un bon ramené de la pédale. Objectif: ne pas pédaler « carré » en cassant les chaînes, mais avoir un coup de pédale « musical »
  • Le gainage du caisson abdomino-lombaire
  • Les exercices de proprioception : la proprioception c’est quoi, ça sert à quoi, comment faire des exercices de proprioception

 

  • Allez donc dire bonjour à votre kiné, si toutefois celui-ci vous consacre du temps et vous délivre de précieux conseils : étirements, gainage, exercices respiratoires, etc.

 

Bien sûr l’intersaison doit être le moment privilégié pour acquérir les bases d’une

nutrition de qualité et adaptée au sport cycliste :

on a le temps, il faut manger varié, arrêter de manger des pâtes tous les jours et découvrir d’autres légumes, il faut MANGER DE LA SOUPE et des POTAGES (c’est un véritable trésor de santé chez le sportif !!) : Chez certains sportifs volontiers sujets à des troubles digestifs au repos ou pendant ou après l’effort, il m’arrive de conseiller le « test » de faire un régime sans gluten et en éliminant les produits issus du lait de vache, ceci pendant 15 jours

Arriver progressivement à un poids adapté au début de saison,

souvent à 2, maximum 3 kg au-dessus du poids de forme ; car les premières courses se font en ambiance froide, plus on est affûté plus on est fragile aux infections et aux tendinites ; toutefois, ne pas débuter la saison en surpoids, sinon gare aux problèmes de genoux dans les bosses ; et puis faire un bon résultat en début de saison ça fait du bien et ça met moins de pression pour la suite … Si un surpoids est à combattre, diminuer en bonne partie le sucre et tout ce qui est sucré, diminuer fortement les graisses, manger plus de légumes verts cuits sans totalement supprimer les féculents. Si vraiment perdre du poids est difficile pour vous, faites-vous encadrer par les conseils d’un nutritionniste ou de votre médecin, plutôt que de faire « n’importe quoi » … au détriment de votre santé physique (perte de jus, blessures) et psychologiques (alterner des périodes de trop grande vigilance nutritionnelle puis des périodes où vous vous lâchez complet…)   Eventuellement (surtout si vous avez quelques kg qui ont du mal à partir…), testez un peu de travail à jeun, 2 ou 3 fois par semaine permet d’optimiser les capacités de l’organisme à puiser dans les réserves de graisses et ainsi à habituer les muscles à utiliser le gras donc à économiser les réserves de glucides donc à prolonger le niveau d’endurance pendant la course. Mais pour ce travail à jeun il faut TRES BIEN se connaître, et là encore seul votre entraîneur peut vous conseiller sur comment placer dans votre préparation cet éventuel travail à jeun. Pour les cyclistes vraiment concernés par la nécessité de perdre du poids, la lecture de cet article peut être intéressante, sans remplacer toutefois l’avis du médecin traitant: 10 conseils pour perdre du gras sans perdre de muscle

 

Apprenez à vous protéger s’il fait froid :

déjà, le principal est de s’échauffer sur home trainer chez vous pendant 15-20 minutes le temps que la température du corps ait augmenté, que la fréquence cardiaque et la fréquence respiratoire soient déjà en phase avec l’adaptation hormonale à l’effort. Pensez également à boire un peu plus sucré pendant vos sorties car lutter contre le froid fait dépenser plus de calories; et avec la vitesse de déplacement le « froid ressenti » est bien plus vif que la température réelle (recueillie sous abri … au repos)

 

Voilà pour mes conseils de terrain pour l’intersaison, que je vous souhaite excellente !!

bien cordialement,

Jean-Jacques Menuet, médecin référent de l’équipe cycliste professionnelle “Fortunéo Vital-Concept”

intérets et bénéfice de l’entrainement à jeun, pourquoi courir ou rouler à jeun ?

Encore une étude récemment publiée par nos amis belges (je mets le lien de cette étude à la fin de cet article) qui me confirme que nous médecins on ferait bien d’être à l’écoute de « nos » sportifs, et que bien souvent on peut apprendre de leurs expériences ; nous ne savons pas tout, nous avons parfais la prétention de proposer des dogmes et des affirmations … Et si on se remettait en question ? Continue reading

cyclisme le travail hivernal, l’intersaison, conduite à tenir, conseils de terrain

ARTICLE MIS A JOUR LE 6-10-2016

Les objectifs de l’intersaison, comment exploiter l’intersaison : c’est pendant l’intersaison que le cycliste construit la qualité de sa saison … L’intersaison c’est aussi le moment pour souffler, décompresser, et faire tout ce qu’on n’a pas le temps de faire pendant la saison !! Cet article concerne le coureur cycliste amateur quel que soit son niveau; les cyclistes professionnels ayant la chance d’être coachés par des staffs compétents ne sont peut-être pas concernés mais bon … quelques rappels peuvent être utiles … Le cyclotouriste, amoureux fou de notre sport, qui consacre une partie de sa vie au vélo, est bien sûr également concerné par cet article; il va pendant sa saison accumuler beaucoup de bornes, parfois au prix de soucis de santé dont l’origine est très souvent liée à une mauvaise préparation hivernale et quelquefois des négligences au niveau du suivi médicosportif.  Le certificat médical de non contrindication va passer de un an à trois ans, décision qui me paraît infondée car c’est lors de cet examen que le médecin retrouve souvent un problème à prendre en charge, c’est aussi l’occasion de parler hygiène de vie, sommeil, nutrition, etc.  C’est au sportif de considérer que ses charges d’entraînement et la spécificité de son sport justifient un suivi médico-sportif cohérent, pour la santé avant même de parler de performance même si bien sûr les deux aspects sont liés… Continue reading