Le certificat de non contre indication à la pratique du sport

Article mis à jour le 2 sept-2014

ATTENTION car sa rédaction engage sérieusement la responsabilité du médecin …. Que ce soit pour la signature annuelle de la licence, ou pour la participation à une épreuve sportive, ou encore par exemple pour une inscription dans une salle de gym (et même la pêche au coup ! ou encore la participation à une compétition d’aéromodélisme !), le sportif doit consulter un médecin qui lui délivre alors un “certificat de non contre indication” à la pratique du sport.

Jean-Jacques Menuet,

–site de conseils en médecine et en nutrition du sport:  http://www.medecinedusportconseils.com/

     –site sur lequel sont mises en ligne des séances de sophrologie : http://www.seance-sophrologie.com/

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ATTENTION: la responsabilité du médecin est engagée; dans une société de plus en plus bercée par les problématiques juridiques et judicaires, le médecin doit être très attentif. Très souvent il lui faudra préciser que le sportif ne présente pas de contre indication à la compétition. Il se peut que le médecin voie le sportif pour la première fois. Au niveau juridique le médecin est tenu à une “obligation de moyens” et non pas à “une obligation de résultats”; en clair il doit se donner les moyens d’examiner le patient, de recueillir les données de l’interrogatoire; par contre on peut imaginer qu’un sportif soit par exemple victime d’un accident cardiaque, le médecin sera condamné s’il n’a pas procédé à un examen cardio-vasculaire. Bien évidemment il n’est pas admissible qu’un certificat soit remis à un sportif sans que le médecin ait vu le sportif en consultation: cela s’appelle un “faux en écriture” sévèrement condamnable. De même qu’il n’est pas correct que le certificat soit rédigé lors d’une consultation au cours de laquelle le sportif n’est pas examiné. L’interrogatoire devra donc être complet, mais le sportif peut omettre de signaler un problème de santé. L’examen clinique sera adapté au sport concerné. Chez l’enfant et l’adolescent on examinera avec attention le rachis et on recherchera des pathologies des cartilages de croissance. Enfin on recommande si besoin la réalisation d’un bilan cardiologique d’effort; pour ma part je le prescris à partir de l’âge de 40 ans, ou 45 ans selon le sport pratiqué et bien sûr au moindre doute si le sportif décrit des symptômes évocateurs au repos ou à l’effort. Un éventuel bilan biologique sera réalisé à la recherche de carences ou d’anomalies. On profitera de cette consultation pour vérifier que les vaccinations sont à jour. Enfin, les textes récents concernant la lutte contre le dopage interdisent au médecin de signer une licence sportive s’il a connaissance du fait que le sportif adopte une attitude dopante, dans ce cas là le sportif doit consulter, sous le couvert de l’anonymat, un médecin  auprès de l’antenne régionale de lutte contre le dopage, le plus souvent située dans le CHU de sa région. A ce propos le médecin qui signe la licence d’un sportif devra toujours s’enquérir que le sportif ne suit pas un traitement soumis à « AUT » (Autorisation d’Usage Thérapeutique) comme par exemple le traitement d’une hypertension artérielle; si le médecin maîtrise peu les données de la liste des produits interdits il peut se connecter sur l’excellent site de l’ « AFLD » (Agence Française de Lutte contre le Dopage) : https://www.afld.fr/finder/produits-dopants

Egalement l’AMA (Agence Mondiale Antidopage) vient de mettre à jour le 1er septembre 2014 sa liste des substances interdites; voici cette liste: http://fr.uefa.org/MultimediaFiles/Download/EuroExperience/uefaorg/Anti-doping/90/71/93/907193_DOWNLOAD.PDF

L’examen clinique est le plus souvent réalisé au repos, même s’il comporte le “classique” test de Ruffier Dickson qui consiste à faire réaliser au sportif 30 flexions sur les genoux en 45 secondes; test dont l’interprétation peut être soumise à réflexion car la fréquence cardiaque est un facteur très variable en fonction de l’horaire de la journée, du seuil émotionnel du patient, etc. etc. ; pour certains sports et selon le niveau sportif le dossier pourra être beaucoup plus complexe et contenir de nombreux documents (bilan dentaire, nutritionnel, psychologique, ophtalmologique, test d’effort, etc.) J’ai pour habitude de réaliser à titre systématique une spirométrie pour évaluer le potentiel ventilatoire du sportif et rechercher une pathologie bronchique éventuelle, comme un asthme; car en médecine comme pour tout, on ne trouve que ce que l’on cherche; et un asthme est très souvent latent et méconnu. Et bien sûr votre médecin profitera de cette consultation pour vous préciser des conseils adaptés : nutrition, éventuel problème de poids, hygiène du sport, mise à jour des vaccins, comment optimiser le sommeil (pour en savoir plus: “10 conseils pour mieux dormir”: http://www.medecinedusportconseils.com/2013/08/31/10-conseils-pour-mieux-dormir-pour-un-meilleur-sommeil/ ), etc.

En fonction de tout ce que je viens d’énumérer, la rédaction correcte du certificat me semble la suivante: “Je soussigné Dr XX certifie avoir examiné ce jour le —– Mr Mme YYY, né(e) le      ; en fonction des données de l’interrogatoire sous réserve de la véracité des réponses du sportif, et selon les données de l’examen clinique réalisé ce jour au repos, je certifie que ce sportif ne présente pas de contre indication pour la pratique du ******, y compris en compétition »

J’ai pour habitude de conserver une copie du certificat.

Merci pour votre fidélité sur ce site qui fin 2014 va passer la barre des 4 millions de connexions !!

Jean-Jacques Menuet,

–site de conseils en médecine et en nutrition du sport:  http://www.medecinedusportconseils.com/

     –site sur lequel sont mises en ligne des séances de sophrologie : http://www.seance-sophrologie.com/

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