testostérone et sport, baisse du taux de testostérone, explications et conseils

La testostérone chez le sportif … débat “polémique” ….

Bien évidemment cet article n’apportera rien aux internautes qui sont à la recherche de Testostérone ou de produits anabolisants pour le sportif ou qui recherchent un site qui propose des produits dopants aux sportifs; désolé, circulez …

Par contre le sportif est souvent soucieux de la relation entre ses performances sportives et son taux de testostérone ; « doc, mon taux de testostérone est bas, pourquoi, je vous jure que je ne prends rien, et comment faire pour remonter ce taux ? »

Il est vrai qu’il s’agit là d’un débat intéressant, médical et sportif.

Jean-Jacques Menuet,

–site de conseils en médecine et en nutrition du sport:  http://www.medecinedusportconseils.com/

     –site sur lequel sont mises en ligne des séances de sophrologie : http://www.seance-sophrologie.com/

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J’expose dans cet article des propos simples, accessibles à tous ; c’est l’objectif de ce site que de fournir des explications débarrassées de notions complexes ; il existe d’excellents sites qui décriront le rôle hormonal de la testostérone, comment elle est synthétisée, etc.

Il est scientifiquement prouvé qu’une activité physique régulière crée un climat favorable pour remonter le taux de testostérone; mais chez le sportif soumis à de grosses charges de travail, c’est l’inverse qui peut se produire …

1/ La testostérone est une des hormones de l’effort donc c’est normal qu’elle baisse lors des grosses charges d’entraînement et pendant le plus fort de la saison sportive. En même temps il est clair qu’un taux abaissé de testostérone expose à une perte de puissance. Puissance physique, et aussi il arrive que le sportif signale une baisse de sa libido.

2/ Dans l’organisme la testostérone est « fabriquée » à partir du cholestérol c’est à dire à partir du « gras » ; en gros « on mange du beurre = on fabrique de la testostérone ». De nombreux sportifs sont soucieux d’observer des règles diététiques parfois trop sévères même s’il est logique de considérer que « plus on est sec » plus le muscle est tonique et plus le rapport « poids-puissance » est élevé; c’est vrai par exemple dans les sports d’endurance prolongée comme la course à pied, le cyclisme sur route, ou encore le triathlète orienté vers les longues distances comme l’iroman; dans les sports à catégorie de poids également, lorsque le boxeur par exemple veut descendre de catégorie ou lorsqu’il s’y prend trop tard pour perdre quelques kilos à l’approche d’un combat après avoir « sournoisement » pris quelques « bons » kilos depuis son dernier combat… Trop souvent ce boxeur va suivre un « régime » trop sévère cf. http://www.medecinedusportconseils.com/2010/11/28/boxe-comment-etre-au-poids-le-poids-du-boxeur/ . Le cycliste grimpeur sait bien qu’il est mieux dans les « bosses » s’il est « affûté » et il peut être tenté de « faire le métier » trop sérieusement, avec des sacrifices sur son alimentation, en éliminant toutes les sources de graisses (lipides). C’est toute l’importance de savoir gérer le poids et la masse grasse optimales sans faire n’importe quoi, en particulier en ne perdant pas de poids trop vite. C’est pourquoi les conseils d’un professionnel de la nutrition du sport seront parfois justifiés. Le médecin ne validera jamais qu’un sportif s’astreigne à des conduites alimentaires trop sévères qui de plus retentissent sur le mental.

N’oublions pas la génétique (je ne parle pas du dopage génétique, mais de la transmission héréditaire des gènes !) : certains d’entre nous sont programmés pour être « secs », d’autres devront « lutter toute leur vie » contre le surpoids. Et donc un sportif génétiquement « gras » devra consentir quelquefois à des sacrifices nutritionnels s’il veut « marcher » et donc il s’expose à une baisse de son taux de testostérone. Et le sportif programmé pour être affûté devra veiller à une alimentation équilibrée pour ne pas être en carence d’apports lipidiques.

Il existe deux situations « pathologiques » qui, outre le contexte sportif (grosses charges de travail) et/ou nutritionnel (« régime » trop sévère) peuvent occasionner une baisse du taux de testostérone dans le sang :

a/ Le gars qui « prend » (dopage) de la testostérone et donc en réponse sa production naturelle (endogène, produite par son organisme) va baisser (« les testicules se mettent au repos »), et donc sur le bilan sanguin la testostérone est basse ; et logiquement on s’alerte…  

b/ Des cas de maladies endocriniennes où la testostérone est basse.

C’est pourquoi le médecin, devant un taux abaissé de testostérone chez un sportif devra tout d’abord procéder à un interrogatoire structuré : quelles sont les charges de travail, quelles sont les habitudes nutritionnelles ; ceci avant de « cataloguer » le sportif comme étant suspect de consommer de la testostérone …

Mais il est aussi logique que le médecin procède à une réflexion médicale (existe-t-il une maladie endocrinienne) et donc parfois un bilan complémentaire sera nécessaire : bilan biologique et éventuel avis auprès d’un spécialiste en endocrinologie (maladie des glandes)

Je vais évoquer également la stratégie mise en place depuis de nombreuses années par la FFC (Fédération Française de Cyclisme) : à partir d’un certain niveau sportif le cycliste doit se soumettre à 3 ou 4 prélèvements sanguins par an, et le taux de testostérone fait partie du bilan exigé. Cette dynamique de la FFC, pilotée par son médecin national et ses experts, rentre dans le cadre de la surveillance de la santé des coureurs, dans l’intérêt donc des coureurs. Même si cette baisse de la testostérone est quasi toujours liée aux charges de travail et au fait que le gars mange très peu de graisses, il est logique que la Fédération surveille et demande même parfois un bilan sanguin complémentaire avec ou sans repos sportif exigé ;  et parfois le coureur se voit obligé de consulter un expert endocrinologue désigné par la FFC. J’expose cette situation parce que très souvent le coureur concerné est inquiet, et je rédige cet article pour apporter des explications simples. Egalement on peut aussi considérer que la FFC est très en avance, et ce depuis plusieurs années, sur le suivi médical de ses sportifs ; mais c’est un autre débat…

Et fort logiquement la question fréquente posée par le sportif est : « mon taux de testostérone est bas, quelles sont les solutions, quels sont les conseils pour faire remonter ce taux d’hormone abaissé ? »

Quelles doivent être les réponses du médecin :

  • Corriger d’éventuelles erreurs nutritionnelles, surveiller le poids et le pourcentage de masse grasse. Je dispose de nombreux dossiers où j’ai corrélé le taux de testostérone sanguin et le % de masse grasse : les deux courbes sont quasi parallèles.
  • Conseiller, en concertation avec l’entraîneur, des plages de récupération ; la récupération est souvent négligée, même dans le sport de haut niveau : un sportif ne pas être « à fond » tout au long de sa saison sportive, il doit cibler ses objectifs. http://www.medecinedusportconseils.com/2013/09/07/comment-recuperer-apres-leffort-entrainements-et-competitions/
  • Des compléments alimentaires ? Non et encore non ; c’est mon avis en tant qu’acteur de terrain. ATTENTION, ne pas foncer sur l’avis de Mr Google ou autre qui va renvoyer sur des sites de musculation qui peuvent (pas tous bien sûr, et il existe de bons sites qui conseillent très bien les adeptes de ce vrai sport qu’est l’haltérophilie) proposer des compléments éventuellement anodins avec une composition qui n’est pas forcément détaillée, et là ça peut être dopant, attention ; il ne s’agit pas de faire des amalgames, des sites corrects sont présents sur le marché mais il est de la responsabilité du sportif de s’enquérir de ce « qui rentre dans son corps » : c’est LE sportif qui sera sanctionné.
  • La consommation d’un “sucre rapide” après l’entraînement ou la compétition (pendant l’heure qui suit, cf. mon article sur la récupération) favorise la remontée de l’insuline qui elle même permet au taux de testostérone de remonter.
  • Le sommeil : c’est la nuit que notre organisme fabrique ses hormones, et reconstruit aussi les fibres musculaires qui ont été cassées pendant l’effort ; je ne dis pas que bien dormir ç fait remonter la testostérone, mais c’est un élément à prendre en compte ; voici des conseils de terrain pour mieux dormir : http://www.medecinedusportconseils.com/2013/08/31/10-conseils-pour-mieux-dormir-pour-un-meilleur-sommeil/
  • Un produit homéopathique du laboratoire Lehning, délivré exclusivement en pharmacie,  semble présenter un intérêt même s’il est vrai que l’homéopathie n’est pas une pratique qui a été validée par la « communauté » scientifique (je ne prends pas partie, mais bon, c’est un vieux débat peut-être à corréler au poids de certains lobbyings..) : c’est « l’Amphosca à l’Orchitine », comprimés à croquer : 2 matin 2 midi 2 soir pendant 10 jours, par exemple une fois par mois pendant les gros mois de la saison en cas de « coup de moins bien » chez les sportifs exposés à des baisses de leur taux de testostérone; une boite = 60 comprimés ; c’est l’assurance de ne pas risquer l’erreur de consommer un produit dopant. Mais la solution « consommer quelque chose » n’est pas à privilégier, et mon expérience m’amène à constater que c’est quand le sportif diminue ses charges d’entraînement et qu’il reprend du poids en « faisant moins attention » à ce qu’il mange que la testostérone remonte, revient quasi toujours à la normale. Ce qui est le cas pendant l’intersaison ; donc priorité à l’enquête diététique et à la correction des erreurs, et à la construction “intelligente” de la saison sportive et à la compréhension des mécanismes de récupération.

 

Bonne intersaison, votre « testo » va remonter !!

Merci pour votre fidélité sur ce site qui se veut un espace de partage entre vos connaissances, votre expérience et ce que je propose : il n’existe pas de médecine du sport sans sportifs !

 

Jean-Jacques Menuet,

–site de conseils en médecine et en nutrition du sport:  http://www.medecinedusportconseils.com/

     –site sur lequel sont mises en ligne des séances de sophrologie : http://www.seance-sophrologie.com/

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3 Comments testostérone et sport, baisse du taux de testostérone, explications et conseils

  1. Serge

    Bonjour,

    Le fait de n’avoir qu’un testicule de fonctionnel suite à une orchite peut-il occasionner une baisse du taux de testostérone et donc une baisse des capacités physiques ?

  2. Jean Jacques Menuet

    bjr; mon avis ne remplacera pas celui de ton médecin traitant qui éventuellement pourra te prescrire un dosage; mais pour moi, pas de problème; cdlt, jjM

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